Québec et Ottawa espèrent réaliser un coup d’éclat au Sommet de la francophonie d’octobre en convainquant l’Algérie d’annoncer à Québec son adhésion à l’Organisation internationale de la francophonie.
Les deux gouvernements redoublent d’efforts pour rallier au club francophone cet État qui se laisse tirer l’oreille depuis longtemps, bien qu’il constitue un des plus grands pays francophones du monde. La ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, fera d’Alger la première étape d’un voyage en Afrique à partir du 23 mai. Elle y a été précédée la semaine dernière par le représentant personnel de Stephen Harper auprès de la francophonie, Jacques Bilodeau.
Ce dernier y aurait reçu des signaux positifs du gouvernement algérien à propos d’une éventuelle adhésion pour le Sommet de Québec. «De ce qu’on entend comme signaux de la communauté algérienne, ils n’attendent qu’une invitation officielle du Canada et du Québec et ils adhéreraient à la francophonie à Québec», indique une source aux Relations internationales. La ministre espère donc repartir d’Alger avec un accord de principe.
Indépendante depuis 1962, l’Algérie a longtemps considéré le club francophone comme un «prolongement néocolonial». Mais elle a amorcé un rapprochement avec l’OIF il y a six ans. Son président, Abdelaziz Bouteflika, a pris part en tant qu’invité spécial aux Sommets de Beyrouth (2002) et Ouagadougou (2004). Il a délégué son ministre des Affaires étrangères au dernier sommet, celui de Bucarest, en 2006. En mars dernier, le président français Nicolas Sarkozy a réitéré le souhait que l’Algérie adhère enfin à l’OIF.
Contrairement à la France, le Québec veut mettre la pédale douce à l’acceptation de nouveaux membres au sein de l’OIF –qui en compte 68 au nom du principe de «l’approfondissement avant l’élargissement».
Monique Gagnon-Tremblay estime qu’une redéfinition des critères d’adhésion doit d’abord assurer que les pays candidats font des efforts concrets pour faire progresser le français. La dimension politique de la francophonie attire de plus en plus de pays où on n’enseigne même pas cette langue.
Mais à Québec, on souligne que ces réserves ne s’appliquent nullement à l’Algérie, un des pays comptant le plus de francophones au monde (16 millions). À l’égard des critères d’adhésion énoncés en 1997, celle de l’Algérie ne pose d’ailleurs aucun problème. «Ils ont tous les critères», note notre source.
Hormis l’Algérie –si son adhésion se concrétise–, il apparaît peu probable que le Sommet de Québec donne lieu à un autre élargissement de l’effectif de l’OIF.
Le Soleil
Les deux gouvernements redoublent d’efforts pour rallier au club francophone cet État qui se laisse tirer l’oreille depuis longtemps, bien qu’il constitue un des plus grands pays francophones du monde. La ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, fera d’Alger la première étape d’un voyage en Afrique à partir du 23 mai. Elle y a été précédée la semaine dernière par le représentant personnel de Stephen Harper auprès de la francophonie, Jacques Bilodeau.
Ce dernier y aurait reçu des signaux positifs du gouvernement algérien à propos d’une éventuelle adhésion pour le Sommet de Québec. «De ce qu’on entend comme signaux de la communauté algérienne, ils n’attendent qu’une invitation officielle du Canada et du Québec et ils adhéreraient à la francophonie à Québec», indique une source aux Relations internationales. La ministre espère donc repartir d’Alger avec un accord de principe.
Indépendante depuis 1962, l’Algérie a longtemps considéré le club francophone comme un «prolongement néocolonial». Mais elle a amorcé un rapprochement avec l’OIF il y a six ans. Son président, Abdelaziz Bouteflika, a pris part en tant qu’invité spécial aux Sommets de Beyrouth (2002) et Ouagadougou (2004). Il a délégué son ministre des Affaires étrangères au dernier sommet, celui de Bucarest, en 2006. En mars dernier, le président français Nicolas Sarkozy a réitéré le souhait que l’Algérie adhère enfin à l’OIF.
Contrairement à la France, le Québec veut mettre la pédale douce à l’acceptation de nouveaux membres au sein de l’OIF –qui en compte 68 au nom du principe de «l’approfondissement avant l’élargissement».
Monique Gagnon-Tremblay estime qu’une redéfinition des critères d’adhésion doit d’abord assurer que les pays candidats font des efforts concrets pour faire progresser le français. La dimension politique de la francophonie attire de plus en plus de pays où on n’enseigne même pas cette langue.
Mais à Québec, on souligne que ces réserves ne s’appliquent nullement à l’Algérie, un des pays comptant le plus de francophones au monde (16 millions). À l’égard des critères d’adhésion énoncés en 1997, celle de l’Algérie ne pose d’ailleurs aucun problème. «Ils ont tous les critères», note notre source.
Hormis l’Algérie –si son adhésion se concrétise–, il apparaît peu probable que le Sommet de Québec donne lieu à un autre élargissement de l’effectif de l’OIF.
Le Soleil
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