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Les dérives de la surenchère
«ça bouillonne grave» à l’université. Pis, «ça doublonne», comme diraient des jeunes en rupture de ban. Après les batailles rangées qui ont ensanglanté mercredi le campus de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, c’est au tour de celle d’Agadir d’être secouée par des troubles. En moins d’une semaine, le front estudiantin s’est ainsi embrasé à deux reprises et d’une manière on ne peut plus préjudiciable au cours normal de l’enseignement dans certains établissements supérieurs du Royaume.
A Marrakech, et quoi que l’on en dise, les deux évènements qui ont mis le feu aux poudres ne sont autres que l’intoxication alimentaire dont certains adeptes invétérés du « Resto U » ont fait les frais il y a près d’une semaine et la surenchère grandissante d’un courant estudiantin qui a fait de la satisfaction de ses revendications la condition sine qua non de toute reprise des cours dans les facultés de droit et des lettres suspendus depuis le 26 avril dernier.
Le bilan des dégâts que le recteur de cet établissement a rendu public vendredi est aussi long qu’une journée sans pain. Il atteste non seulement de la gravité des heurts entre les résidents de la cité universitaire de la ville ocre et les forces de l’ordre, mais aussi du ras-le-bol existant au sein des différentes universités du Maroc. Notamment l’Université Ibn Zohr d’Agadir où des affrontements se sont produits jeudi à l’issue de journées dédiées, soi-disant, à la consolidation du sentiment civique chez des ouailles en effervescence. Lesquelles assistent ou prennent part aux luttes intestines entre les courants basiste et séparatiste qui traversent le monde estudiantin et qui doivent, à Agadir, composer avec un mouvement autonomiste amazigh qui ne fait que compliquer et rendre plus ingérable une situation que l’approche des examens rend explosive.
Ahmed SAAIDI
http://www.liberation
«ça bouillonne grave» à l’université. Pis, «ça doublonne», comme diraient des jeunes en rupture de ban. Après les batailles rangées qui ont ensanglanté mercredi le campus de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, c’est au tour de celle d’Agadir d’être secouée par des troubles. En moins d’une semaine, le front estudiantin s’est ainsi embrasé à deux reprises et d’une manière on ne peut plus préjudiciable au cours normal de l’enseignement dans certains établissements supérieurs du Royaume.
A Marrakech, et quoi que l’on en dise, les deux évènements qui ont mis le feu aux poudres ne sont autres que l’intoxication alimentaire dont certains adeptes invétérés du « Resto U » ont fait les frais il y a près d’une semaine et la surenchère grandissante d’un courant estudiantin qui a fait de la satisfaction de ses revendications la condition sine qua non de toute reprise des cours dans les facultés de droit et des lettres suspendus depuis le 26 avril dernier.
Le bilan des dégâts que le recteur de cet établissement a rendu public vendredi est aussi long qu’une journée sans pain. Il atteste non seulement de la gravité des heurts entre les résidents de la cité universitaire de la ville ocre et les forces de l’ordre, mais aussi du ras-le-bol existant au sein des différentes universités du Maroc. Notamment l’Université Ibn Zohr d’Agadir où des affrontements se sont produits jeudi à l’issue de journées dédiées, soi-disant, à la consolidation du sentiment civique chez des ouailles en effervescence. Lesquelles assistent ou prennent part aux luttes intestines entre les courants basiste et séparatiste qui traversent le monde estudiantin et qui doivent, à Agadir, composer avec un mouvement autonomiste amazigh qui ne fait que compliquer et rendre plus ingérable une situation que l’approche des examens rend explosive.
Ahmed SAAIDI
http://www.liberation