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Réserves de pétrole: L'Algérie à l'abri pendant encore 42 ans

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  • Réserves de pétrole: L'Algérie à l'abri pendant encore 42 ans

    Les réserves de l'Algérie en matière de pétrole seraient de 164 milliards de tonnes équivalent pétrole, soit un peu plus de 1.200 milliards de barils de pétrole, a indiqué hier Jean Pierre Favennec, analyste et professeur à l'Institut français du pétrole (IFP France). M. Favennec qui présentait une communication sur «les perspectives de raffinage dans le monde» à l'occasion de la 1re conférence internationale sur le raffinage du pétrole, organisée à l'hôtel Hilton d'Alger, a déclaré que notre pays disposerait ainsi de 42 ans de réserve.

    Toutefois, ce professeur qui a formé nombre d'ingénieurs algériens exerçant actuellement à Sonatrach, a tenu à rappeler que le produit deviendra de moins en moins disponible à cause de l'émergence de plusieurs pays en voie de développement, notamment la Chine qui, pour les besoins de son économie, est devenue l'un des plus grands consommateurs d'énergies dans le monde.
    Ainsi, à l'horizon 2025 la consommation mondiale va tout simplement doubler, passant de 13 milliards de tonnes équivalent pétrole par an aujourd'hui, à 20 milliards de tonnes, prévoit cet analyste qui souligne clairement «qu'on ne voit pas d'ici 40 ou 50 années à venir une substitution aux énergies fossiles».

    Selon lui, même l'énergie nucléaire dont l'utilisation à travers le monde ne dépasse pas les 6%, ne pourra pas constituer une «substitution» au pétrole et aux énergies fossiles à cause de sa complexité et que dans ce cas il faudrait, précise le professeur, se doter de «centrales nucléaires de 4ème génération», ce qui reviendrait extrêmement cher. «Les réserves de l'Algérie sont tout à fait raisonnables», a-t-il encore ajouté en avertissant cependant que lorsqu'on découvre aujourd'hui un baril de pétrole, il reste un tiers en réserve alors que dans les années 1970 lorsqu'on découvrait un baril, il fallait s'attendre à la découverte de trois autres barils de pétrole.

    M. Jean Pierre Favennec n'arrive pas toutefois à expliquer la flambée des prix du pétrole. «L'OPEP est mieux disciplinée avec la venue d'Hugo Chavez, le président vénézuélien», lâche-t-il en rappelant, par ailleurs, la déclaration somme toute logique sur le sujet du président en exercice de l'OPEP Chakib Khelil qui a souligné pour sa part, à plusieurs reprises, que cette flambée est due à de la «spéculation sur le marché». Le spécialiste français nous a déclaré, hier, en marge des travaux de la «conférence internationale sur le raffinage du pétrole» organisée par Naftec, que le baril de pétrole ne pourra plus baisser en dessous de la barre des 60-80 dollars. «L'accroissement de la demande sur le pétrole est énorme», a-t-il conclu.

    Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines qui parlait au nom du ministre, a indiqué que l'objectif de l'Algérie est d'atteindre en 2014, 50 millions de tonnes de produits raffinés par an. Il soulignera à cet effet que des investissements colossaux sont consentis par Sonatrach dans la modernisation et l'expansion des raffineries déjà existantes ainsi que la construction d'autres pour augmenter la production.

    Selon M. Feghouli, représentant le PDG de Sonatrach qui n'a pas pu assister à la rencontre, quelque 9 milliards de dollars seront investis entre 2008 et 2012 pour moderniser et augmenter les capacités de raffinage de l'Algérie. Il soulignera aussi que notre pays sera doté à cette date de pas moins de 7 raffineries de plus et ainsi satisfaire la demande nationale de pétrole et de condensat. «Les autorités encouragent l'investissement privé et étranger dans le raffinage», a-t-il indiqué en soulignant que l'objectif reste de décrocher une place privilégiée sur le marché international et du coup élargir ses parts de marchés. De son côtés, le PDG de Naftec, M. Akli Remini, a affirmé que des investissements massifs sont consentis dans l'industrie du raffinage à travers un vaste programme d'adaptation aux normes européennes et cela dans le but, a-t-il déclaré, d'atteindre 27 millions de tonnes de produits raffinés par an, alors qu'aujourd'hui la production de Naftec est située autour de 20 millions. Enfin, il faut savoir que cette première «conférence internationale sur le raffinage du pétrole» dont les travaux s'étaleront sur deux journées a vu la participation d'experts nationaux et étrangers notamment américains, italiens, français, anglais et marocains. Pas moins de 27 thèmes sont inscrits au débat lors de cette rencontre placée sous le haut patronage du ministre de l'Energie Chakib Khelil.

    - Le Quotidien d’Oran
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