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Grave Menace Sur L’économie Algérienne

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  • Grave Menace Sur L’économie Algérienne

    La loi des cartels
    Il existe toute une faune d’affairistes qui tirent leur puissance de la rapine, de la violation des lois, de l’évasion fiscale et de l’opacité à tous les niveaux, et qui sont un danger pour l’économie nationale.
    Qu’est-ce qui a fait sortir le très flegmatique ministre des Travaux publics de ses gonds? La réponse est peut-être à chercher dans les 11 milliards de dollars qui se trouvent dans la cagnotte de l’autoroute Est-Ouest, et qui suscitent bien des convoitises. D’autant plus que M.Ghoul a placé la barre haute en mettant dans le même sac des groupes algériens et étrangers. Comme de juste, c’est le même jour que la direction générale des douanes dévoile un autre pot aux roses: des importations fictives qui saignent le Trésor public à blanc, en expatriant des sommes faramineuses en dollars.
    On se croirait dans un film de fiction, si la réalité ne venait pas nous rappeler qu’une bonne partie de l’économie algérienne est bâtie sur le sable de l’informel. L’opacité qui entoure toutes ces transactions interlopes n’a d’égal que le réseau de complexités qui est tissé à tous les niveaux.

    Le fait même que ce soit le directeur général des douanes, M.Bouderbala, qui mette au jour ces évasions de fonds est l’indice que la chose est sérieuse. N’oublions pas que le même homme a occupé pendant de nombreuses années le poste de directeur général des impôts et qu’il connaît bien le processus emprunté par les fraudeurs pour voler le fisc et le Trésor public. Dans le collimateur de M.Bouderbala, on retrouve les dysfonctionnements du système bancaire et financier. Le paiement cash ou pat disquette, qui ne permet pas d’avoir la traçabilité des fonds ainsi transférés à l’étranger, est le meilleur moyen de détourner la loi et de voler le Trésor public.
    Pour en revenir à M.Amar Ghoul, sa montée au créneau à ce moment précis de la vie politique et économique du pays a ses justificatifs. D’abord elle intervient à un mois du lancement effectif des travaux de réalisation de l’autoroute Est-Ouest, mais elle intervient aussi, après avoir été auditionné par le chef de l’Etat. A-t-il fait part au premier magistrat du pays des pressions dont il est l’objet, et a-t-il reçu la bénédiction de M.Bouteflika pour porter cette affaire sur la place publique. Car il faut dire que l’opinion publique reste le meilleur appui dont puisse jouir un homme politique lorsqu’il est en butte à des pressions intolérables. On peut dire que pour M.Ghoul, la meilleure défense reste l’attaque, dit-on, et le ministre des Travaux publics l’a bien compris, après avoir subi le feu nourri de tous ceux qui s’opposent au grand projet de l’autoroute Est-Ouest, un projet qui remet en cause beaucoup d’intérêts.
    Les faits: tout le monde sait que l’attribution du marché de l’autoroute Est-Ouest à un consortium sino-japonais a été fait dans la transparence, et sous le contrôle de la Commission nationale des marchés publics. C’est la raison pour laquelle la levée de boucliers à laquelle on assiste est incompréhensible, de la part certainement de tous les groupes qui auraient pompé l’argent destiné à la réalisation de cet ouvrage grandiose sans que le projet ne voit le jour. Un projet mort-né, de plus ou de moins, en Algérie, il n’y pas là de quoi provoquer un scandale, si des cadres compétents et intègres n’ont pas tenu cette fois à faire capoter les manoeuvres dilatoires. On se souvient tous par exemple de l’attribution de la deuxième licence au groupe Orascom, qui a été faite dans la transparence et après soumission. La campagne de dénigrement qui s’en est suivie a été des plus hargneuses, jusqu’au jour où Djezzy a montré sa capacité à mettre le portable à la portée du plus grand nombre, en démocratisant la téléphonie en Algérie.
    Malheureusement, des cartels, qui tentent par tous les moyens d’entraver l’avancée de l’Algérie, il y en a dans tous les secteurs.
    Dans celui du médicament, on a vu que le cartel des importateurs pèse sur l’investisseur productif, en Algérie. La même chose peut être dite de l’automobile, du sucre, du rond à béton, des matériaux de construction, du tourisme, de l’agriculture, de la viande. Commente expliquer qu’un pays comme l’Algérie en vienne à manquer de la pomme de terre, la veille du Ramadhan, ou que dans ce pays qui compte des millions de têtes d’ovins, la viande devienne un luxe pour la grande majorité des citoyens? C’est incompréhensible, inimaginable et intolérable tout à la fois.
    On parle tant de «l’homme qu’il faut à la place qu’il faut» que cela en devient un slogan creux. Si les douanes ne font pas leur travail de contrôle. Si l’Assemblée nationale, les juges, les inspecteurs du fisc et ceux de la lutte contre la fraude, à tous les niveaux, ne luttent pas contre tous ces fléaux, mais surtout si ces services ne sont pas soutenus au plus haut niveau de l’Etat, cela risque d’être un coup d’épée dans l’eau. L’assainissement de cette jungle a besoin du soutien indéfectible de l’opinion publique, mais aussi de celui des plus hautes autorités de l’Etat. Encore faut-il que la lutte contre la corruption ne soit pas parasitée par des voix discordantes disposant de porte-parole dans des milieux divers, et dont les cris d’orfraie couvrent de leurs décibels ceux qui veulent nettoyer les écuries d’Augias.

    Ahmed BEN ALAM
    Source : L’Expression
    http://www.*************/2006/10/10/...ie-algerienne/

  • #2
    Affligeant !!!
    On veut des noms? pourquoi le ministre ne denonce pas directement les cartels par des sorces anonymes !?
    ?

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    • #3
      Affligeant !!!
      au moins c'est un pas en avant

      On veut des noms? pourquoi le ministre ne denonce pas directement les cartels par des sorces anonymes !?
      trop d'intérêt imbriqués, ce genre de cartels sont parfois de véritables états dans l'état, ils ont des hommes partout et leur pouvoir de nuisance dépasse tout ce que tu peux imaginer.

      M.Ghoul le sait , et c'est pour ca qu'il ne nomme personne; il y va de son poste.
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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      • #4
        il y va de son poste
        Si ce n'était que ça...

        L'Algérie est un pays très difficile à gouverner. De nombreux et très puissants clans ont un pouvoir de nuisance très grand. On cite souvent les généraux mais ces derniers, enfin certains sont au service de ces clans.
        Ca va très dur de les éliminer...
        La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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