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L’Ex-PDG d’Algérie Télécom parle d’une centaine de factures douteuses

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  • L’Ex-PDG d’Algérie Télécom parle d’une centaine de factures douteuses

    Mouloud Djaziri enfonce Haïchour

    L’affaire du limogeage du PDG d’Algérie Télécom n’a visiblement pas encore livré tous ses secrets. M. Djaziri ne veut apparemment pas se taire, il insiste sur la version de sa mise à l’écart que lui a donnée jeudi dernier Boudjemâa Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.
    « Le ministre m’a bel et bien déclaré qu’il a été mis fin à mes fonctions suite à un appel téléphonique du secrétariat général de la présidence », a-t-il réaffirmé. Par conséquent, l’ex-PDG d’AT dit assumer ses dires sur cette affaire. « Je n’invente rien, c’est ce qui m’a été dit par le ministre », clame-t-il. « D’ailleurs, le ministre m’a dit qu’il était peiné que ça se passe comme ça », tranchera-t-il. M. Djarizi, contacté hier, récuse les déclarations du ministre selon lesquelles son limogeage était conforme à la loi. Le ministre, rappelle-t-on, a déclaré, lundi, que « c’est l’assemblée générale qui a fait une proposition au conseil d’administration de mettre fin aux fonctions du PDG » et qu’il assumait entièrement sa responsabilité. M. Djaziri réplique : « C’est faux, il n’y a pas eu d’AG, s’il y en a eu une, c’est lui qui l’a faite avec peut-être son SG. » Pour lui, son sort a été scellé bien avant la tenue du conseil d’administration. Lequel conseil, selon lui, « a passé directement dimanche à l’installation du nouveau PDG ». Ce qui conforte à ses yeux que sa mise à l’écart était « préméditée ». L’ancien PDG d’Algérie Télécom met par ailleurs au défi M. Haïchour de nier l’existence de factures douteuses à Algérie Télécom. M. Djaziri, pour étayer ses dires, revient sur sa convocation par le ministre mercredi 7 mai en compagnie du DFC et du DAG du groupe pour avaliser le payement de certaines factures impayées. A ce propos, il précise qu’« il s’agit d’un dossier de quatre factures dont une seule, d’une valeur de 6 millions DA, est correcte et que les trois autres, d’une valeur de 20 millions DA, sont incorrectes ». Ces factures qui datent de 2005, révèle notre interlocuteur, « n’ont ni bon de commande ni bon de livraison, c’est pour cela que je ne voulais pas les honorer ».
    Des factures sans bons de commande

    Cependant, poursuit notre source, « le ministre m’a instruit de les payer quelque soit X et moi j’ai dit non. Ce qui ne lui a pas plu ». L’ex-PDG n’en reste pas là. Il va plus loin et évoque l’existence de « lourds contentieux » au sein du groupe. « On a hérité d’un énorme contentieux », dit-il, en révélant « l’existence d’une centaine de factures litigieuses à AT qui sont impayées depuis 2004 ». De son avis « ce contentieux ne se règle pas en quatre mois ». Il précise que pour régler ces cas litigieux un comité présidé par l’inspecteur général d’AT, M. Lafi, a été mis en place. Pour lui, « il fallait mettre en place des experts pour étudier l’authenticité de ces factures au cas par cas et vérifier les travaux effectués ». Une procédure qui nécessitait, à ses yeux, beaucoup de temps. « Ce n’est pas en quatre mois ou sur un coup de fil qu’on peut régler ces factures », a-t-il encore insisté. Le problème réside donc dans l’authenticité de ces factures mais pas dans leur paiement. « Je n’ai jamais refusé de les payer, j’ai dit qu’il faut du temps. Il faut payer des factures réglementaires », a-t-il expliqué. L’ex-PDG a suggéré que pour que cela se fasse, il y a des procédures à suivre, notamment la vérification de certains documents par des experts. Une tâche qui nécessite au moins une année, selon l’ancien PDG d’Algérie Télécom pour lequel « payer comme ça, ça ne peut pas se faire ». Il convient de rappeler que le ministre a indiqué lundi dernier qu’un audit interne est en cours de réalisation pour vérifier la bonne gestion du groupe Algérie Télécom. Sur ce plan, Djaziri estime qu’il n’a rien à se reprocher : « J’ai laissé derrière moi une entreprise qui affiche un bilan positif », a-t-il soutenu.
    Rabah Beldjenna [ EL-WATAN]
    PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

  • #2
    Des factures douteuses, c'est une pratique courante presque dans tous les ministères et les sociétés d'état.

    Ça fait partie de nos moeurs et de notre culture, et c’est ça qui gangrène l'Algérie

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