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Lutte contre les insectes ravageurs des céréales

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    insectes ravageurs des céréales
    Des scientifiques algériens découvrent un nouveau procédé
    Une équipe de scientifiques algériens a réussi à déterminer un nouveau procédé pour lutter contre un insecte très nuisible pour la culture de céréales. Selon une étude réalisée par ces chercheurs bien de chez nous, l'huile d'origan est aussi efficace que les insecticides de synthèse pour lutter contre le coléoptère ravageur. Cette découverte est une révolution dans ce domaine et une victoire pour les adeptes de solutions écologiques. L’huile d’origan peut donc remplacer les insecticides pour lutter contre l'infestation par un coléoptère qui s’attaque en général aux céréales stockées.
    L’Origan, un membre de la famille des Lamiacées, est un insecticide naturel. Mais c'est la première fois qu’il est considéré comme une alternative viable pour les insecticides de synthèse. Il empêche la destruction des céréales en bloquant le processus de reproduction de l’insecte incriminé. Une équipe de chercheurs dirigée par le Dr Chahrazed Boutekedjiret a réussi à identifier 18 éléments dans l'huile d'origan qui luttent contre le coléoptère et a constaté que plus il y a concentration de l'huile utilisée, plus celle-ci est efficace. Il est possible que, dans un proche avenir, ces insecticides naturels remplacent les insecticides de synthèse. Les recherches des scientifiques algériens sont motivées par le souci de trouver une alternative naturelle aux insecticides de synthèse auxquels les coléoptères sont de plus en plus résistants.
    Une importance économique
    Il est également question de limiter les atteintes à l'environnement conjuguée à des réglementations de plus en plus restrictives et contraignantes. Cette découverte est une avancée considérable pour l’Algérie qui importe des quantités importantes de céréales qui sont généralement stockées et qui constituent donc une proie facile pour cet insecte ravageur. Un seul de ces coléoptères peut détruire une grande quantité de céréales. D’où les efforts de l’Algérie à le rendre hors d’état de nuire. Le résultat de ces recherches démontre encore une fois que les pouvoirs publics devraient donner plus d’importance à la recherche scientifique.
    Actuellement seul 1% du budget national est consacré à ce secteur important. Pourtant de nombreux projets sont très bénéfiques pour l’Algérie. Il en est ainsi du partenariat entre des chercheurs en agronomie d’Algérie, de l’Egypte et de la Tunisie qui travaillent en collaboration, pour mettre au point des variétés d’orge résistantes à la sécheresse et au sel, mieux adaptées à la région Afrique du Nord. Utilisant un financement du Centre de recherche et de développement international (CRDI) du Canada, le projet qui s’étale sur deux ans sera supervisé par le Réseau de l’Afrique du Nord pour les Biosciences / North Africa Biosciences Network (NABNet) du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).
    Trente scientifiques appartenant à cinq organisations sont à pied d’œuvre sur le projet qui est d’une grande importance. L’Orge est utilisée dans l’alimentation de bétail et l’envolée de son prix sur le marché boursier a eu des incidences néfastes sur les filières d’élevages d’ovins et de bovins. On n’exclut pas l’abattage de 3 millions de moutons en Algérie afin de faire face à cette crise. C’est dire l’importance de la recherche scientifique pour ne plus être dépendant des marchés internationaux et des aléas climatiques.
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