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Le kidnapping finance les terroristes en Algérie

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  • Le kidnapping finance les terroristes en Algérie

    Le kidnapping, une source de financement pour les groupes terroristes en Algérie. Le procédé est nouveau, mais il a tendance à se généraliser. 120 milliards de centimes, c’est la somme versée par les familles des victimes pour récupérer leurs proches au cours de l’année 2007. Cela représenterait une infime partie de la totalité de la rançon exigée durant la même année par les terroristes.

    Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni, l’évalue à 600 milliards. «Les services de sécurité ont recensé 115 cas de kidnapping en relation avec le terrorisme en 2007, où des sommes atteignant 600 milliards de centimes ont été exigées, dont 120 milliards de centimes (1,2 milliard DA) ont été payés par les parents des victimes», a précisé M.Zerhouni au Conseil de la nation, au cours d’une séance plénière consacrée à des questions orales. Les familles cèdent sous la peur. Certaines n’informent les services de sécurité qu’après avoir payé la rançon. Ce qui rend impossible la récupération de l’argent. Les terroristes choissent bien leur cible. Elle est issue, dans la majorité des cas d’une famille réputée aisée dans la région. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a fait état de 260 autres cas de kidnapping de droit commun.

    Le procédé et les objectifs des criminels diffèrent. Les femmes et les enfants sont, dans la quasi-majorité des cas, les cibles préférées des kidnappeurs. Ces kidnappings ont un lien avec la pédophilie ou l’inceste.

    Là, les chiffres sont appelés à être revus à la hausse, parce qu’une partie des victimes et leurs familles refusent de révéler l’horreur vécue, par pudeur ou par peur du regard de la société. Zerhouni a démenti le chiffre communiqué par le sénateur faisant état de 146 cas de kidnappings d’enfants en 2007, estimant que le chiffre exact est inférieur.

    Concernant les cas de kidnappings perpétrés par les réseaux de trafic d’organes, qui ont fait couler beaucoup d’encre. Zerhouni a indiqué que les services de sécurité ont enregistré deux cas: un en 2007 et un autre récemment.

    «Il n’y a pas longtemps dans la région frontalière avec le Maroc, un homme a voulu kidnapper un enfant de deux ans. Après son arrestation, il a avoué qu’il vendait les enfants à une clinique située à Oujda au Maroc», a-t-il fait savoir.
    Quelle stratégie doit adopter le gouvernement pour lutter contre ce phénomène? D’emblée, Zerhouni a souligné que «ce phénomène demeure parmi les dossiers les plus difficiles à traiter.»

    Les services de sécurité ont, néanmoins, pris des mesures préventives telle l’installation de 3 cellules: l’une à Alger, une autre à Annaba et la troisième à Oran par la Gendarmerie nationale ayant pour but essentiel de prévenir les écoliers et les lycéens contre ce fléau. «Vu les résultats positifs de ces cellules, la gendarmerie envisage d’en créer 10 autres qui seront réparties à travers le territoire national», a-t-il ajouté. Les services de sécurité (gendarmerie et police) ont installé, a-t-il dit, des équipes composées, entre autres, de psychologues et de criminologues pour étudier ce phénomène et trouver des solutions.

    Par ailleurs, se basant sur des informations communiquées par les familles des victimes, les services de sécurité ont mis en place un fichier de «délinquants pédophiles». Dans un autre chapitre, le ministre est revenu jeudi longuement sur la situation des sociétés de gardiennage en Algérie dont certaines connaissent, reconnaît-il, une situation «d’anarchie».
    Le ministre rassure de prime abord que les activités de ces sociétés sont soumises au contrôle des services de la Gendarmerie nationale, de la police et du département de recherche et de sécurité. 38 sociétés ont déjà été sanctionnées 7 ont été fermées et 31 n’ont pas obtenu le renouvellement de leurs permis d’exercice, selon des statistiques.

    Tout en admettant l’existence de quelques insuffisances dans leur fonctionnement, Zerhouni a réfuté le fait que ces sociétés «activeraient dans un flou total». Il a, par ailleurs, rappelé que ces sociétés de gardiennage ont émergé en Algérie durant la tragédie nationale qui a contraint les pouvoirs publics à les créer, en raison des effectifs restreints des services de sécurité (police et gendarmerie) de l’époque.

    Un commerçant échappe à un kidnapping

    Très tôt dans la journée d’hier, vers 4h du matin, un citoyen commerçant de son état, venant de Souk El Had, a été intercepté dans un faux barrage dressé par un groupe terroriste dont le nombre n’est pas déterminé à l’entrée est de la ville de Thénia.

    Le commerçant a pu prendre la fuite, laissant derrière lui son fourgon, chargé de diverses denrées. Le véhicule a été incendié peu après par les terroristes. La victime a échappé à un kidnapping et à la demande d’une rançon de près de 200 millions de centimes.

    Par L'Expression
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