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L’embryon de la future industrie militaire algérienne

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  • L’embryon de la future industrie militaire algérienne

    Reportage à l’école militaire polytechnique de Bordj El-Bahri

    Pour le général commandant de l’établissement, la formation des ingénieurs de haut niveau est le premier pas vers la réalisation d’une véritable assise de l’industrie militaire algérienne.

    Située dans la commune de Bordj El-Bahri, à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Alger, l’École militaire polytechnique (EMP) est en réalité un pôle d’excellence en matière des quatre disciplines scientifiques qui y sont enseignées et dans lesquelles des élèves en post-graduation mènent des travaux de recherche à la pointe de la technologie. Triés sur le volet, les élèves qui ont la chance de réussir le concours avec brio sont sûrs de pouvoir poursuivre une formation qui fera d’eux de futurs cadres supérieurs de la nation. Seuls les candidats justifiants de deux années de tronc en commun dans les sciences exactes à l’université ou ceux issus de l’École préparatoire aux études d’ingénieurs de Rouiba (une école militaire) sont autorisés à participer au concours national qui a lieu chaque année. En moyenne, 200 étudiants sont retenus par promotion.

    La majorité des élèves entrent pour embrasser une carrière militaire, mais l’école ne forme pas uniquement pour les spécialités de la poudre (armée), elle accepte des étudiants sponsorisés et pris en charge financièrement par des entreprises publiques (Sonatrach, Sonelgaz…).

    La scolarité de ces élèves civils a lieu au même titre que celle des futurs officiers, c'est-à-dire dans la rigueur et la discipline, tout le monde est logé à la même enseigne et le régime de l’internat est général pour tous les postulants au diplôme d’ingénieur d’État. Les étudiants en post-graduation et les doctorants bénéficient, pour leur part, du régime de la demi-pension, puisqu’ils sont souvent eux-mêmes des enseignants de cet établissement. L’école forme des ingénieurs en mécanique, informatique, ingénierie électrique et chimie. S’étalant sur une superficie de 52 hectares, elle offre, en plus des moyens humains et matériels, un cadre de vie agréable. Dès l’entrée de cette institution du savoir, les couleurs sont annoncées. Ici, on étudie et on fait de la recherche ; pour cela, le silence est de rigueur. Contrairement aux campus universitaires, où l’ambiance est plutôt bruyante, même si elle est toujours bon enfant.

    Les allées verdoyantes ne seront animées qu’à midi, au moment où les étudiants quittent les salles de cours ou les laboratoires pour se rendre au réfectoire. Le reste du temps, les étudiants suivent leur scolarité avec assiduité. Pour former ces élèves, l’école dispose d’enseignants de haut niveau formés à l’étranger après une scolarité dans ce même établissement. “En matière d’encadrement, l’école peut se targuer de posséder des enseignants et des chercheurs de haut rang. Par ailleurs, vous constaterez par vous-même qu’en matière de moyens didactiques, les étudiants ont à leur disposition les meilleurs outils”, affirme le colonel Younès Bouacida, commandant adjoint de l’EMP, lors de la visite organisée ce dimanche au profit des journalistes. Dans les différentes ailes pédagogiques, nous constatons les moyens mis à la disposition des stagiaires. Au laboratoire des mathématiques appliquées, les étudiants peuvent réaliser tous les réseaux qu’ils veulent car les armoires sont ouvertes. Ils peuvent intervenir à leur guise pour réaliser toutes les connexions existantes. “Nous avons laissé les armoires ouvertes, pour justement leur permettre d’agir directement sur le réseau. Par ailleurs, ils ont le choix d’utiliser les deux systèmes d’exploitation existants, à savoir Windows ou Linux”, explique le capitaine Amara, qui suit lui-même une formation doctorante.

    Au laboratoire de procédés de fabrication, les étudiants réalisent des pièces mécaniques avec des machines outils de haute performance. Intervenant comme un spécialiste en management, le lieutenant-colonel Ghebache Chérif, chef du laboratoire, exhibe le moule pour plateau-repas avec les moyens de l’école pour l’entreprise nationale BCR (Boulonnerie, Coutellerie et Rivets) de Bordj Menaïel. “Nous sommes capables de sous-traiter de nombreuses pièces mécaniques et des moules pour le compte des entreprises publiques ou privées algériennes. Nous maîtrisons tous les procédés de fabrication et nous disposons d’un matériel sophistiqué”, explique le chef du laboratoire des procédés de fabrication.

    Il présente aussi les deux logiciels (le premier pour perçage, alésage et usinage, le deuxième destiné aux commandes numériques par calculateur et simulation en deux dimensions) développés dans les ateliers de recherche de soin unité. Au laboratoire de la robotique, des étudiants sont affairés à affiner leurs travaux de recherche sur un drone miniature. Ils analysent ses réactions en vol et la qualité des rendements de la caméra embarquée.
    Il s’agit d’un quadrirotors (quatre petits rotors) qui peut rendre de grands services une fois finalisé, pour lutter contre les feux de forêts, et peut être utilisé lors de catastrophes naturelles (inondations, tremblements de terre, etc.). À l’unité d’enseignement et de recherche, deux étudiants (un garçon et une fille) développent un système numérique pour la localisation des cibles mobiles détectées par radar. “Jusqu’à présent, l’évaluation des distances et la localisation des cibles repérées par le radar sont effectuées de manière aléatoire avec le sens de l’ouïe, et c’est l’être humain qui réalise ces calculs approximatifs, selon les échos qu’il reçoit grâce à son casque d’écoute. Avec ce nouveau procédé, c’est l’ordinateur qui déterminera avec précision la localisation de toute cible détectée”, affirme une jeune étudiante. Au laboratoire des systèmes de communication, les étudiants sont formés à la maîtrise des deux modes encore en usage, l’analogique et le numérique.

    Pour sa part, le lieutenant- colonel, Mme Begag, chef d’unité d’enseignement et de recherches en chimie appliquée, dirige des équipes qui mènent des travaux sur les polymères. “Je tiens à rappeler que le département de chimie de notre école est le pôle d’excellence en la matière en Algérie”, affirme fièrement le général Amara Mohamed Nadjib, commandant de l’École militaire polytechnique. Lui-même enseigne, à l’École de la guerre de Tamentefoust, les sciences de la guerre et la stratégie.

    Le général ne cache pas son enthousiasme quant au niveau des élèves et à la qualité de l’enseignement dans son école : “Je peux affirmer que nous n’avons rien à envier aux grandes écoles qui se trouvent dans les pays développés.” Les futurs officiers suivent des formations militaires spécifiques. Des infrastructures sportives et une bibliothèque sont également mises à la disposition des étudiants.

    Liberté

  • #2
    j'ai fait mon service militaire dans cette ecole, section batterie cotiere
    le kc 19 a tir automatique coupler a un radar, ne rate jamais son coup
    tout est informatiser
    que de souvenir

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    • #3
      Merci pour cet article!
      On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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      • #4
        Hbibna mendz bonjour!

        Merci pour l'article très interessant.

        Je me permets de mettre le lien du site de l'EMP:
        http://www.emp.edu.dz/



        A+.
        La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
        De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
        .
        Merci.
        " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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        • #5
          Ahcen el madariss el wattania
          ça m'a fait plaisir de lire cet article ce matin, ça me rappelle de très beaux souvenirs, surtout quand il a parlé des élèves de cette école c'est très possible (c même sure) qu'ils soient de ma promo nostalgiiiiiiiiiiiiiiiie
          juste une petite erreur peut être, les élèves issus de l'ENPEI ne passent pas le concours, ils sont admis d'office
          et comme on peut le lire à l'entrée de cette école c'est un pôle d'excellence
          ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

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