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La flambée du pétrole menace la croissance

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  • La flambée du pétrole menace la croissance

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    Depuis septembre, les cours ont pris 50 dollars (voir ci-contre), et certains les voient monter beaucoup plus haut. Dans une note publiée au début du mois, les analystes de la banque d'affaires Goldman Sachs n'excluaient pas que le baril atteigne les 200 dollars d'ici 6 à 24 mois.

    Ce scénario "mettrait à coup sûr en jeu la croissance économique mondiale", affirme l'économiste indépendant Ed Yardeni. "Un ralentissement mondial serait le résultat le plus probable, entraîné par une récession longue et profonde aux Etats-Unis", ajoute-t-il.
    Economie mondiale plus vulnérable
    Plombés par la crise de l'immobilier, les Etats-Unis sont dans une santé économique fragile et ils comptent beaucoup sur le plan de relance budgétaire récemment adopté pour permettre à la consommation de se maintenir. Mais la hausse des prix de l'essence pourrait bien compromettre ce scénario, si le gros des chèques de remise d'impôts est englouti dans les pompes à essence.

    La flambée des prix "frappe une économie mondiale qui est beaucoup plus vulnérable" que lors des précédents chocs pétroliers, du fait de la "récession douce" aux Etats-Unis, note Ethan Harris de Lehman Brothers.
    Lien direct avec la croissance
    "Dans un contexte où le consommateur américain est en perte de vitesse rapide et où la raréfaction du crédit va faire sentir ses effets décalés, les dégâts collatéraux sont en préparation pour l'économie mondiale. L'Europe souffre déjà et l'Asie ralentit", ajoute-t-il.

    Selon Ethan Harris, toute hausse de 10 dollars du baril de pétrole retire l'équivalent de 0,4 point à la croissance américaine, et un peu moins en Europe et en Asie. Le caractère spéculatif de la demande pétrolière incite aussi les analystes à penser que l'économie va souffrir.
    Limites de la spéculation
    "Les courtiers vont sans doute pousser le prix des matières premières jusqu'au point où la croissance mondiale non seulement ralentira, mais cassera", note Myles Zyblock de la banque RBC. "L'un des risques est que la flambée des cours ne fasse grimper l'inflation, forçant les banques centrales à remonter leurs taux alors même que les fondamentaux économiques restent fragiles, d'où une rupture de la croissance", explique-t-il.

    "Dans cette situation, toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Dans les pays émergents notamment, la demande est relativement isolée des fluctuations des cours du fait de subventions", note Jan Randall du cabinet Global Insight.

    afp/gt
    Dernière modification par mohoo, 22 mai 2008, 20h47.
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