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Maroc :Dakhla dame le pion à Laâyoune!

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  • Maroc :Dakhla dame le pion à Laâyoune!

    · Initier une politique de promotion commune

    · Capitaliser sur les atouts touristiques


    Quel avenir pour les provinces du sud? La question est d’actualité à la lumière des derniers développements diplomatiques de la question du Sahara. L’initiative d’autonomie proposée par le Maroc a effectivement été accueillie positivement par le Conseil de sécurité et la communauté internationale, Etats-Unis en tête. Reste aujourd’hui la concrétisation de cette initiative. Mais, on s’en doute, cela ne peut se faire tant que l’Algérie bloque tout le processus par Polisario interposé.
    Mais en attendant, l’avenir de ces provinces ne peut rester tributaire du bon vouloir du Polisario et de ceux qui le soutiennent. Le Maroc est arrivé à maîtriser certains secteurs cruciaux notamment la problématique de l’eau qui a toujours été un handicap pour le développement socio-économique de ces provinces. D’autre part, les infrastructures ont également été développées tout autant que la sécurité. Les provinces du sud sont maintenant dotées de ports, d’aéroports, de routes, de zones industrielles, d’établissements de formation. Le secteur de l’habitat y connaît aujourd’hui une croissance rapide, tout autant que les activités de services. Sans oublier, bien sûr, la pêche et les atouts du tourisme.

    · Donner l’exemple


    Cependant, l’on s’explique mal encore la frilosité des investissements. Certes, il y a bien quelques investisseurs qui ont choisi de s’installer dans ces provinces particulièrement à Dakhla. Mais force est de constater qu’il s’agit principalement d’investisseurs espagnols qui ont opté pour le secteur de la pêche. Les Marocains, eux, se font rares. Pourtant, le Sahara peut être considéré comme un paradis fiscal vu le système d’exonération d’impôts qui y est en vigueur. En plus de nombreux autres avantages, notamment le carburant détaxé. Ajouter à cela la disponibilité de ressources humaines qualifiées et une assiette foncière encore à des prix raisonnables. Un responsable a confié à L’Economiste que «les grandes entreprises marocaines ne font pas dans la citoyenneté et boudent les provinces sahariennes». Pour lui, «tant qu’il n’y a pas beaucoup de Marocains qui viennent investir au Sahara, il n’y aura pas d’investissements étrangers. Ils doivent donc donner le bon exemple et profiter de tous les atouts et aussi de tous les avantages offerts aux investisseurs».
    Selon notre interlocuteur, le système fiscal appliqué dans les provinces du sud serait devenu une arme à double tranchant depuis le développement de la question de l’autonomie. Il explique qu’en «cas d’autonomie, les nouveaux dirigeants doivent compter sur leurs propres ressources et vont donc inéluctablement instaurer des impôts. Or, l’investisseur qui vient maintenant, il le fera parce qu’il a été attiré par tous les avantages fiscaux. Si demain l’on devrait l’en priver, il ne viendra certainement pas». Autrement dit, actuellement tout investisseur potentiel doit être assuré du maintien des avantages fiscaux. Certes, l’autonomie n’est pas pour demain et le croire c’est faire montre d’une méconnaissance des rouages diplomatiques, mais il ne faut pas non plus penser qu’elle n’aura pas lieu. Même si rien n’est encore préparé pour recevoir les 100.000 réfugiés sahraouis séquestrés à Tindouf. Dilemme donc! Si l’Etat continue à investir dans les provinces du sud, c’est qu’il «est sûr de son affaire », dira notre interlocuteur. Et, dans ce cas, pourquoi les investisseurs privés ne suivent pas le même exemple? Peut-être que jusqu’à maintenant on ne promeut pas assez les provinces du sud. Il y a du vrai dans tout cela. Une anecdote à ce propos: lors du dernier congrès des agences de voyages à Laâyoune, la déléguée du tourisme a été «choquée» par le nombre de voyagistes qui n’ont jamais mis les pieds dans les provinces du sud. Le comble, c’est qu’ils veulent organiser des week-ends escapades dans ces provinces qu’ils ne connaissent pas.
    Promouvoir donc les provinces du sud devrait commencer par en permettre l’accessibilité au plus grand nombre de Marocains du nord. Cela ne peut se faire qu’à travers des politiques et des stratégies promotionnelles, notamment au niveau des tarifs aériens et aussi de l’hébergement. Quand on sait qu’un aller-retour Casablanca-Laâyoune coûte près de 4.400 dirhams, il y a de quoi dissuader toutes les volontés et les désirs de visiter ces provinces. Sans oublier les horaires impossibles imposés par Royal Air Maroc (RAM). L’on s’interroge donc en toute légitimité pourquoi à destination ou à partir de ces provinces presque tous les vols sont programmés de nuit.
    Quant aux tarifs des hôtels, ils dépassent l’entendement: le coût d’une chambre dans un hôtel trois étoiles sans petit déjeuner est de 600 dirhams la nuitée. Une chambre en BB dans un hôtel quatre étoiles à Agadir ou Tanger coûte beaucoup moins chère. Il y a un effort que les opérateurs du tourisme devraient faire de ce côté aussi, notamment par le biais de promotions étalées sur toute l’année. La région ne manque pas d’attraits ni d’atouts naturels. Reste à les mettre en valeur et à les faire découvrir au plus grand nombre de Marocains et pourquoi pas également aux étrangers.
    A travers l’histoire, toute la région fut un passage obligé des richesses et des hommes entre le Nord et le Sud. Elle bénéficie d’une situation géographique stratégique de par sa proximité des îles Canaries et de l’Afrique subsaharienne.
    Cependant, force est de constater que les régions de Laâyoune et Dakhla connaissent deux dynamiques différentes. Dans la première, les investisseurs se font rares, alors que dans la seconde ils commencent à faire leur apparition. Les projets privés s’y multiplient et des chantiers sont ouverts un peu partout. Ainsi, l’on peut constater l’aménagement de zones à vocation touristique, le renforcement du noyau industriel, la restructuration de la pêche, la zone franche en cours d’aménagement, le nouveau port gagné sur la mer, la nouvelle aérogare bientôt opérationnelle et les promoteurs immobiliers privés qui débarquent. De même, des projets touristiques d’envergure sont en phase de démarrage. La région, déjà prisée à l’international, deviendra assurément une grande destination. L’agriculture et l’élevage ne sont pas en reste avec une production particulière dans le maraîchage.
    En tout état de cause, les deux grandes régions du Sahara ne peuvent assurer leur développement indépendamment l’une de l’autre. De par leur géographie, le mode de vie, les gens qui les peuplent, leur importance géostratégique, leur complémentarité, elles doivent bénéficier d’une politique commune de développement intégré. Et aussi des mêmes attentions de la part des pouvoirs publics…

    Jamal Eddine HERRADI

    l'economiste

  • #2
    notamment au niveau des tarifs aériens et aussi de l’hébergement. Quand on sait qu’un aller-retour Casablanca-Laâyoune coûte près de 4.400 dirhams, il y a de quoi dissuader toutes les volontés et les désirs de visiter ces provinces. Sans oublier les horaires impossibles imposés par Royal Air Maroc (RAM). L’on s’interroge donc en toute légitimité pourquoi à destination ou à partir de ces provinces presque tous les vols sont programmés de nuit.
    Quant aux tarifs des hôtels, ils dépassent l’entendement: le coût d’une chambre dans un hôtel trois étoiles sans petit déjeuner est de 600 dirhams la nuitée. Une chambre en BB dans un hôtel quatre étoiles à Agadir ou Tanger coûte beaucoup moins chère.
    il fait quoi l'état marocain pour y rémédier.
    La prochaine fois que je vais au Maroc, d'ici moins d'un an, je compte aller a Dakhla, j'espère que ça aura changé
    Dernière modification par freesoda, 25 mai 2008, 12h28.
    Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself

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