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Défilé militaire et message acculant l’ONU
Le 35e anniversaire du Front Polisario se célèbre depuis hier dans les territoires libérés du Sahara Occidental, Tifariti en l’occurrence. Une cérémonie porteuse de message à l’adresse de l’occupant marocain en premier lieu et à la communauté internationale afin de montrer tout l’attachement que porte le peuple sahraoui au droit à l’autodétermination.
Compte tenu des derniers développements que connaît le conflit maroco-sahraoui, le processus de négociations en cours et la position exprimée par M. Peter Wan Walsum soutenant la proposition marocaine («autonomie») faisant fi de la légalité internationale. Au cours du défilé militaire de l’Armée de libération sahraouie, organisé hier dans la matinée à Tifariti, le ministre de la Défense de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) s’est exprimé sur cette question. Rapproché par nos soins, le ministre, M. Mohamed Lamine Bouhali, nous a soutenu que «Rabat se prépare même militairement à opérer le fait accompli relatif à sa proposition. Il n’y a pas de doute là-dessus.» Et notre interlocuteur de préciser : « Ceci n’inquiète nullement le peuple sahraoui qui refuse ce diktat et il est déterminé à arracher son droit à l’autodétermination.» A une question relative à l’alignement de l’envoyée personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Peter Wan Walsum et la suite à donner au processus de négociations en cours dont la date du cinquième round n’a pas encore été fixée, le ministre sahraoui de la Défense et membre de la direction du Front Polisario n’a pas été avec le dos de la cuillère. Notre interlocuteur soutient que «les horizons du plan initial de l’ONU pour le règlement du conflit ne sont pas prometteuses et de surcroît non honorables», explicitant plus loin que ceci s’est traduit à travers la mission de Peter Wan Walsum qui est passé outre le droit international pour un chargé de mission à l’ONU. Et de nous lancer pour conclure que «la voie de la reprise de la lutte armée est notre ultime alternative si l’ONU ne respecte pas ses engagements pour la tenue d’un référendum d’autodétermination». À notre question à l’adresse du président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario de savoir quel est son message à l’adresse des Sahraouis dans les territoires encore sous occupation marocaine, M. Mohamed Abdelaziz nous dira : «Nous demeurons fidèles aux engagements pris depuis l’occupation marocaine du Sahara Occidental et que leur lutte pacifique dans les territoires occupés est édifiante et forte d’enseignements quant à l’attachement du peuple sahraoui à son droit».
Des propos qui nous ont été tenus au moment où des bataillons de soldats sahraouis, hommes et femmes, défilant à pas déterminé et arme à la main imprégnés par l’esprit des martyrs sahraouis tombés au champ d’honneur pour l’indépendance du Sahara Occidental durant la guerre avec l’armée marocaine (1975-1991) et aussi ceux morts durant l’occupation espagnole. Célébrant hier la journée du 20 mai, l’esprit du martyr El Wali Mustapha Saïd, premier secrétaire générale du Front Polisario était fortement présent dans les esprits et les paroles des citoyens et responsables sahraouis que nous avons rapprochés à Tifariti au cours du défilé militaire de l’Armée de libération sahraouie qui était «impressionnant», selon les présents. D’Afrique du Sud, d’Espagne, de France, d’Italie, du Venezuela, du Nigeria, d’Iran, de la Russie et d’Algérie, et la liste n’est pas exhaustive, députés, représentants d’organisations civiles, responsables de partis politiques et ceux de mouvements de libération de part le monde ont répondu à l’invitation du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique. Un rendez-vous pris à Tifariti dont la particularité cette fois-ci n’est pas pour être en marge de la conjoncture actuelle par laquelle passe le conflit sahraoui-marocain. Les quatre rounds de négociations entre Marocains et Sahraouis tenus à Manhassset aux Etats-Unis sous les auspices onusiens et dont la date du cinquième round n’a pas encore été fixée. Les deux parties en conflit, le Front polisario et la monarchie marocaine, ont, pour rappel, exprimé leur volonté de s’y souscrire au prochain round. Echec des négociations prévisible tant les prémices sont criantes au vue de l’épisode précitée de Peter Wan Walsum et les manœuvres de certains membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la France et les Etats-Unis.
21-05-2008
Karima Bennour
Le 35e anniversaire du Front Polisario se célèbre depuis hier dans les territoires libérés du Sahara Occidental, Tifariti en l’occurrence. Une cérémonie porteuse de message à l’adresse de l’occupant marocain en premier lieu et à la communauté internationale afin de montrer tout l’attachement que porte le peuple sahraoui au droit à l’autodétermination.
Compte tenu des derniers développements que connaît le conflit maroco-sahraoui, le processus de négociations en cours et la position exprimée par M. Peter Wan Walsum soutenant la proposition marocaine («autonomie») faisant fi de la légalité internationale. Au cours du défilé militaire de l’Armée de libération sahraouie, organisé hier dans la matinée à Tifariti, le ministre de la Défense de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) s’est exprimé sur cette question. Rapproché par nos soins, le ministre, M. Mohamed Lamine Bouhali, nous a soutenu que «Rabat se prépare même militairement à opérer le fait accompli relatif à sa proposition. Il n’y a pas de doute là-dessus.» Et notre interlocuteur de préciser : « Ceci n’inquiète nullement le peuple sahraoui qui refuse ce diktat et il est déterminé à arracher son droit à l’autodétermination.» A une question relative à l’alignement de l’envoyée personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Peter Wan Walsum et la suite à donner au processus de négociations en cours dont la date du cinquième round n’a pas encore été fixée, le ministre sahraoui de la Défense et membre de la direction du Front Polisario n’a pas été avec le dos de la cuillère. Notre interlocuteur soutient que «les horizons du plan initial de l’ONU pour le règlement du conflit ne sont pas prometteuses et de surcroît non honorables», explicitant plus loin que ceci s’est traduit à travers la mission de Peter Wan Walsum qui est passé outre le droit international pour un chargé de mission à l’ONU. Et de nous lancer pour conclure que «la voie de la reprise de la lutte armée est notre ultime alternative si l’ONU ne respecte pas ses engagements pour la tenue d’un référendum d’autodétermination». À notre question à l’adresse du président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario de savoir quel est son message à l’adresse des Sahraouis dans les territoires encore sous occupation marocaine, M. Mohamed Abdelaziz nous dira : «Nous demeurons fidèles aux engagements pris depuis l’occupation marocaine du Sahara Occidental et que leur lutte pacifique dans les territoires occupés est édifiante et forte d’enseignements quant à l’attachement du peuple sahraoui à son droit».
Des propos qui nous ont été tenus au moment où des bataillons de soldats sahraouis, hommes et femmes, défilant à pas déterminé et arme à la main imprégnés par l’esprit des martyrs sahraouis tombés au champ d’honneur pour l’indépendance du Sahara Occidental durant la guerre avec l’armée marocaine (1975-1991) et aussi ceux morts durant l’occupation espagnole. Célébrant hier la journée du 20 mai, l’esprit du martyr El Wali Mustapha Saïd, premier secrétaire générale du Front Polisario était fortement présent dans les esprits et les paroles des citoyens et responsables sahraouis que nous avons rapprochés à Tifariti au cours du défilé militaire de l’Armée de libération sahraouie qui était «impressionnant», selon les présents. D’Afrique du Sud, d’Espagne, de France, d’Italie, du Venezuela, du Nigeria, d’Iran, de la Russie et d’Algérie, et la liste n’est pas exhaustive, députés, représentants d’organisations civiles, responsables de partis politiques et ceux de mouvements de libération de part le monde ont répondu à l’invitation du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique. Un rendez-vous pris à Tifariti dont la particularité cette fois-ci n’est pas pour être en marge de la conjoncture actuelle par laquelle passe le conflit sahraoui-marocain. Les quatre rounds de négociations entre Marocains et Sahraouis tenus à Manhassset aux Etats-Unis sous les auspices onusiens et dont la date du cinquième round n’a pas encore été fixée. Les deux parties en conflit, le Front polisario et la monarchie marocaine, ont, pour rappel, exprimé leur volonté de s’y souscrire au prochain round. Echec des négociations prévisible tant les prémices sont criantes au vue de l’épisode précitée de Peter Wan Walsum et les manœuvres de certains membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la France et les Etats-Unis.
21-05-2008
Karima Bennour
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