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La grève "générale", comme la Guerre de Troie n'a pas eu lieu et la fermeture de boutiques et de magasins dans certains quartiers de Casablanca, peut-être de Rabat ou certaines autres villes, n'avait aucun lieu avec le mot d'ordre d'une CDT dont le poids s'est effiloché. La peur, nourrie par la rumeur, a beaucoup plus joué que la volonté d'embrayage. Car commerçants ou professions libérales du même genre ne sont pas affiliés à la centrale en question.
Une minorité de "fidèles", notamment les "permanents" de l'Education nationale dont la spécialité depuis des décennies est de tourner en rond, de boire du thé à 10 heures en plongeant dans une obsessionnelle réunionite et de "secouer le cocotier" de manière constante, ont poussé leurs troupes à faire grève. Du syndicalisme anachronique ils ont fait leur viatique.
On comptabilise ainsi une journée de perte sèche pour les vendeurs de Derb Ghallaf, ceux des commerces de la ville, les sempiternels fonctionnaires des arrondissements et des communes. Au-delà, l'impact est demeuré ce qu'il a toujours été: nul et non avenu. A cela plusieurs causes et plusieurs conséquences.
Il faut se garder de tout triomphalisme et comprendre que l'évolution économique et sociale du Maroc fait émerger une classe moyenne, dont font partie de plus en plus-ils sont légion à vrai dire-certains cadres de la "classe ouvrière".
Du col bleu, ils sont passés au "col blanc" et, comme le disait Lénine, ils rivalisent avec les caprices de la bourgeoisie et incarnent une "aristocratie ouvrière". Tant mieux, et "heureux qui comme Ulysse fit un beau voyage et découvrit la toison d'or"! Les désagréments et les privations d'une grève générale, ce ne sont pas eux qui l'eussent subis, ce sont les millions de citoyens qui travaillent et vaquent à leurs occupations.
Le bilan est au mieux mitigé, au pire catastrophique d'une grève générale qui n'a pas eu lieu et qui n'a que le nom. Il nous révèle que le Maroc, sur ce versant particulier de ce que d'aucuns eussent autrefois appelé la "lutte des classes", l'évolution est irréversible. Elle se caractérise par une perte émolliente d'un certain syndicalisme devenue significative.
Il n'y a pas plus de syndicalisme violent qu'il n'y a de prémices à l'insurrection que des forces obscures, promptes à entrer dans les pas de la contestation, rêvent de provoquer. C'est le crépuscule des idoles pour ne pas dire des "petits dieux".
Etrange paradoxe: un syndicat rompt ses lances avec ses confrères, s'efforce sans succès de faire cavalier seul et de prouver qu'il a la capacité de soulever-car c'est bel et bien de cela qu'il s'agissait-mais ne se prive pas de pactiser dans une trouble alliance avec les extrémistes marginaux et c'est le soufflet qui se dégonfle.
Il nous dévoile le dérisoire et véritable poids d'une centrale, la boursoufflure de son chef qui s'est répandu en déclarations incendiaires avant la grève. Son mouvement comme ses fantasmes se dissolvent sous la force de l'évolution, de l'autre Maroc…
Par Le Matin | LE MATIN
Une minorité de "fidèles", notamment les "permanents" de l'Education nationale dont la spécialité depuis des décennies est de tourner en rond, de boire du thé à 10 heures en plongeant dans une obsessionnelle réunionite et de "secouer le cocotier" de manière constante, ont poussé leurs troupes à faire grève. Du syndicalisme anachronique ils ont fait leur viatique.
On comptabilise ainsi une journée de perte sèche pour les vendeurs de Derb Ghallaf, ceux des commerces de la ville, les sempiternels fonctionnaires des arrondissements et des communes. Au-delà, l'impact est demeuré ce qu'il a toujours été: nul et non avenu. A cela plusieurs causes et plusieurs conséquences.
Il faut se garder de tout triomphalisme et comprendre que l'évolution économique et sociale du Maroc fait émerger une classe moyenne, dont font partie de plus en plus-ils sont légion à vrai dire-certains cadres de la "classe ouvrière".
Du col bleu, ils sont passés au "col blanc" et, comme le disait Lénine, ils rivalisent avec les caprices de la bourgeoisie et incarnent une "aristocratie ouvrière". Tant mieux, et "heureux qui comme Ulysse fit un beau voyage et découvrit la toison d'or"! Les désagréments et les privations d'une grève générale, ce ne sont pas eux qui l'eussent subis, ce sont les millions de citoyens qui travaillent et vaquent à leurs occupations.
Le bilan est au mieux mitigé, au pire catastrophique d'une grève générale qui n'a pas eu lieu et qui n'a que le nom. Il nous révèle que le Maroc, sur ce versant particulier de ce que d'aucuns eussent autrefois appelé la "lutte des classes", l'évolution est irréversible. Elle se caractérise par une perte émolliente d'un certain syndicalisme devenue significative.
Il n'y a pas plus de syndicalisme violent qu'il n'y a de prémices à l'insurrection que des forces obscures, promptes à entrer dans les pas de la contestation, rêvent de provoquer. C'est le crépuscule des idoles pour ne pas dire des "petits dieux".
Etrange paradoxe: un syndicat rompt ses lances avec ses confrères, s'efforce sans succès de faire cavalier seul et de prouver qu'il a la capacité de soulever-car c'est bel et bien de cela qu'il s'agissait-mais ne se prive pas de pactiser dans une trouble alliance avec les extrémistes marginaux et c'est le soufflet qui se dégonfle.
Il nous dévoile le dérisoire et véritable poids d'une centrale, la boursoufflure de son chef qui s'est répandu en déclarations incendiaires avant la grève. Son mouvement comme ses fantasmes se dissolvent sous la force de l'évolution, de l'autre Maroc…
Par Le Matin | LE MATIN
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