Le RCD se défausse sur...un ex-gendarme
«L’affaire de Berriane marque un basculement inédit dans la gestion népotique de l’Etat» affirme d’emblée le RCD dans une déclaration préliminaire remise aux journalistes au terme de la conférence de presse animée hier par Saïd Sadi, SG du parti.
Aussi, il y a lieu souligner en première ligne que l’APC de Berriane est une Assemblée à majorité RCD. Il serait donc loisible d’en déduire que cette sortie médiatique de Saïd Sadi obéit à cette logique selon laquelle le parti dont il est le premier responsable dégage toute responsabilité vis-à-vis des douloureux évènements ayant ébranlé la localité de Berriane. Pour le RCD, le «drame» de Berriane que déplorent, selon Sadi, les notables mozabites et arabophones, «ne vient pas des oppositions entre communautés» a-t-il estimé avant de marteler que «les ancienne rancœurs sont instrumentalisées pour masquer un plan diabolique de règlement de comptes politique». Saïd Sadi dresse par la suite un grave constat sur les circonstances qui ont conduit à faire de Berriane un champ de bataille, sur un ton de colère indescriptible. Il est établi, affirme le patron du RCD «que des étrangers à la ville ont été introduits et qu’ils ont agi cagoulés et en toute impunité. Leur base de départ et leurs relais locaux ont toujours été situés dans d’anciens réseaux terroristes». Néanmoins, ce qui ressort de gravissime de la conférence de presse tenue hier à Alger par le SG du RCD a trait justement à la définition de l’un des principaux auteurs des affrontements survenus à Berriane. Celui-ci n’est autre, affirme le RCD, qu’un expert chargé de la sécurité au niveau de la localité de Berriane. Cependant, au lieu de le présenter en tant que tel, le patron du RCD préfère d’abord rappeler la profession que ce responsable de sécurité, qui d’après lui «n’a jamais été entendu», a eu à exercer dans le passé. Et il se révèle que le personnage en question est un «ancien gendarme révoqué par son corps d’origine dans les années sanglantes et qui a été récupéré par l’un des responsables locaux comme expert chargé de la sécurité». Pourquoi l’actuel chargé de la sécurité de Berriane a-t-il été révoqué du corps de la gendarmerie ? «Pour complicité avec le FIS» répond Saïd Sadi sans fournir de plus amples détails. Le numéro un du RCD constate qu’il y a analogie entre les événements de Berriane et ce qui s’est passé à Chlef, dans le sens où, selon Saïd Sadi, ces deux événements «révèlent dans le sang un asservissement de l’administration par le tribalisme et leur prolongement maffieux». Le SG du RCD déplore en outre le fait qu’aucune structure d’Etat ne se soit manifestée pour prêter assistance aux populations victimes des événements de Berriane. «Il y a volonté de laisser pourrir la situation» a-t-il affirmé, prônant que le «RCD fera tout pour constituer une commission d’enquête parlementaire et dévoiler les tenants et aboutissants de cette crise ayant ensanglanté une région de l’Algérie». D’autre part et à une question relative au boycott des élections, Sadi répondra qu’une telle option «ne profite ni au pays ni au parti». Sur une éventuelle révision de la Constitution, Sadi considère que cela «ne devrait se faire qu’après l’élection présidentielle de 2009.»
Par Karim Aoudia
«L’affaire de Berriane marque un basculement inédit dans la gestion népotique de l’Etat» affirme d’emblée le RCD dans une déclaration préliminaire remise aux journalistes au terme de la conférence de presse animée hier par Saïd Sadi, SG du parti.
Aussi, il y a lieu souligner en première ligne que l’APC de Berriane est une Assemblée à majorité RCD. Il serait donc loisible d’en déduire que cette sortie médiatique de Saïd Sadi obéit à cette logique selon laquelle le parti dont il est le premier responsable dégage toute responsabilité vis-à-vis des douloureux évènements ayant ébranlé la localité de Berriane. Pour le RCD, le «drame» de Berriane que déplorent, selon Sadi, les notables mozabites et arabophones, «ne vient pas des oppositions entre communautés» a-t-il estimé avant de marteler que «les ancienne rancœurs sont instrumentalisées pour masquer un plan diabolique de règlement de comptes politique». Saïd Sadi dresse par la suite un grave constat sur les circonstances qui ont conduit à faire de Berriane un champ de bataille, sur un ton de colère indescriptible. Il est établi, affirme le patron du RCD «que des étrangers à la ville ont été introduits et qu’ils ont agi cagoulés et en toute impunité. Leur base de départ et leurs relais locaux ont toujours été situés dans d’anciens réseaux terroristes». Néanmoins, ce qui ressort de gravissime de la conférence de presse tenue hier à Alger par le SG du RCD a trait justement à la définition de l’un des principaux auteurs des affrontements survenus à Berriane. Celui-ci n’est autre, affirme le RCD, qu’un expert chargé de la sécurité au niveau de la localité de Berriane. Cependant, au lieu de le présenter en tant que tel, le patron du RCD préfère d’abord rappeler la profession que ce responsable de sécurité, qui d’après lui «n’a jamais été entendu», a eu à exercer dans le passé. Et il se révèle que le personnage en question est un «ancien gendarme révoqué par son corps d’origine dans les années sanglantes et qui a été récupéré par l’un des responsables locaux comme expert chargé de la sécurité». Pourquoi l’actuel chargé de la sécurité de Berriane a-t-il été révoqué du corps de la gendarmerie ? «Pour complicité avec le FIS» répond Saïd Sadi sans fournir de plus amples détails. Le numéro un du RCD constate qu’il y a analogie entre les événements de Berriane et ce qui s’est passé à Chlef, dans le sens où, selon Saïd Sadi, ces deux événements «révèlent dans le sang un asservissement de l’administration par le tribalisme et leur prolongement maffieux». Le SG du RCD déplore en outre le fait qu’aucune structure d’Etat ne se soit manifestée pour prêter assistance aux populations victimes des événements de Berriane. «Il y a volonté de laisser pourrir la situation» a-t-il affirmé, prônant que le «RCD fera tout pour constituer une commission d’enquête parlementaire et dévoiler les tenants et aboutissants de cette crise ayant ensanglanté une région de l’Algérie». D’autre part et à une question relative au boycott des élections, Sadi répondra qu’une telle option «ne profite ni au pays ni au parti». Sur une éventuelle révision de la Constitution, Sadi considère que cela «ne devrait se faire qu’après l’élection présidentielle de 2009.»
Par Karim Aoudia
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