Phosphates: Le détail du grand projet maroco-libyen
· 7,5 milliards de DH pour les engrais phosphatés
· Projet de trois unités spécialisées au Maroc et en Libye
· Mémorandum d’entente entre l’OCP et LAP
UN mémorandum d’entente a été signé à Jorf Lasfar par le groupe OCP (Office chérifien des phosphates) et le groupement Libya Africa investment Portfolio (LAP) devant SM le Roi, dimanche dernier. L’accord porte sur la construction de trois usines de fabrication de produits dérivés des phosphates pour un investissement global de un milliard de dollars (environ 7,5 milliards de DH). Le document a été signé par Mostafa Terrab, DG du groupe OCP, et par Bashir Saleh Bashir de Libya Africa investment Portfolio. Ce groupement compte parmi les plus grands investisseurs privés en Afrique. Il s’agit de la réalisation d’une unité de production d’acide phosphorique au Maroc pour 350 millions de dollars, d’ammoniac en Libye pour 500 millions de dollars et d’une usine de fabrication d’engrais d’un coût de 150 millions de dollars. Le pays d’implantation de cette dernière unité sera déterminé ultérieurement.
L’unité projetée permettra la production d’un million de tonnes d’engrais azotés et phosphatés appelés techniquement DAP. C’est un signal fort de la coopération maghrébine pour l’un des plus grands projets industriels de ce type, déclare Mostafa Terrab. C’est un investissement africain pour l’Afrique, a-il ajouté. Le projet permettra de fabriquer des engrais bon marché destinés aux pays d’Afrique. Et pour qui, d’ailleurs, l’agriculture tient un rôle hautement stratégique pour son développement. L’engrais produit en partenariat entre le Maroc et la Libye se fera selon une approche de complémentarité, précise Terrab. Pour produire des engrais, il faut de l’ammoniac qui est traité à base de gaz. Et pour cela la Libye a de grandes capacités. Il faut aussi du phosphate et du phosphore. Et le Maroc en dispose de son côté en grandes quantités.
Au niveau national, c’est le premier projet industriel qui implémente concrètement le vaste programme stratégique du groupe OCP, indique de son côté Abdelmajid Guergachi, directeur du pôle chimie. En effet, l’un des objectifs de l’Office est de faire de Jorf Lasfar le premier site de valorisation, de transformation et de production des engrais dans le monde.
L’OCP compte aménager à Jorf Lasfar une plateforme de référence mondiale de l’industrie des engrais phosphatés pour accueillir 10 unités intégrées à l’horizon 2015. Pour cela, l’OCP compte effectuer des aménagements d’accueil pour 10 milliards de DH. Et il table sur des investissements directs étrangers de l’ordre de 50 milliards de DH. Le projet permettrait, dans son ensemble, la création de 6.000 emplois.
Au programme également, la mise en place d’un pipeline entre Khouribga et Jorf Lasfar et l’augmentation des capacités d’extraction des phosphates de 18 à 38 tonnes pour faire face aux besoins des investisseurs. De même, l’OCP compte transférer l’export du phosphate de Casablanca vers Jorf Lasfar. Pour ce dernier aussi, des réhabilitations majeures des infrastructures portuaires de l’ordre de 2,3 milliards de DH d’investissements sont prévues.
Mohamed RAMDANI
· 7,5 milliards de DH pour les engrais phosphatés
· Projet de trois unités spécialisées au Maroc et en Libye
· Mémorandum d’entente entre l’OCP et LAP
UN mémorandum d’entente a été signé à Jorf Lasfar par le groupe OCP (Office chérifien des phosphates) et le groupement Libya Africa investment Portfolio (LAP) devant SM le Roi, dimanche dernier. L’accord porte sur la construction de trois usines de fabrication de produits dérivés des phosphates pour un investissement global de un milliard de dollars (environ 7,5 milliards de DH). Le document a été signé par Mostafa Terrab, DG du groupe OCP, et par Bashir Saleh Bashir de Libya Africa investment Portfolio. Ce groupement compte parmi les plus grands investisseurs privés en Afrique. Il s’agit de la réalisation d’une unité de production d’acide phosphorique au Maroc pour 350 millions de dollars, d’ammoniac en Libye pour 500 millions de dollars et d’une usine de fabrication d’engrais d’un coût de 150 millions de dollars. Le pays d’implantation de cette dernière unité sera déterminé ultérieurement.
L’unité projetée permettra la production d’un million de tonnes d’engrais azotés et phosphatés appelés techniquement DAP. C’est un signal fort de la coopération maghrébine pour l’un des plus grands projets industriels de ce type, déclare Mostafa Terrab. C’est un investissement africain pour l’Afrique, a-il ajouté. Le projet permettra de fabriquer des engrais bon marché destinés aux pays d’Afrique. Et pour qui, d’ailleurs, l’agriculture tient un rôle hautement stratégique pour son développement. L’engrais produit en partenariat entre le Maroc et la Libye se fera selon une approche de complémentarité, précise Terrab. Pour produire des engrais, il faut de l’ammoniac qui est traité à base de gaz. Et pour cela la Libye a de grandes capacités. Il faut aussi du phosphate et du phosphore. Et le Maroc en dispose de son côté en grandes quantités.
Au niveau national, c’est le premier projet industriel qui implémente concrètement le vaste programme stratégique du groupe OCP, indique de son côté Abdelmajid Guergachi, directeur du pôle chimie. En effet, l’un des objectifs de l’Office est de faire de Jorf Lasfar le premier site de valorisation, de transformation et de production des engrais dans le monde.
L’OCP compte aménager à Jorf Lasfar une plateforme de référence mondiale de l’industrie des engrais phosphatés pour accueillir 10 unités intégrées à l’horizon 2015. Pour cela, l’OCP compte effectuer des aménagements d’accueil pour 10 milliards de DH. Et il table sur des investissements directs étrangers de l’ordre de 50 milliards de DH. Le projet permettrait, dans son ensemble, la création de 6.000 emplois.
Au programme également, la mise en place d’un pipeline entre Khouribga et Jorf Lasfar et l’augmentation des capacités d’extraction des phosphates de 18 à 38 tonnes pour faire face aux besoins des investisseurs. De même, l’OCP compte transférer l’export du phosphate de Casablanca vers Jorf Lasfar. Pour ce dernier aussi, des réhabilitations majeures des infrastructures portuaires de l’ordre de 2,3 milliards de DH d’investissements sont prévues.
Mohamed RAMDANI
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