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Douar «El Virage»

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  • Douar «El Virage»

    Deux choses ont attiré mon attention. Il y a eu d’abort le Nom de l’endroit «El Virage» …Puis, après lecture du texte, les conditions dans les quelles vivent les gens qui l’habitent…Et comme son nom l’indique, un virage ou tous ces gens se sont arretés a un moment donné pour une raison determinee……(des gens viennent de partout, y restent…)

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    Aïn El-Beïda: Douar «El Virage» attend le grand tournant

    El Virage, voilà une appellation bien singulière pour désigner un endroit de vie, même s'il reste dissimulé, loin des regards furtifs de passage vers le village de Aïn El-Beïda, qui ne sauront entrevoir que la devanture de quelques maisonnettes très précaires faites de tôle et d'amas en tout genre.

    El Virage, c'est un petit bourg de quelque 400 taudis, jouxtant le côté sud du cimetière de Aïn El-Beïda que personne ne peut découvrir que s'il le visite vraiment de l'intérieur. Le contraste : une voiture flambant neuve stationnée juste en face d'une vieille maisonnette pour ne pas dire un taudis, des ruelles sinueuses et poussiéreuses, de vieilles et exsangues maisonnettes faites de vieux bois, de divers objets hétéroclites et de tôles pourries. Abdelkader est un jeune qui tient boutique d'alimentation générale depuis qu'il a quitté le CEM. «Moi je suis né ici et j'ai 20 ans. Mon père, comme la plupart des gens qui habitent cet îlot, s'est établi dans cet endroit dès la moitié des années 80. Ils viennent de Tiaret, Relizane, d'Oran et bien d'autres contrées de l'intérieur du pays. Il y a des gens qui viennent juste le temps d'un passage acheter une vieille baraque, l'habitant une ou de deux années, le temps de voir ailleurs un endroit beaucoup moins insalubre. Dieu merci, il n'y a pas d'insécurité puisque ici tout le monde connaît tout le monde, mais les problèmes sont tout autres. On n'a pas d'existence réelle, aucun ne possède un titre de propriété, car ce sont des constructions illicites, même si elles sont en quelque sorte tolérées».

    De l'intérieur de la bourgade, le visiteur a du mal à s'imaginer être dans un quartier de la périphérie oranaise. Des taudis s'entassant les uns sur les autres font penser aux recoins les plus oubliés que personne ne saurait deviner l'existence sauf peut être, comme le fera souligner Abdelkader, à la veille des joutes électorales. Ici et là, une charrette tractée par un âne aussi chétif que mal entretenu, quelques bêtes plus loin broutant tout ce qui peut être avalé, des enfants en groupe venant du CEM de Aïn El-Beïda pressent le pas pour être ponctuels à l'heure du retour. Le bus, le 28, en effet, affiche toujours complet et il faut jouer du coude pour prendre place à l'intérieur. A la suite de chaque averse, les eaux de pluie infiltrent les maisons et le bourg devient une grande mare d'eau et de boue et c'est le problème numéro un auquel il faut ajouter les accidents de la route. En effet, à chaque fois, nous dira plus d'un habitant, rencontré, les chauffeurs qui ratent le virage déboulent sur les façades des vieilles maisonnettes en les défonçant totalement.

    En dépit de cela, la vie continue et l'espoir est encore intact de voir un jour ces taudis rasés et remplacés par des maisons beaucoup plus décentes. Le faubourg de Aïn El-Beïda, qui n'est pas érigé en chef-lieu communal, compte plusieurs quartiers d'habitation érigés dans la hâte et ont pour appellation El-Gouatine, filage Maroc, le 28, douar El-Arab et Sidi El-Khiar, Aïn El-Beïda dépend territorialement de l'APC d'Es-Sénia qui compte tout autant d'îlots de constructions illicites. Ni le colmatage d'un jour, ni les travaux d'aménagement ne peuvent résoudre cet immense problème qui gangrène peu à peu l'aspect architectural du grand Oran.

    - Le Quotidien d'Oran
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