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Les Diablesses

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  • Les Diablesses

    Je viens de voir un téléfilm sur TV5 monde intitulé les Diablesses.
    Il m'a fait pleurer, je suis encore toute émue de ce que je viens de voir.

    Harry Claven filme l'histoire de Sylvie enfermée dans un « pensionnat » religieux. Une fiction basée sur des faits réels et... récents.

    Dans les années 1950-1960, les filles-mères, les fugueuses, les victimes de situations familiales difficiles ou incestueuses pouvaient être placées par l'État ou par leur propre famille dans des institutions religieuses dirigées par la congrégation du Bon Pasteur. Dans ces établissements, des bonnes soeurs rééduquaient ces « filles perdues » par la prière et le travail manuel. Les jeunes filles, n'en sortaient le plus souvent qu'à leur majorité, c'est-à-dire à 21 ans. Harry Claven, 51 ans, raconte dans Les Diablesses, l'histoire d'une révolte, celle de Sylvie dont la faute est d'être l'enfant d'une « fille-mère » . Harry Claven, quelle est la part du réel et de la fiction dans Les Diablesses ?Ce film est, avant tout, un devoir de mémoire face à l'injustice et l'arbitraire. Nous avons recueilli de nombreux témoignages d'anciennes « pensionnaires » mais aussi de bonnes soeurs. Pour rendre notre propos encore plus crédible, nous avons tourné dans les anciens locaux d'une maison du Bon Pasteur, à Lille. La chanteuse Nicoletta et la romancière Albertine Sarrazin ont été enfermées dans de tels établissements. Le personnage de Sylvie, merveilleusement interprétée par Anna Mihalcea, a été inventé, mais il incarne parfaitement cet esprit de résistance qui a permis à certaines jeunes filles de s'en sortir. D'autres ont été cassées par le système. Ne craignez-vous pas que l'on vous reproche d'avoir réalisé un film anticlérical ?Pas du tout. J'ai lu énormément de textes sur ce sujet dont certains d'éminents psychologues qui expliquaient alors très sérieusement comment il fallait s'y prendre avec ces jeunes filles - certaines avaient douze ans - qui avaient le « diable au corps ». Les bonnes soeurs appliquaient ces méthodes. C'est avant tout le procès d'une époque.Pourquoi un tel retour vers le passé ?Tout simplement pour que l'on ne renouvelle pas de telles erreurs. Je n'ai pas oublié à quel point la société était coercitive avant 1968. Il est de bon ton, aujourd'hui, de se moquer de cette période. Moi, je ne suis pas d'accord avec Nicolas Sarkozy qui veut revenir à une société punitive. Le film invite à ne pas courber l'échine. J'espère qu'il provoquera chez les téléspectateurs un désir de résistance.Recueilli par Alain BESSEC.Les Diablesses, ce jeudi à 20 h 55, sur France 3.1) Fondée en 1835, la congrégation du Bon Pasteur existe toujours. Basée à Angers, elle rayonne encore sur 67 pays.
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