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Le Youyou des anges Djamal Allam

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  • Le Youyou des anges Djamal Allam

    : Le Youyou des anges album 2008 est le titre de CD regroupant une dizaine de morceaux rendant hommage à El Hachemi Guerrouabi, H’med Malek, Allaoua Zerouki, Farid Ali, le poète Djamel Amrani et cheikh Sadek Lebjaoui et bien d’autres. A propos du titre de l’album, l’artiste dira que les «youyous» sont en général, l’une des façons qu’ont les femmes d’exprimer leur douleur et c’est un appel à la paix pour que les anges veillent sur nos enfants, au lieu de «diablotins» qui existent déjà beaucoup chez nous...Un peu à la manière d’un Idir bien inspiré, Djamel Allam a invité sur ce nouvel opus plusieurs artistes. On y retrouve un duo avec le king du raï Khaled Hadj Brahim et la voix du comédien Sid-Ahmed Agoumi qui vient ponctuer ce morceau au titre évocateur, Khouya El Hachemi. Moh serbi latey est une chanson interprétée en duo avec Akli D. et entrecoupée par la voix de l’humoriste, M.Fellag. Djamel Allam chante aussi avec Mohamed Lamine dans A Yemma aâzizen Notre raïman troque le raï pour un accent kabyle toujours aussi mélodieux. Une reprise de la chanson de Farid Ali. Ay agellid est une autre chanson d’Allaoua Zerrouki qui a été reprise par l’auteur, revue et corrigée par le maître Allam. Un titre qui s’inscrit dans la tradition de l’invocation plus précisément ici, à la terre. «Ce morceau, j’ai été l’exhumer. Son actualité m’a semblé tellement évidente que je n’ai même pas eu besoin de me moderniser. Ce morceau est le couloir du temps dans lequel vogue la barque de nos mémoires», confie l’artiste. Taghit source inépuisable d’inspiration pour tout artiste est ici, invoquée dans un morceau instrumental «qui se veut le pendant sonore de la féerie de notre désert», nous signale Djamel Allam qui affectionne beaucoup le désert algérien. Dans cet album, une musique acoustique intitulée Mille étoiles, entraîne l’auditeur dans le Grand-Sud algérien. Un hommage à titre posthume est rendu au célèbre poète Djamel Amrani, dans le titre Agressé dès ma naissance. L’oeuvre de Djamel Allam comprend également une chanson sur l’Algérie intitulée A tamurth, chantée avec une chorale sur un ton mélancolique, dédiée au militant Ali Zamoum et une autre sur sa ville natale Ghori, plus enjouée. Une chanson qui nous «embarque» sur les rivages qui sentent le sable des îles et le sel de la mer...«Je chante ici l’invitation à la communion sur des polyphonies inspirées des chants corses.» Les deux morceaux se veulent un message de paix et de renaissance pour une Algérie qui a trop souffert. «La chanson est un moyen de propagande très efficace plus que le cinéma ou autre car elle se diffuse. On se doit de faire quelque chose quand on voit l’état de la chanson actuellement. Je me considère aussi comme un média comme vous en chantant ce qui me touche, c’est-à-dire tout ces gens qui tendent la main dans la rue pour mendier, ces médecins qui se retrouvent à faire le taxi au Canada. Moi, je ne quitterai pas mon pays...», nous confiera-il. Le nouvel album Le Youyou des anges, comprend aussi une chanson titrée Dassine, qui se veut une déclaration d’affection du chanteur à tous les handicapés, dont la nature met parfois des obstacles sur leur route. A l’image d’un Rayeh (le départ), la souffrance et le retour sont aussi chantés dans Muhand tandis que le harraga, thème très brûlant est encore un sujet abordé avec finesse dans cet album. «Qui aurait dit qu’un jour notre pays serait exportateur de boat-people? Qui aurait dit que ce chêne invincible se viderait de sa sève avec une telle violence? En utilisant ce thème du film Omar Gatlatou, je voulais rendre hommage à H’med Malek. Cette mélodie me semblait appropriée pour un sujet aussi grave et puis, finalement, je me suis retrouvé sans voix et sans mots. Alors c’est devenu un morceau instrumental magistralement exécuté par de jeunes talents. Ceux-là mêmes qui réconcilient avec l’espoir», déclare Djamel Allam, sur le dossier de presse. C’est avec Agressé dès ma naissance, poème de feu, que Djamel Amrani clôt ce bel album. Avec «ces mots (qui) nous tiennent chaud, ta poésie veille sur nous...et nous t’aimons», déclare Djamel Allam. Pour la réalisation de cet album, Djamel Allam a su s’entourer de bons musiciens et d’arrangeurs comme ce fut le cas, jadis notamment avec Safy Boutella sur son dernier album Gouraya. On retrouve ici quelques compagnons de route comme le chef d’orchestre Nasereddine Dalil, à la flûte traversière, Jean-Michel Panunzio, à la guitare, Rosaure Ricobono à la basse, Dahmane Khalfa à la derbouka, tar et tbel, Thierrey Roques à l’accordéon, Hafid Djemaï au mandole, et Abdenour Djemaï à la guitare, notamment. Enregistré entre Montréal, Béjaïa et Alger, cet album a également bénéficié de la contribution du grand orchestre de la Radio nationale et est dédié ainsi à la mémoire de Yahia Benachar qui était le percussionniste...«J’ai la chance d’être un bon mélodiste. J’ai beaucoup voyagé. On a une richesse musicale incroyable en Algérie. Mais quand on parle de world music, ce n’est pas vrai qu’on peut tout mélanger, il faut savoir doser. Je suis à mon huitième album.» Et d’expliquer: «Sur le morceau Taghit, le gumbri, on l’a fait par Internet. Avec cet outil, on gagne aujourd’hui en temps et en précision. Il faut aussi savoir gérer tout ça. Pour l’écriture, je la dois à Hafid Djemaï qui m’a écrit quelques textes. J’au voulu aussi rendre hommage à H’med Malek dans harraga car ce thème nous touche tous. J’en ai marre d’entendre parler de milliers d’Algériens qui échouent sur les bords de la Méditerranée pour atteindre l’Espagne. Pour ce morceau, j’avais demandé au départ à Rachid Boudjedra de m’écrire le texte puis à Meskoud, Reda Doumaz, finalement j’ai préféré laisser l’instrumental, on y ajoutant juste un cri à la fin du morceau...», souligne Djamel Allam entre anecdote et souvenir. A écouter

  • #2
    Hachemi

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