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Phoenix se prépare à une descente périlleuse sur Mars

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    Phoenix se prépare à une descente périlleuse sur Mars

    Par Richard de Vendeuil, mis à jour le 23/05/2008 à 15:42 - publié le 23/05/2008

    La sonde américaine atteindra Mars lundi 26 mai. Mission: déceler dans les glaces de la Planète rouge d'éventuelles traces de vie microbienne.

    C'est une plaine sans relief, située à 233° de longitude est et 68° de latitude nord. Baptisée Vastitas Borealis, elle entoure le pôle Nord martien. En 2002, une sonde spatiale en orbite a remarqué qu'elle recelait cette eau de glace dont la Planète rouge semble regorger et qui intrigue tant les planétologues. Six ans plus tard, une autre sonde, Phoenix (670 kg), va s'y poser pour « enquêter » sur ce lointain mystère. Après dix mois de voyage et 680 millions de kilomètres parcourus, cet engin aux allures de soucoupe sur trépied devrait commencer, le 26 mai, son séjour martien.

    Pilotée depuis la Terre par les équipes scientifiques de l'université d'Arizona, la mission Phoenix vise notamment à savoir si l'eau repérée abrite de quoi laisser se développer une activité biologique, des bactéries ou des molécules recelant du carbone. En clair, si l'on peut y trouver des traces de vie microbienne, passée ou actuelle.
    Dans cette recherche, les experts disposent déjà de quelques repères. Ils savent ainsi qu'il y a 3,5 milliards d'années celle-ci était à l'état liquide, en surface. Puis, sous l'effet de variations climatiques, tout a changé. A l'échelle de centaines de millions d'années, elle s'est transformée en un « glacis » souterrain. Cette évolution perdure-t-elle aujourd'hui ? En allant gratter le permafrost (la couche de glace d'eau située à quelques centimètres de profondeur), le bras robotique de Phoenix en dira peut-être plus. Comme l'analyseur thermique de dégazage qui, en chauffant les échantillons, en déterminera les constituants.

    Les « sept minutes de terreur »
    Même si cette mission, prévue pour durer trois mois, n'est qu'une étape, en attendant d'autres projets, elle redonne du c?ur à l'ouvrage aux chercheurs, souvent malmenés par l'implacable planète. Certains, en riant jaune, n'évoquent-ils pas ses « maléfices » ? De fait, elle n'a rien d'une sinécure. A raison de 26 échecs pour 43 missions spatiales (russes, américaines, voire britannique), l'épopée martienne se joue souvent à quitte ou double. D'où le luxe de moyens mis en ?uvre pour Phoenix, ses panneaux solaires et ses équipements scientifiques (55 kg). Il y a quelques mois, une autre sonde américaine a zoomé l'aire d'accueil, identifiant un territoire encombré de 5 millions de rochers où sa « congénère » devait à tout prix éviter de se poser.
    Autre souci : les man?uvres d'approche. Au Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena (Californie), la Nasa appelle cela les « sept minutes de terreur » : le laps de temps pendant lequel la sonde, grâce à ses rétrofusées, doit faire chuter sa vitesse de 21 000 à 8 kilomètres à l'heure. Un exercice de haute précision, car cette technique d'atterrissage n'a pas été utilisée depuis plus de trente ans.

    A Paris, dans la nuit du 25 au 26 mai, les passionnés de l'espace réunis à la Cité des sciences seront vite fixés : les premières images devraient révéler si les panneaux solaires d'alimentation sont en place et si Phoenix est à pied d'oeuvre.


    Projets martiens
    2009.
    Mars Science Laboratory. Le plus gros des « rovers » (mini-Jeep, capable de se déplacer au sol, à la différence d'une sonde) de la Nasa (775 kg) jamais pointé vers Mars sera le nec plus ultra de l'exploration chimique.
    2011-2013. ExoMars. La sonde européenne est capable de forer à 2 mètres et se veut la spécialiste des analyses géophysiques et de la détection de substances organiques.
    2020 (?). Mars Sample Return. Ce projet américain, non finalisé, a pour but de prélever des échantillons de sol martien pour les analyser sur terre.
    2030-2040. Vol habité avec équipage (seize mois).
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