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Le Zimbabwe attend le retour du leader de l'opposition

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    Le Zimbabwe a vécu dimanche dans l'attente du retour de Morgan Tsvangirai, qui, malgré les violences qui secouent le pays depuis les élections du 29 mars, va affronter le président Robert Mugabe au second tour de la présidentielle, après une victoire historique au premier.

    Ce scrutin, qui d'après la loi électorale doit se tenir d'ici le 23 mai soit dans les 21 jours suivant l'annonce des résultats, sera probablement retardé, a indiqué dimanche le président de la Commission électorale (ZEC) George Chiweshe. "Il est très probable que nous allongions ce délai", a-t-il déclaré au journal gouvernemental zimbabwéen Sunday Mail tout en soulignant qu'il aura lieu "aussi tôt que possible".

    La ZEC, qui n'a publié les résultats du premier tour que cinq semaines après le scrutin, a été vivement critiquée par le leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC-opposition) qui l'accuse de partialité envers Mugabe. Il a aussi affirmé samedi en annonçant sa candidature, que l'élection ne serait "pas légitime" si le second tour n'est pas organisé d'ici le 23 mai.

    Tsvangarai, qui avait quitté début avril le pays en proie à une vague de violences, est attendu dans les prochains jours à Harare.

    Des médecins zimbabwéens, des syndicalistes et des enseignants ont fait état d'attaques et d'intimidations par des milices soutenues par le gouvernement depuis les élections et les autorités ont interpellé un certain nombre d'opposants de premier rang. Le MDC a fait état de la mort de 32 de ses partisans et de la disparition de 30 autres.

    Dimanche encore, on a appris l'arrestation de 58 partisans du MDC, accusés de violences contre des partisans de la Zanu-PF, l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique, du président Robert Mugabe. Selon la télévision d'Etat, sept blessés ont été hospitalisés, quatre maisons et un tracteur appartenant à des partisans de la Zanu-PF brûlés à Shamva.

    Tsvangirai, menacé d'être accusé de trahison dans son pays, cherche des garanties pour sa sécurité auprès de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), a indiqué dimanche à l'AFP un porte-parole du chef de l'opposition zimbabwéenne.

    "On ne peut pas prévoir ce que le régime va faire mais nous rentrons au Zimbabwe", a déclaré George Sibotshiwe.

    La non-participation au second tour de Tsvangirai, qui a recueilli 47,9% contre 43,2% à Mugabe lors du premier scrutin, aurait signifié la victoire automatique de Mugabe, 84 ans, qui dirige le pays depuis l'indépendance de l'ancienne Rhodésie du sud britannique en 1980.

    Mais il a assorti sa candidature d'un certain nombre de conditions pour assurer la régularité du scrutin: présence d'une force régionale de maintien de la paix et d'observateurs internationaux, accès libre des médias et arrêt des violences.

    George Sibotshiwe a indiqué que l'opposition avait demandé au président angolais José dos Santos, un proche de Mugabe, l'envoi de cette force régionale dans la perspective du second tour, ce que Dos Santos peut décider en tant que président du comité chargé de la sécurité de la SADC.

    La Maison Blanche est allée samedi dans le sens des demandes de Tsvangirai.

    "Pour que le second tour soit une réussite (...), il faut que les responsables de l'opposition et leurs partisans puissent librement faire campagne sans violences", a déclaré le porte-parole du Conseil à la sécurité nationale Gordon Johndroe. Il a souhaité que des observateurs soient présents "pour garantir un processus électoral sûr".

    Le gouvernement zimbabwéen avait pour sa part rapidement repoussé l'idée d'interférences extérieures.

    Le président sud-africain Thabo Mbeki, médiateur régional pour le Zimbabwe, avait été dans le même sens, affirmant que les problèmes du Zimbabwe sont "entre les mains des Zimbabwéens".

    Mais son parti, le Congrès national africain (ANC) et ses alliés, ont appelé dimanche à la fin des violences et des harcèlements de la population civile du Zimbabwe.

    source : AFP
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