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Alger-Lagos, une route vecteur de coopération Sud-Sud

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  • Alger-Lagos, une route vecteur de coopération Sud-Sud

    Aller vers une véritable coopération sud- sud, et plus loin donner corps aux ambitions du Nepad sont, entre autres, les objectifs de la route transsaharienne qui commence à prendre forme à la lumière des données délivrées à l’ouverture de la 49e session du comité de liaison de la route transsaharienne, hier, à Alger.

    La partie algérienne de cet axe et accès vers les profondeurs de l’Afrique — jusqu’à Lagos au Nigeria, dans un premier temps, mais il est possible d’ouvrir vers d’autres pays —, constituée de l’ancienne route qui a besoin de travaux de réfection, de réhabilitation et de confortement, avance considérablement.

    Le tronçon Tamanrasset-Aïn Guezzam de 175 km sera livré à la fin de l’année en cours alors que dans le Nord, il est question, dans une première étape, de transformer la route Alger-Ghardaïa en voie express.
    Pour rentabiliser et donner vie à la transsaharienne, un contrat a été signé hier par le CLRT et un groupement de deux bureaux d’études (algéro-koweïtien) pour faire une étude d’identification des potentialités d’échanges commerciaux entre les six pays membres du comité (Algérie, Tunisie, Niger, Mali, Tchad et Nigeria).

    Et le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, de dresser une nomenclature de possibilités d’investissements, de coopération et de valorisation des ressources dans les pays concernés. Il est vrai que le volume des échanges dans cette région est infime. Hormis les échanges entre le Niger et le Nigeria, qui connaissent une croissance, le reste ne dépasse pas les dix millions de dollars. Les spécialistes des six pays devront s’ingénier et réfléchir à de nouvelles idées à partir des potentialités qu’identifiera l’étude qui doit s’étaler sur une année. Ainsi donc, résume M. Ayad, secrétaire général du CLRT, la situation : “Nous voulons ces projets de construction de routes comme d’un programme de développement”, saluant le soutien de la BAD et de la BID qui accompagnent ce gigantesque projet.

    Invité surprise, l’ancien ministre des Travaux publics, M. Kortbi, qui remontera jusqu’au rêve des années 1970 réalisé par de jeunes cadres et des jeunes du Service national, auxquels a été rendu un hommage. M. Ghoul n’a pas manqué non plus de rendre un vibrant hommage à ces pionniers qui ont affronté les difficultés pour créer ce rêve. Et “ceux qui ont laissé leur vie sur les chantiers de la Transsaharienne”.

    Le ministre a souligné l’importance de ce projet qui est au centre du programme des infrastructures du Nepad. “C’est un gage de garantie, d’engagement et de conviction du président et de ses homologues”, a précisé M. Ghoul. Mettant l’accent sur les perspectives de développement économique que suggère la position actuelle du continent “qui est convoité” de partout. D’où l’intérêt pour les Africains d’opérer ce saut qualitatif et de s’engager pour cet échange Sud-Sud qui constitue, a souligné le ministre, “un axe principal dans le tableau de bord de l’Algérie”.

    Pour preuve, elle a consacré une enveloppe de 70 milliards de dinars, soit 1 milliard de dollars pour les 3 500 km, qui englobe tous les travaux liés à la Transsaharienne, “meublée” et les liaisons avec les ports, aéroports et le rail. “La route du développement passe par le développement de la route”, dit-il.

    Paix, stabilité, désenclavement, mise en valeur des richesses, rapprochement entre les peuples et les cultures sont autant d’objectifs annexes, en plus de la lutte contre le commerce informel, la contrebande et l’immigration clandestine, surtout par la stabilisation des populations à travers “l’ameublement” de la RT. En plus de la RT, des ramifications vers le Mali et la Mauritanie sont des projets retenus. “Pourquoi pas des liaisons avec toute l’Afrique ?” avoua hautement M. Ghoul, son rêve.


    Djilali B. (Liberté)
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