Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les économies du Golfe commencent à présenter des signes d'essouflement

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les économies du Golfe commencent à présenter des signes d'essouflement

    Dans le Golfe, l’inflation dérape.

    C’est, pourrait-on écrire, la rançon du succès. Alors que les perspectives pour les économies du Golfe paraissent radieuses, de nombreux grains de sable viennent gâcher un peu la fête. Commençons par les bonnes nouvelles. A ce jour, grâce à la flambée des cours du pétrole et à la diversification en cours de leurs économies, les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devraient enregistrer une croissance moyenne de 6 % en 2008. En début de semaine, le Fonds monétaire international (FMI) a d’ailleurs confirmé dans un rapport, que la région n’est pas affectée par la crise des subprimes qui n’en finit pas d’ébranler le système financier mondial. Nouvelles usines, nouvelles villes, construction d’hôtels et de sites de loisir, installation de grandes écoles occidentales et méga-projets culturels à l’image du Louvre à Abou Dhabi, tout confirme que la région connaît un boom d’envergure.



    Une politique monétaire limitée




    Voilà pour le tableau d’honneur car, comme c’est souvent le cas, la médaille a un revers nommé inflation. C’est bien connu, quand une économie va bien, elle s’échauffe et les prix augmentent. Dans ces cas, la politique monétaire, qui agit sur les taux d’intérêts, est idéale pour piloter un refroidissement sans casser la croissance. Le problème pour les pays du Golfe est qu’ils n’ont pas les moyens de mener une véritable politique monétaire. D’abord, les Banques centrales de la région ne sont pas indépendantes et restent assujetties aux pouvoirs politiques. Ensuite, il y a le fait que les monnaies du CCG ont un lien fixe avec le dollar américain. Cela signifie que les Banques centrales du Golfe sont obligées d’aligner leurs politiques monétaires avec celle de la Réserve fédérale. Ainsi, quand cette dernière baisse ses taux- ce qui fait plonger le dollar par rapport à d’autres devises - les institutions monétaires de la région sont obligées de l’imiter. Résultat, les dirham, rial et dinar plongent eux aussi et comme ils sont maintenus à des niveaux artificiellement bas-qui n’ont rien à voir avec la vigueur des économies de la région- cela aggrave l’inflation.

    Pour le Fonds monétaire international (FMI), les pays du Golfe doivent apprendre à vivre avec l’inflation, cette dernière étant jugée inhérente à leur essor économique. Admettons. Mais il faut tout de même savoir que la hausse des prix va encore augmenter en moyenne de trois points cette année. Exemple : au Qatar, l’inflation, déjà record en 2007, devrait atteindre 16 à 17 %. En Arabie Saoudite, où 70 % de l’inflation est importée, la hausse des prix sur un an a atteint 9,6 % en mars dernier, soit un niveau record depuis les années 1970. Du coup, des voix se sont élevées pour que les monnaies de la région soient au moins réappréciées par rapport au dollar. L’intention est bonne mais cela risque désormais d’être insuffisant comme le démontre l’exemple du Koweït. L’émirat est le seul membre du CCG à avoir « osé » rompre le lien fixe entre sa monnaie et le billet vert. Cela n’a pas empêché l’inflation de pratiquement doubler en 2007 et d’atteindre 9,5 % au début de l’année.



    Les Emirats prennent le risque de la TVA




    Pour Abul-Haleem Al-Muhaissen, directeur de la recherche et des études au sein de la fédération des chambres de commerce du CCG, « la réévaluation des monnaies du Golfe ou l’abandon du lien fixe avec le dollar ne pourra apaiser les tensions inflationnistes que si les pays concernés mettent en place des politiques monétaires réellement restrictives et qu’ils coupent dans les dépenses ». Langage classique d’économiste qui risque toutefois de n’avoir aucun écho, notamment en ce qui concerne les dépenses publiques appelées à encore augmenter.

    Reste la piste fiscale pour freiner l’inflation. Les Emirats arabes unis (EAU) viennent d’annoncer la création, d’ici la fin de l’année, d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Un projet qui n’enchante guère les Emiratis mais aussi les expatriés qui voient déjà leur cagnotte fondre comme neige au soleil.

    Certains cols blancs ont déjà plié bagages, attirés par d’autres zones de croissance comme l’Inde, tandis que les cols bleus ont de plus en plus tendance à user de la grève, y compris violente comme ce fut le cas la semaine dernière, à Sharjah, pour réclamer des augmentations de salaires... lesquelles n’ont pour seul effet, que d’aggraver l’inflation.

    Le Quotidien d'Oran
    Dernière modification par sami9313, 14 mai 2008, 16h34. Motif: erreur

  • #2
    Les économies du Golfe commencent à présenter des signes d'essouflement
    Dans la mesure, ou les États-Unis étaient la locomotive mondiale, il y a 10 ans, le risque était plus grand, maintenant les BRIC sont les nouvelles locomotives, Brésil , Russie, Inde, Chine. De plus la diversification des économies des pays du Golfe avance à grand pas et réduit ce risque de récession et d'inflation, car les importations se font de plus en plus vers les BRIC. Enfin une inflation de 10 % de moyenne, est considéré comme normal. Les pays du CGC calculent leur budget sur un baril en moyenne à 40 dollars, ce qui ne remettra pas en cause leurs dépenses et leurs projets à la keynésienne.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

    Commentaire

    Chargement...
    X