Environ trente milliards de DH sur les trois ans à venir pour accompagner les besoins nationaux en énergie électrique.
Dix milliards de DH : tel est le défi monumental que l’ONE (Office National d’Electricité) s’impose aujourd’hui. Ce chiffre correspond au programme d’investissement formalisé par l’Office au titre de la période triennale 2008-2010. C’est ce qu’a révélé récemment Younès Maâmar, directeur général de l’établissement public, à l’occasion d’une présentation solennelle de ce que l’ONE prépare comme projections sur le court terme : actions structurantes programmées, production, transport et distribution de l’énergie. En qualité d’opérateur public, l’Office a pour mandat d’«assurer la planification et le développement du secteur électrique. À ce titre, il gère le réseau de transport et de distribution qui permet de satisfaire la demande en électricité et d’assurer les mouvements d’énergie entre ses usines, les producteurs indépendants et les points d’interconnexion qu’il a avec les pays voisins, d’un côté, et les distributeurs et utilisateurs de l’électricité de l’autre».
Les besoins s’accroissent
de 8% par an
Le mandat est clair et, pour autant, l’engagement financier sur la période triennale à venir prend tout son sens. C’est donc dans ce contexte que l’établissement lance aujourd’hui son programme d’investissement global. A lui seul, le volet transport et distribution représente une part d’environ de 7,6 milliards de DH pour la période citée. C’est dire si le programme est ambitieux. En effet, compte tenu de la forte croissance de la demande nationale, évaluée à un peu plus de 8% par an, l’Office compte bien réussir le montage de ce programme d’investissement afin de pérenniser et d’augmenter la production énergétique tout en renforçant les réseaux locaux de transport et de distribution de l’électricité. Tel est, en tout cas, le challenge auquel s’attache Younès Maâmar.
Le patron de l’ONE insiste, d’ailleurs, à ce titre sur l’importance de la participation du secteur privé dans la réalisation des projets de l’énergie électrique. Une dynamique participative censée produire de la valeur ajoutée, notamment dans les chantiers stratégiques, tels que l’extension des réseaux de haute et moyenne tensions ainsi que le raccordement des postes de transformation dans plusieurs régions du pays.
On le voit, le défi est géant et le chantier tout autant. Pour monter ce programme dans les meilleures conditions possibles, l’ONE a opté pour un financement externe en recourant à des prêts qui doivent couvrir ses besoins à hauteur de 7,5 milliards de DH. «Le lancement de ce programme d’investissement intervient dans un contexte marqué par une forte croissance de la demande énergétique et par l’importance de la participation du secteur privé dans la réalisation des projets de l’énergie électrique», a entre autres déclaré Younès Maamar, expliquant que «la situation énergétique actuelle est marquée par un retard dans la réalisation des investissements dans un contexte mondial difficile».
Coût de l’énergie
et axes prioritaires
Il faut rappeler que le renchérissement du coût énergétique au Maroc s’explique, dans une large mesure, par l’effet induit par la matière première. En effet, plus de 50% de cette structure de coût (prix de revient du kilowatt/heure) découle directement du tarif pratiqué sur le combustible. C’est ce qui, d’après M. Maâmar, nécessite une refonte du cadre institutionnel de l’Office, un changement des schémas organisationnels du secteur électrique ainsi qu’un encouragement de la participation du secteur privé à la réalisation de projets dans le domaine de l’énergie électrique. Rappelons que, dans cette optique, la stratégie actuelle de l’Office National d’Electricité se décline autour de quatre axes bien distincts : la recherche du kWh le moins cher, la diversification des sources d’approvisionnement, l’accès universel à l’électricité et l’ouverture à l’international. Ce dernier axe, en particulier, est cher au top-management de l’Office, l’ouverture devant faire du Royaume «un carrefour régional de l’électricité». Cinq actions urgentes ont été identifiées, dans ce sens : renforcement des interconnexions électriques, consolidation des complémentarités régionales, formalisation des échanges électriques, promotion des investissements au Maroc dédiés aux marchés régionaux et valorisation des actifs de l’ONE.
Le chantier de l’électrification rurale en chiffres
Le PERG (programme d’électrification rurale globale) devrait connaître son terme à la fin de 2008. Le bilan des réalisations devra alors présenter, en décembre prochain, les indicateurs suivants : 36.100 villages électrifiés (branchés au réseau énergétique national), 1.939.000 foyers raccordés, 11, 6 millions d’usagers bénéficiaires et un taux d’électrification rurale globale de 98%, ce qui est l’un des objectifs majeurs de tous les gouvernements qui se sont succédés, à ce jour.
Dix milliards de DH : tel est le défi monumental que l’ONE (Office National d’Electricité) s’impose aujourd’hui. Ce chiffre correspond au programme d’investissement formalisé par l’Office au titre de la période triennale 2008-2010. C’est ce qu’a révélé récemment Younès Maâmar, directeur général de l’établissement public, à l’occasion d’une présentation solennelle de ce que l’ONE prépare comme projections sur le court terme : actions structurantes programmées, production, transport et distribution de l’énergie. En qualité d’opérateur public, l’Office a pour mandat d’«assurer la planification et le développement du secteur électrique. À ce titre, il gère le réseau de transport et de distribution qui permet de satisfaire la demande en électricité et d’assurer les mouvements d’énergie entre ses usines, les producteurs indépendants et les points d’interconnexion qu’il a avec les pays voisins, d’un côté, et les distributeurs et utilisateurs de l’électricité de l’autre».
Les besoins s’accroissent
de 8% par an
Le mandat est clair et, pour autant, l’engagement financier sur la période triennale à venir prend tout son sens. C’est donc dans ce contexte que l’établissement lance aujourd’hui son programme d’investissement global. A lui seul, le volet transport et distribution représente une part d’environ de 7,6 milliards de DH pour la période citée. C’est dire si le programme est ambitieux. En effet, compte tenu de la forte croissance de la demande nationale, évaluée à un peu plus de 8% par an, l’Office compte bien réussir le montage de ce programme d’investissement afin de pérenniser et d’augmenter la production énergétique tout en renforçant les réseaux locaux de transport et de distribution de l’électricité. Tel est, en tout cas, le challenge auquel s’attache Younès Maâmar.
Le patron de l’ONE insiste, d’ailleurs, à ce titre sur l’importance de la participation du secteur privé dans la réalisation des projets de l’énergie électrique. Une dynamique participative censée produire de la valeur ajoutée, notamment dans les chantiers stratégiques, tels que l’extension des réseaux de haute et moyenne tensions ainsi que le raccordement des postes de transformation dans plusieurs régions du pays.
On le voit, le défi est géant et le chantier tout autant. Pour monter ce programme dans les meilleures conditions possibles, l’ONE a opté pour un financement externe en recourant à des prêts qui doivent couvrir ses besoins à hauteur de 7,5 milliards de DH. «Le lancement de ce programme d’investissement intervient dans un contexte marqué par une forte croissance de la demande énergétique et par l’importance de la participation du secteur privé dans la réalisation des projets de l’énergie électrique», a entre autres déclaré Younès Maamar, expliquant que «la situation énergétique actuelle est marquée par un retard dans la réalisation des investissements dans un contexte mondial difficile».
Coût de l’énergie
et axes prioritaires
Il faut rappeler que le renchérissement du coût énergétique au Maroc s’explique, dans une large mesure, par l’effet induit par la matière première. En effet, plus de 50% de cette structure de coût (prix de revient du kilowatt/heure) découle directement du tarif pratiqué sur le combustible. C’est ce qui, d’après M. Maâmar, nécessite une refonte du cadre institutionnel de l’Office, un changement des schémas organisationnels du secteur électrique ainsi qu’un encouragement de la participation du secteur privé à la réalisation de projets dans le domaine de l’énergie électrique. Rappelons que, dans cette optique, la stratégie actuelle de l’Office National d’Electricité se décline autour de quatre axes bien distincts : la recherche du kWh le moins cher, la diversification des sources d’approvisionnement, l’accès universel à l’électricité et l’ouverture à l’international. Ce dernier axe, en particulier, est cher au top-management de l’Office, l’ouverture devant faire du Royaume «un carrefour régional de l’électricité». Cinq actions urgentes ont été identifiées, dans ce sens : renforcement des interconnexions électriques, consolidation des complémentarités régionales, formalisation des échanges électriques, promotion des investissements au Maroc dédiés aux marchés régionaux et valorisation des actifs de l’ONE.
Le chantier de l’électrification rurale en chiffres
Le PERG (programme d’électrification rurale globale) devrait connaître son terme à la fin de 2008. Le bilan des réalisations devra alors présenter, en décembre prochain, les indicateurs suivants : 36.100 villages électrifiés (branchés au réseau énergétique national), 1.939.000 foyers raccordés, 11, 6 millions d’usagers bénéficiaires et un taux d’électrification rurale globale de 98%, ce qui est l’un des objectifs majeurs de tous les gouvernements qui se sont succédés, à ce jour.
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