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Abou Dhabi, la sympathique capitale du pétrole

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  • Abou Dhabi, la sympathique capitale du pétrole

    La toute nouvelle mosquée Sheikh Zayed est l'une des plus grandes au monde, et surtout l'une des rares ouvertes aux Occidentaux. On peut y faire une visite guidée chaque matin.



    Photo Maxime Bergeron, La Presse

    La vision est surréaliste. Plantée entre une autoroute et un quartier résidentiel couleur sable, la mosquée Sheikh Zayed d'Abou Dhabi apparaît, tel un Taj Mahal musulman des années 2000.

    Nos photos

    Le bâtiment est un vrai délire architectural. Partout, du marbre blanc importé d'Italie, des dômes recouverts d'or, des incrustations de pierres semi-précieuses. Le chandelier de cristal de la salle de prière est le plus grand au monde; même chose pour le tapis tissé main.

    La toute nouvelle mosquée peut accueillir jusqu'à 40 000 fidèles à la fois. C'est l'une des plus imposantes du Moyen-Orient, et surtout, l'une des rares ouvertes aux Occidentaux. Un guide émirati y offre chaque matin une visite commentée. «Aucune question n'est stupide», a insisté le nôtre, vêtu d'une traditionnelle dishdasha blanche.

    Ce lieu de culte somptueux représente bien les ambitions - et les paradoxes - d'Abou Dhabi, capitale des Émirats arabes unis. Oui, la ville est très religieuse et compte sans doute plus de mosquées que de feux de circulation. Mais elle est en même bien décidée à attirer des hordes de touristes du monde entier. Et elle met les bouchées doubles pour y arriver.

    Il faut dire que le succès de Dubaï, clinquante voisine située à moins de deux heures de route, a mis l'eau à la bouche des autorités locales. Avec un territoire beaucoup plus vaste, des attraits naturels abondants (mer turquoise, désert et oasis à proximité, température tropicale toute l'année), Abou Dhabi a plusieurs atouts dans sa manche.

    À l'opposé de Dubaï et de ses quartiers préfabriqués, Abou Dhabi dégage une certaine aura d'authenticité. On sent que la ville est habitée de «vrais gens», et pas uniquement d'expatriés friqués ou de milliardaires du pétrole. Certaines rues sont sales, quelques édifices, délabrés: l'endroit a du vécu.

    Dans les quartiers qui longent l'avenue Hamdan, la principale artère commerciale de la ville, Pakistanais, Indiens et Émiratis se côtoient sans histoire. La trame urbaine est serrée et l'on trouve une foule de petits commerces qui vendent de tout, à bon prix. Les aubaines sur les vêtements, tissus, bijoux et appareils électroniques sont considérables.

    On peut passer une bonne journée juste à se promener dans le centre de la ville. En plus de ses boutiques, il compte quelques parcs et un intéressant centre d'arts multidisciplinaires, la Cultural Foundation. Le soir venu, après un repas dans un bouiboui indien, libanais ou thaïlandais, les nombreux cafés-terrasses de quartier représentent une option intéressante pour fumer le narguilé et échanger avec la population locale.

    Le véritable point de rencontre des résidants d'Abou Dhabi se trouve à quelques centaines de mètres de la cohue du centre-ville, sur la corniche qui longe la mer sur plusieurs kilomètres. Le soir venu, quand la température descend à un niveau tolérable - elle peut atteindre 50 degrés Celsius pendant l'été -, des milliers de personnes se retrouvent sur cette magnifique promenade.

    De la corniche, on peut admirer la forêt de gratte-ciel du centre-ville, à l'architecture parfois extravagante. Il y a une plage publique à l'une des extrémités, et un gigantesque centre commercial, le Marina Mall, à l'autre bout. Il est possible de louer un vélo, ce qui peut être hasardeux avec la cohue du week-end.

    Près du Marina Mall, l'imposant Emirates Palace, un hôtel sept étoiles selon ses propriétaires, domine l'horizon. Pas besoin d'être milliardaire pour le visiter toutefois: les touristes «ordinaires» peuvent se promener à leur guise dans l'édifice d'un luxe inouï, à l'exception de quelques sections réservées aux clients.

    À proximité, on trouve quelques beach clubs, très populaires à Abou Dhabi. L'équivalent d'un «tout-inclus» en plein coeur de la ville.


    Dans les dunes

    Le désert constitue aussi un passage obligé pour quiconque visite la région. Plusieurs agences locales offrent des excursions d'une journée, qui incluent une promenade en 4x4 dans les dunes de sable, des randonnées à dos de chameau et un repas traditionnel bédouin. On peut aussi louer une camionnette et organiser sa propre expédition.

    Abou Dhabi vaut certainement le détour, mais elle demeure une destination chère, surtout pour l'hébergement. Les hôtels bas de gamme sont rares, et les trois étoiles peuvent facilement coûter 250 $ la nuit.

    Sortir dans les bars (beaucoup moins nombreux qu'à Dubaï) fait aussi mal au portefeuille. Le simple droit d'entrée dans une boîte de nuit atteint vite 30 $, et le prix des cocktails est à l'avenant. Même scénario dans les restaurants chic.

    Malgré cela, avec un peu de débrouillardise et de la retenue, on peut s'en tirer à assez bon compte en passant deux ou trois jours à Abou Dhabi. Suffit de bien négocier avec les marchands, de manger dans des restaurants «locaux» et de ne pas dormir à l'Emirates Palace Le prix des hôtels baisse aussi en flèche pendant le mois du ramadan.

    Abou Dhabi est située tout près de Dubaï, ce qui rend logique la combinaison de ces deux destinations. L'idéal pour s'y rendre est d'octobre à mars, quand la température tourne autour de 25 à 30 degrés Celsius.

    Le gouvernement d'Abou Dhabi termine jours-ci la construction d'un tout nouveau terminal à l'aéroport, ce qui fera le plus grand bien. L'aérogare actuelle, psychédélique avec sa céramique bleue et verte, son hall circulaire et ses espaces exigus, est un véritable désastre de logistique.

    Les autorités tentent par ailleurs de recruter des centaines de nouveaux chauffeurs de taxi, une denrée rare aux heures de pointe.

    Glamour à l'horizon

    Abou Dhabi a peut-être le profil plus bas que sa cousine Dubaï, mais elle se retrouvera elle aussi très bientôt sur la carte.

    L'émirat accueillera l'an prochain son premier Grand Prix de Formule 1, qui apportera avec lui une bonne dose de visibilité et de glamour. Plusieurs projets d'envergure arriveront aussi à échéance au cours des prochaines années.

    Le chantier le plus ambitieux est sans contredit celui de Masdar City, une ville «verte» et futuriste dont les coûts de construction sont estimés à 15 milliards de dollars. La cité promet d'être 100 % écologique et de ne produire aucun déchet. L'énergie solaire, le recyclage et l'absence de voitures seront à l'honneur dans cette banlieue qui devrait compter 50 000 résidants d'ici 2015.

    Abou Dhabi espère aussi s'imposer comme un incontournable de la culture dans la région du Golfe. L'émirat aura son propre musée Guggenheim, dessiné par Frank Gehry, de même qu'une branche du Louvre de Paris ! La ville vient par ailleurs d'accueillir sa première semaine de la mode.

    Autre chantier majeur : le «Central Market». Cet imposant ensemble de tours s'élèvera en plein coeur de la ville. Il viendra remplacer les anciens souks d'Abou Dhabi, détruits il y a quelques années dans un incendie.

    Abou Dhabi fait de grands efforts pour diversifier son économie, d'où la multiplication des projets récréotouristiques gigantesques.

    L'émirat n'a toutefois pas besoin de s'inquiéter de manquer d'argent avant longtemps: ses réserves d'hydrocarbures devraient durer jusqu'en 2100 au minimum!

    - afp

  • #2
    Très belle mosquée. Les Emirates, des pays qui avancent sérieusement.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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