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La mémoire des sources : une triple libération

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    La mémoire des sources : une triple libération
    lundi 18 juillet 2005, par Tariq RAMADAN



    La mémoire de la référence, de la Révélation, rappelle aux hommes les finalités de la vie dans le respect des hommes, des animaux et de la nature ; dans le même temps, ce rappel leur impose un engagement réel dans la société de leur époque. La mémoire des sources, si elle se fige, trahit ce qu’elle dit défendre : seule la mémoire éveillée, vivante, faisant le lien entre la Révélation et la réalité, est fidèle. Fidèle en ce qu’elle fait de la foi la lumière de la vie... qui ferait voir pour mieux orienter.





    Les musulmans sont mis en demeure de relever ce défi : préserver, dans leur vie quotidienne comme dans leur projet de société, et la mémoire des références et la capacité à agir, à réformer et à bâtir. Être croyants et pragmatiques, c‘est là la première des libérations souhaitées que de nombreux ulémas et intellectuels ont défendue, parfois au prix de leur vie.





    On a le choix entre le repli identitaire qui peut se marier avec la réaction violente, ou l’affirmation continuée, transparente et exigeante d’une conviction qui prend la source dans la foi et s’actualise dans un engagement de tous les instants pour réformer les choses en profondeur.





    La deuxième libération qui doit permettre de nous désenchaîner des mirages de la technologie occidentale et de l’ idéologie moderniste qui la sous-tend, ne doit pas confiner au rejet crispé d’un Occident diabolisé, par réaction. Il faut faire la part des choses : penser les finalités, sélectionner les moyens en conséquence et tirer profit des expériences à tous les niveaux. C’est à ce prix que la modernité islamique pourra éviter la crise que traverse aujourd’hui l’Occident dont le processus de modernisation a fini par tout instrumentaliser : ici, trop de moyens ont dissous la conscience des finalités et l’on se trouve à souffrir des individualismes, de l’exclusion, du scientisme aveugle ainsi que de la croissance et du rendement sauvages. L’islam accepte le progrès en ce qu’il est l’une des mesures du temps, mais il fait de la foi et de la conscience les instruments de l’équilibre et des limites : parce qu’il n’y a pas de justice sans équilibre, ni d’humanité sans limites.





    Il s’agit d’orienter et non d’emprisonner. La raison humaine, dans son autonomie, cherchera à rester fidèle à cette orientation : tout ce qu’elle produira d’outils, de technique, de savoir sera fonction de la finalité à laquelle elle les soumettra.





    Ainsi, il ne s’agit pas de s’opposer au progrès, à la télévision, à l’informatique ou autres... ce qui est objet de contestation, c’est de la façon dont on en use dans une espèce d’amnésie des valeurs, des références, du sens. La modernité de l’islam met le principe avant l’outil, l’orientation avant la limite, la conscience des fins avant le constat des catastrophes.





    L’avenir dépend de notre engagement présent : notre spiritualité quotidienne doit se nourrir de l’exigence de justice. C’est là l’ultime libération qui fonde les fraternités : être avec Dieu, vivre avec les hommes.
    « Puis-je rendre ma vie
    Semblable à une flûte de roseau
    Simple et droite
    Et toute remplie de musique »

  • #2
    @TIMOUR:
    mais t'est vraiment un érudit !
    là! je demande pardon! d'avoir trop familiariser avec vous:
    je vous pr"sente toutes mes excuses!

    L’avenir dépend de notre engagement présent : notre spiritualité quotidienne doit se nourrir de l’exigence de justice. C’est là l’ultime libération qui fonde les fraternités : être avec Dieu, vivre avec les hommes
    là! tu viens de m'etaler toutes mes convictions profondes!
    merçi! monsieur.....

    Commentaire

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