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Vers une chimiothérapie sans effets secondaires?

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  • Vers une chimiothérapie sans effets secondaires?

    La chimiothérapie administrée aux personnes atteintes d'un cancer a des effets secondaires bien connus et peu enviables, notamment la perte de cheveux, des nausées et des problèmes rénaux.

    Toutefois, il se pourrait bien qu'un jour, ce traitement deviennent beaucoup plus facile à supporter pour les patients et soit même plus efficace grâce l'hormonothérapie cytotoxique appelé aussi ciblage thérapeutique.

    À l'Université du Québec à Trois-Rivières, le Groupe de recherche en biopathologies cellulaires et moléculaires (GRBCM) a récemment réussi à fabriquer des composés anticancéreux à partir d'une hormone pour combattre les cancers féminins (seins, utérus, ovaires).

    Des expériences in vitro et in vivo chez des souris ont démontré que de faibles doses de ces composés sont capables de détruire les cellules cancéreuses possédant un récepteur d'oestrogène sans effets secondaires toxiques apparents pour la souris et ce, plus rapidement encore qu'en utilisant seulement la cisplatine, le médicament communément utilisé contre plusieurs cancers aujourd'hui.

    Ces expériences ont été réalisées dans le laboratoire du professeur Éric Asselin, directeur du GRBCM.

    Ces recherches très prometteuses, qui devraient éventuellement mener à des études cliniques, ont inspiré un jeune biochimiste originaire de Shawinigan, Dominic Bastien, à joindre l'équipe du professeur Bérubé.

    «La majorité des travaux de notre laboratoire étaient effectués jusqu'à présent sur les cancers féminins», précise-t-il.

    En accord avec son directeur de thèse, le professeur Gervais Bérubé, Dominic Bastien a donc entrepris la création d'un tout nouveau composé anticancéreux qui permettra peut-être un jour de soigner plus efficacement le cancer de la prostate. Le jeune chercheur en a fait l'objet de sa thèse de maîtrise en biophysique et en biologie cellulaire qu'il terminera cet été.

    Un désavantage avantageux

    Parmi les cancers, il y a ceux qui dépendent des hormones pour proliférer. Au laboratoire du GRBCM, on veut transformer ce désavantage en avantage.

    Les cellules prostatiques saines, par exemple, possèdent des récepteurs d'hormones androgènes qui, une fois activés, permettent de synthétiser les protéines impliquées dans le développement des cellules de la prostate.

    Le hic, c'est que ces récepteurs «se retrouvent aussi dans les cellules prostatiques cancéreuses et ces dernières ont un niveau de récepteurs d'androgènes plus élevé parce que le métabolisme de la cellule cancéreuse est plus rapide qu'une cellule normale», explique Dominic Bastien.

    Ce dernier espère toutefois tirer avantage de cette situation en mettant les récepteurs en contact avec de la testostérone à laquelle sera liée une composé anticancéreux puissant. Si son expérience fonctionne in vitro (ce qu'il saura au cours de l'été), la portion toxique, c'est-à-dire le médicament, arrivera principalement là où il en faut pour détruire le cancer.

    «C'est ce qu'on peut appeler de l'hormonothérapie cytotoxique. Dans l'hormonothérapie, en temps normal, on essaie de bloquer l'action des hormones, sauf que dans notre cas, on veut que l'hormone agisse pour amener le médicament chimiothérapeutique directement dans le noyau de la cellule cancéreuse», explique Dominic Bastien.

    - AFP
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