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L'assurance contre les catastrophes naturelles en Algérie

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  • L'assurance contre les catastrophes naturelles en Algérie

    Rendue obligatoire, six après le séisme du 21 mai qui a touché la wilaya de Boumerdès, l’assurance contre les catastrophes naturelles (Cat-Nat) a connu très peu d’engouement chez les propriétaires de biens immobiliers. C’est du moins ce qui ressort d’une étude sociologique, conduite par le cabinet Irisco ingénierie sociale et communication pour le compte du Conseil national des assurances (CNA), présentée hier. Le secrétaire permanent, M. Abdelmadjid Messaoudi, explique qu’à travers cette étude sociologique inédite en Algérie, “le CNA a voulu trouver des réponses à des questionnements sur la faible adhésion des propriétaires de biens immobiliers à cette police d’assurance dont la souscription a pourtant été rendue obligatoire par la loi”.

    En matière de réponses, l’étude a le mérite d’apporter un certain nombre d’éclairages qui devraient interpeller les compagnies d’assurances. L’enquête relève que plus de deux tiers des agents d’assurances questionnés au niveau d’Alger, Boumerdès, Blida, Oran et Djelfa, déclarent n’avoir jamais subi de formation sur la Cat-Nat. Ce déficit est plus important chez les compagnies du secteur privé que chez celles du secteur public : 39,5% des agents issus du secteur public ont reçu une formation autour du produit pour 30,8% de ceux issus du secteur privé. Pis, plus d’un tiers des agents interrogés ignorent le caractère obligatoire de la Cat-Nat. La moitié de l'effectif considère que la commercialisation du produit est insuffisante. La commercialisation connaît des appréciations différentes selon la zone d'enquête. Elle est plus fréquente dans la zone ayant connu la catastrophe naturelle la plus importante de ces cinq dernières années (Alger-Est et Boumerdès).

    À l'inverse, la région de Djelfa, peu exposée au risque sismique, présente une situation opposée. Deux raisons essentielles sont avancées pour expliquer la commercialisation insuffisante de la Cat-Nat : le manque d'informations et de communication autour de ce produit et le fait que la clientèle ne croit pas en cette police d'assurance. Les agents des compagnies considèrent la Cat-Nat comme un produit d’assurance peu valorisé et souvent réduit à une formalité imposée par des contraintes administratives ou fiscales, vidé de sa finalité essentiellement fondée. Concernant la population, l’enquête a porté sur un échantillon de 1 498 propriétaires de biens immobiliers, résidant à Alger, Boumerdès, Blida, Oran, Biskra, Djelfa, Annaba et Chlef. Le taux de souscription à la Cat-Nat moyen ne dépasse pas 10,3% de l’échantillon, et l’examen des souscripteurs indique que plus on réside dans une zone à fort risque sismique, plus le taux de souscriptions est fort, passant de 5,4% à Djelfa, une région où le risque est faible ou nul, à 16,6% pour Alger, une région à risque élevé.

    Paradoxalement, Chlef, une zone sismique, affiche un taux de 1,1% seulement. Les raisons de la non-adhésion à la Cat-Nat, invoquées et intériorisées par les acteurs, sont principalement l’ignorance et le manque d’informations, d’un côté, et le manque de ressources financières, de l’autre.
    Les raisons d’ordre religieux et traditionnel ne sont invoquées que par 2,9% des enquêtés. L’étude montre aussi que 42,79% des chefs de ménage sont favorables à la souscription à la Cat-Nat. Cependant, ce ne sont pas tant les séismes, comme formes supérieures de catastrophes naturelles qui agissent comme déclencheurs de comportements assurantiels de la part de leurs victimes, comme des autres populations exposées à leurs effets dévastateurs. L’enquête montre qu’il existe dans l’imaginaire collectif une sorte de croyance tacite que leur prise en charge est du ressort principal de l’État, la seule instance capable d’y faire face. Mais malgré le caractère obligatoire, 37,78% des personnes questionnées affirment ne pas vouloir souscrire une assurance Cat-Nat.

    L’étude, prenant en compte le recensement de 1998, relève que 21% des constructions, soit un volume de 870 000 logements, accusaient un âge de plus 50 années depuis leur construction avant 1945. 27% d’entre elles affichaient un âge situé entre 36 et 50 années (soit près de 1 100 000 logements). 400 000 logements collectifs construits après 1974 sont classés comme étant dans un “état de dégradation avancé” par les services du MHU. Les résultats de cette étude expriment l’immense potentiel qui reste à conquérir par les sociétés d’assurance, moyennant quelques progrès en organisation au sein des compagnies de la place permettant d’introduire une démarche stratégique orientée sur le client. C’est aux assureurs de transformer les besoins en demandes d’assurance. Cela implique la formation et un investissement dans le marketing. Les auteurs de l’enquête recommandent “d’améliorer l’image générale poussiéreuse et inefficace du secteur des assurances, qui pèche généralement par son manque de crédibilité”.

    source : Liberté

  • #2
    c'est une bonne idée

    Mais

    attention au rapaces , les grosses sociétés qui sont là lorsqu'il s'agit de facturer , mais toruvent toute sortes d'artifices ( dossiers incomplet , étude technqiue su sinistre , etc ........) pour ne pas décaisser lorsqu'il le faut .

    ca me rappelle l'ouragan Katerina , ou de milliers de familles ( faut il dire NOIRES ....) se sont retrouvées sans rien et l'assurance a réfusé de rembourser meme une partie des dégats , sous différentes raison ; y en meme un à qui on a dit aprés expertise que sa maison avait plus été arraché par la force des eaux que celle des vents ..... , et étant donné qu'il n'avait pas pris d'assurance inondation , il lui ont dit d'aller se faire voir chez les turques ..... si j'arrive à trouver le documentaire , je le posterai .
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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