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Qu’est-ce qui fait courir M. Kouchner ?

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  • Qu’est-ce qui fait courir M. Kouchner ?

    En visite aujourd’hui à Alger
    Qu’est-ce qui fait courir M. Kouchner ?

    Valse ininterrompue de ministres français à Alger. Après Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur français, venue la semaine dernière en éclaireur, Bernard Kouchner, le sulfureux ministre des Affaires étrangères et européennes sera aujourd’hui l’invité « encombrant » de la capitale algérienne.

    Sa seconde visite à Alger, Bernard Kouchner l’entamera d’emblée du mauvais pied et sans les faveurs de l’opinion. Les propos déplacés tenus par M. Kouchner lors de sa première visite en décembre 2007 à l’endroit du ministre algérien des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbas, viendront certainement perturber le cours de cette visite qui pourtant ne manque pas d’enjeux. Les entretiens qu’aura M. Kouchner avec les autorités algériennes sur le dossier de l’Union pour la Méditerranée, placés sous haute tension, visent d’abord à vaincre les réticences algériennes. Pari difficile pour l’ex-french doctor qui aura aussi du mal à convaincre le « partenaire algérien » du contenu à donner au projet de l’UPM. La politique pro-israélienne du président français, Nicolas Sarkozy, et de « va-t-en guerre » contre l’Iran et la Syrie de son ministre des Affaires étrangères a refroidi nombre de pays arabes de la rive sud de la Méditerranée et risque grandement de compromettre le projet de l’UPM dont l’annonce de création est prévue pour le 13 juillet prochain lors d’un sommet à Paris. Certains chefs d’Etat arabes ont déjà annoncé la couleur. La Syrie et la Libye pourraient ne pas participer à ce sommet auquel prendra part Ehud Olmert, Premier ministre israélien. L’Algérie probablement aussi. La méfiance affichée par certains pays arabes est confortée par deux rendez-vous importants : le 16 juin, l’Union européenne, poussée par la France, offrira un « partenariat renforcé » à Israël, suivi, vers la fin juin, d’une visite officielle de Nicolas Sarkozy à Tel-Aviv. Après avoir courtisé le président égyptien, Hosni Moubarak, à qui Sarkozy a promis le poste de « coprésident » de l’UPM, et promis au président tunisien et au roi du Maroc le siège de secrétariat de l’UPM pour le premier et un « statut avancé » au Maroc auprès de l’UE pour le second, M. Kouchner frappe de nouveau à la porte d’Alger. « L’Algérie fait partie des partenaires majeurs sur lesquels nous comptons beaucoup pour participer à l’UPM », a affirmé M. Kouchner hier dans un entretien à l’APS. M. Kouchner conditionne la réussite de ce projet ambitieux par la participation de « tous les pays du pourtour méditerranéen ». « Le président Sarkozy, dit-il, souhaite que l’ensemble des pays concernés par ce projet ambitieux, tant au sein de l’Union européenne que sur la rive sud de la Méditerranée, soient pleinement associés à sa conception. Il s’agit là d’une condition sine qua non du succès de cette entreprise. » Flottante au départ, raffermie par la suite, la position algérienne vis-à-vis du projet de l’UPM est, elle, conditionnée par le règlement du conflit israélo-palestinien dans le sens qui sauvegarde les intérêts des Palestiniens. Le président Bouteflika, lors d’un récent entretien à un journal qatari (Al Arab du 13 avril dernier, ndlr), a réaffirmé sans ambages son soutien au peuple palestinien et à sa lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes et son attachement au processus de Barcelone. A propos de l’UPM, Bouteflika a déclaré que l’Algérie « œuvrera toujours à soutenir tout ce qui est de nature à matérialiser une volonté sincère et commune d’aller de l’avant sur la voie de la consécration et de la consolidation de la coopération efficace et du partenariat qui profite à l’ensemble des pays et des peuples de la Méditerranée ». « Coopération » et « partenariat », les maîtres mots du contenu du projet de l’UPM tel que voulu par la partie algérienne. M. Kouchner semble bien l’avoir saisi. « Nous sommes aujourd’hui, affirmait-il, d’accord sur sa philosophie générale : privilégier une véritable approche partenariale et mettre l’accent sur des sujets concrets, afin de ne pas retomber dans les écueils du processus de Barcelone. » « Dans cette optique, ajoute Bernard Kouchner, l’Algérie fait évidemment partie des partenaires majeurs sur lesquels nous comptons beaucoup. C’est ce que je vais redire à mes interlocuteurs, et c’est le sens du message que le président de la République m’a chargé de remettre à son homologue algérien. Mes entretiens à Alger avec mon ami Mourad Medelci seront aussi pour moi l’occasion d’évoquer d’autres sujets d’intérêt commun, comme les relations de l’Algérie avec l’Union européenne que nous souhaiterions contribuer à faire progresser pendant notre période de présidence, la question du Proche-Orient qui nous préoccupe beaucoup des deux côtés de la Méditerranée, où nous partageons l’objectif de voir naître le plus tôt possible l’Etat palestinien viable que nous appelons de nos vœux. »

    Aziri M. alwatan
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