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Les conserveries marocaines jettent l'éponge

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  • Les conserveries marocaines jettent l'éponge

    • Menace sur le concentré de tomates, les conserves de haricot et de cornichons
    • Les produits marocains presque radiés du marché européen par la concurrence chinoise et indienne.
    • Sur dix conserveries en activité dans les cinq dernières années, huit ont fermé.
    • A l’origine, des prix plus élevés, un main-d’œuvre plus chère, des matières premières moins abondantes...


    Les conserveurs de haricot vert et de cornichons sont dans l’impasse. La concurrence de pays comme la Chine et l’Inde a porté un rude coup à cette filière dont les exportations vers l’Europe ont quasiment disparu. Et les chiffres sont là pour attester de la gravité de la situation. Concernant le haricot vert, les exportations qui variaient, il y a quelques années, entre 400 000 et 500 000 tonnes ne portent plus que sur 80 000 tonnes. Et sur les dix conserveries qui étaient en activité durant les cinq dernières années, seulement deux continuent aujourd’hui à produire et à exporter. Près de 99% du volume en conserve est écoulé sur le marché français et le reste en Allemagne.

    Pour le cornichon, les exportations qui étaient de l’ordre de 15 000 tonnes, il y a une dizaine d’années, sont tombées à 4 000 en 2006. Et cette tendance baissière s’est poursuivie en 2007 puisque les deux seules conserveries toujours en activité n’ont exporté que 1 200 tonnes sur le marché européen. Et encore pour ce produit, comme pour le haricot vert, c’est le marché français qui absorbait la quasi-totalité, soit 90%, de ces exportations. Il s’agit essentiellement du cornichon de petit calibre. Alors que l’aigre-doux de gros calibre est exporté en Allemagne. Pour les conserveurs marocains, du moins ceux qui sont encore en activité, «ces deux produits n’ont plus de place sur les marchés européens et d’ici l’année prochaine ils disparaîtront totalement du réseau de distribution».

    Dans 5 ans il n’y aura plus d’haricot vert en conserve
    Bien entendu, la raison majeure de cette perte de terrain est la concurrence, asiatique encore une fois. Dans ce domaine, au rouleau compresseur chinois s’ajoute celui de l’inde. Le Maroc n’est pas compétitif. Il l’est d’autant moins que les industries sont en butte à des difficultés d’approvisionnement en matière première et un coût de la main-d’œuvre de plus en plus élevé..

    Pour le cornichon, les agriculteurs, essentiellement situés dans la région du Tadla, se sont détournés de cette culture devenue peu rentable. Le rendement à l’hectare se situe aux alentours de 5 tonnes contre 15 tonnes en Inde. Sans compter que la récolte demande une main-d’œuvre nombreuse (12 ouvriers à l’hectare) que les agriculteurs, explique un conserveur de la place, ne peuvent payer actuellement. Le salaire s’élève aujourd’hui en moyenne à 100 DH par jour.

    Dans la plupart des cas, les exploitations sont familiales et de petite taille. Alors qu’en Inde, cette culture s’est beaucoup développée grâce à l’encadrement des agriculteurs par les importateurs français qui ont ainsi contribué à leur mise à niveau en implantant des centres de contrôle de qualité
    Au niveau des prix, les conserves nationales n’arrivent pas à s’imposer car la boîte métallique de cornichon commercialisée en Europe entre 1,90 et 2,80 euros, en fonction de la contenance, est aujourd’hui 25 % plus chère que le même produit en provenance d’Inde.

    Pour le haricot vert, les difficultés de s’approvisionner en matières premières résultent de l’augmentation des exportations de produits frais. D’après les statistiques de la direction de la production agroalimentaire, elles sont passées de 44 000 tonnes en 2002 à 102 300 tonnes en 2007. Bien entendu, cette progression s’est faite au détriment de la conserve. Et les industriels ne sont guère optimistes : «La baisse se poursuivra et peut-être que dans 5 années tout au plus, plus personne ne produira de haricot vert en conserve !».

    L’abricot également en danger
    L’espoir d’un retour des clients français, espéré par quelques industriels, est mince, en particulier pour le haricot. Et pour cause, même si la Chine est en train de perdre, à son tour, en compétitivité, ce n’est pas au profit du Maroc. Elle est supplanté sur le marché européen par «le Kenya qui est un exportateur performant de haricot vert», fait remarquer un opérateur.

    Pour survivre, la solution réside dans la diversification. «Nous avons engagé des études de recherche et développement afin de trouver des niches à forte valeur ajoutée qui nous permettront de compenser les pertes et de remplacer la conserve de haricot vert et de cornichons», explique le patron d’une grande conserverie de Casablanca. Et d’ajouter que «le projet est bien avancé. Des contacts pour des essais ont déjà été établis avec des clients européens, et le lancement des produits se fera, si tout va bien, en 2009».

    Outre le cornichon et le haricot vert, la conserve d’olive est également, mais dans une moindre mesure, menacée. Et là, le mal ne provient pas de Chine ou de l’Inde, mais réside plutôt dans le circuit d’approvisionnement qui est dominé par les courtiers qui fixent le prix de vente à leur guise au détriment des intérêts des agriculteurs et des industriels. Ainsi les courtiers achètent des récoltes entières à 3 DH le kilo pour le revendre aux industriels à 6 ou 6,50 DH. Un prix qui mine la compétitivité des exportateurs marocains.

    Toutefois, et même si les exportations d’olive en conserve enregistrent une baisse, la crise ne risque pas d’être aussi grave que pour les deux autres produits car l’olive marocaine demeure très prisée sur certains marchés, notamment les Etats-Unis. Dans la filière, on estime que le problème de l’olive peut être surmonté grâce à une intégration des industries notamment par le biais du développement de l’amont agricole. «Et avec le lancement de la deuxième tranche Sodea-Sogeta, les industriels pourraient disposer de terres afin de développer cette culture et s’assurer ainsi un approvisionnement régulier et nécessaire à leurs unités de production», pense un conserveur.

    Un autre produit, l’abricot, dont la campagne commence dans quelques jours, risque aussi de connaître quelques perturbations. Et ceci en raison de la rareté de la main-d’œuvre pour la récolte. Concentrée essentiellement dans la région de Marrakech, les agriculteurs peinent aujourd’hui à trouver des ouvriers qui s’orientent de plus en plus vers le secteur touristique (notamment les riads et les maisons d’hôtes) qui offrent des salaires plus intéressants.

    Ce qui provoquera un renchérissement du coût de la main-d’œuvre pour cette campagne et risque de léser aussi la compétitivité des conserves d’abricot.

    Aziza Belouas
    Publié le : 09/05/2008

  • #2
    La vie eco de cette semaine titrait : "Bientôt que du concentré de tomates chinois dans la harira"

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    • #3
      oh lala ,le maroc sans entreprise de concentré de tomate n'aura plus de revenue.
      le pauvre

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      • #4
        ehhhhhhhh oui , c'est la dure loi du marché .... le moins cher rafle tout .

        et ca ne s'arréte pas qu'à la tomate :

        le textile marocain (et tunisien) ont été pulvérisés, 30 % de diminution en 3 ans

        un nouvel ordre mondial est en train de s'établir , celui des yeux bridés ...
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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        • #5
          oh lala ,le maroc sans entreprise de concentré de tomate n'aura plus de revenue.
          le pauvre
          cela veut dire qu'il perd la petite valeur ajoutée qu'il a et qu'il n'est même plus capable de l'imposer sur son propre marché... il ne lui reste plus que les qlqs tomates à exporter ce qui veut dire exporter de l'eau dont il a grandement besoin.





          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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          • #6
            oh lala ,le maroc sans entreprise de concentré de tomate n'aura plus de revenue.
            le pauvre
            ohhhhhhhhh ne t'en fais pas , on arrive quand meme à choper quelques délocalisations par ci et par là ......
            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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            • #7
              bledart tu oublie juste une petite chose ,la part des activité dans le PIB marocain.
              a part ca moi je pense au perte d'emploie ,car pour les patron c tous des grande famille corompue qui y perde .
              quand je vois la migration vers des secteur a haute valeur ajouter que connait l'industrie marocaine je m'inquiete pas trop.

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              • #8
                non il faut s'inquieter , pkoi le maroc fait passer les cornichons avant le blé, il faut tracer ses priorité , le monde ne fait pas de cadeau , la mondialisation est une grande supercherie , exemple qui a ruiné les producteurs de connichon marocain? les français ,ils sont allé implanter leur fermes immenses en inde , le cornichom marocain est cultivé par une paysanerie trop petite pour etre mecanisée ..la meme chose se passera avec les delocalisations industrielles ,qui dit qu'ils ne fermeront pas les usines marocaines ds dix ans pour ouvrir d'immenses ds un autre pays , que faire ? priorité au marché interne , surtt ne pas le brader , il restera tj qque chose pour faire vivre 30 millions de gens sur un pays grand er riche comme le maroc et l'algerie , mais brader son marcher et l'ouvrir au 4 vents , et voir les investisseurs deguerpir apres !!
                en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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                • #9
                  jamaloup

                  parceque l'agriculteur touchait 4dhs le kg des tomates exportés

                  l'agriculteur touchait 2.50 dh le kg du blé produit localement, et l'état payait 0.80 dhs le kg le blé importé.


                  si tu jettes un coup d'oeil tu trouvera qu'il fallait mieux importer du ble que de le produire localement , car les tomates pouvaient payées le blé.
                  avec l'augmentation déraisonnée du prix du blé de 0.80 dhs à 4.50 dhs le kg la donne à changer. Un plan vert a été présenté recemment au roi qui sera opérationnel à partir de la saison agricole 2008-2009.

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                  • #10
                    Un autre produit, l’abricot, dont la campagne commence dans quelques jours, risque aussi de connaître quelques perturbations. Et ceci en raison de la rareté de la main-d’œuvre pour la récolte. Concentrée essentiellement dans la région de Marrakech, les agriculteurs peinent aujourd’hui à trouver des ouvriers qui s’orientent de plus en plus vers le secteur touristique (notamment les riads et les maisons d’hôtes) qui offrent des salaires plus intéressants.

                    Ce qui provoquera un renchérissement du coût de la main-d’œuvre pour cette campagne et risque de léser aussi la compétitivité des conserves d’abricot.
                    ils vont etre obliger de faire appélle a de la main-d'oeuvre africainne ....
                    tu tombe je tombe car mane e mane
                    après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                    • #11
                      La mondialisation n'est pas une position définitivement acquise

                      c'est une remise en cause quotidiennes de ces manière de travailler

                      L'économie est une succession de cycles construction destruction puis construction et ainsi de suite

                      Il ne faut pas ceder au reflexe simpliste qui au premier defi on ferme la porte

                      on n'apprendra jamais a nager si on ne se mêt pas dans l'eau

                      Depuis la nuit des temps le commerce international a toujours existé

                      et conmapativement à la population de l'epoque son importance etait immence

                      Depuis les pheniciens, les romains, les arabes etc...

                      Aucun pays ne pourra se vanter un jour d'attenidre l'autosuffisance alimentaire

                      Pour les cereales, il ne pourra y avoir augmentation infini de prix pour la simple raison qu'il suffit que la population mondiale réduis sa demande en produits carnés (suite aux nouvelles augmentation de prix) pour voir des excédents de céreales s'accumuler
                      Sans parler des biocarburants qui avec les prix actuels voit leur rentabilité hypothéquée

                      Donc il y a bien un seuil limite

                      Personnellement, je pense qu'investir le peu de ressources hydriques que nous avons dans la production de céréale est économiquement absurde

                      Il faudra calculer le cout de revient des produits agricole non plus en terme de DH/KG mais en terme de Litre d'eau/Kg

                      une fois le calcul fait on saura qu'elles sont les spéculation interessantes et cellles abérrante
                      .
                      .
                      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                      Napoléon III

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                      • #12
                        T'en fait pas , Jawzia.

                        On a connu ça avec le textile .

                        On s'est remis à la tache pour changer de cap et ca nous reussi.

                        On a laissé le bas de gamme aux chinois.

                        Ces contraintes ne nous poussent qu'à nous ameliorer.

                        Le probleme , il est chez ceux qui ne produisent rien , se contentant d'acheter leur concentré de tomate des chinois. La honte!

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                        • #13
                          On a connu ça avec le textile .

                          On s'est remis à la tache pour changer de cap et ca nous reussi.
                          Tu as tort de conjuguer au passé composé. C'est plus que d'actualité :
                          http://www.algerie-dz.com/forums/sho...hlight=textile
                          se contentant d'acheter leur concentré de tomate des chinois. La honte!
                          De la tomate chinoise en algérie ??? Que Nenni.

                          Par contre la Hrira va dorénavant avoir un goût nouveau
                          Bientôt que du concentré de tomates chinois dans la harira

                          Le concentré de tomates marocain sera-t-il bientôt rangé dans le rayon des souvenirs. Fabriqué en Chine et en provenant directement ou via les Emirats Arabes Unis et l’Egypte, le concentré de tomates est vendu 50% moins cher que le produit local. Sur dix fabricants marocains, il ne reste plus que cinq. Haricot vert et cornichons en conserve ne sont pas mieux lotis, ils perdent des marchés à l’export en raison de la concurrence de la Chine et de l’Inde...

                          http://www.lavieeco.com/index
                          Honte !!! tu disais ???? Ohhhhh Yes.
                          Dernière modification par jawzia, 18 mai 2008, 13h21.

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                          • #14
                            Je te l'ai gardé au chaud

                            Alors, il est comment le gout de la Sino-Hrira ?

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                            • #15
                              On en est pas encore là tant qu'il y aura des hommes qui ne rechignent pas à travailler la terre .

                              La hrira restera au gout marocain meme si on doit priver le monde entier de la tomate.

                              Les chinois , on laisse ça aux autres pour recourir à eux.
                              Dernière modification par chicha51, 18 mai 2008, 15h35.

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