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Le géant chinois qui fait trembler la planète télécoms.

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  • Le géant chinois qui fait trembler la planète télécoms.

    Huawei veut devenir le numéro un mondial.
    En 2007, Huawei a vendu 40 millionsde téléphones mobiles commercialisés sous la marque de ses clients.

    Huawei fait peur. Le premier industriel chinois de télécommunications, fondé en 1988, menace tous ses concurrents, les Alcatel-Lucent, Ericsson, Nokia Siemens, Cisco, Motorola et Samsung. Ce rouleau compresseur avance sans fléchir. Le groupe occupe la quatrième place mondiale sur le marché des infrastructures et des logiciels pour les opérateurs de télécommunications, selon le cabinet d'études Gartner, et parfois la première place mondiale sur certains segments du marché.

    Tandis que le marché des équipements en télécommunications stagne, Huawei se joue de la crise. Ses commandes signées l'an dernier ont flambé de 45,5 %, à 16 milliards de dollars, dont 11,5 milliards pour les contrats à l'exportation. Son chiffre d'affaires a grimpé de 41 % l'an dernier. « Le marché va encore croître. Notre chiffre d'affaires a atteint 12 milliards de dollars en 2007, dont 72 % proviennent de l'international » , affirme Huang Chaoweng, 37 ans, président du marketing de Huawei. À l'exception des États-Unis, où le groupe rencontre des difficultés, l'entreprise gagne de nombreux appels d'offres.

    Après avoir exporté ses produits (réseaux de téléphonie mobile, équipements pour l'Internet, logiciels et services) en Afrique, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et en Amérique latine, Huawei s'attaque depuis cinq ans aux pays occidentaux. Son chiffre d'affaires en Europe a atteint 1,6 milliard de dollars en 2007. Trente-cinq des cinquante plus grands opérateurs de télécoms, parmi lesquels Vodafone et Orange, sont ses clients.

    Entrée en force en France

    En France, le groupe chinois a d'abord été retenu par le fournisseur d'accès Internet Free. Le trublion français l'a choisi quand son grand concurrent France Télécom misait sur Alcatel-Lucent. Aujourd'hui, Huawei travaille pour tous les grands opérateurs nationaux. « Il y a trois ou quatre ans, nous les prenions à la légère. Maintenant, face au nombre de contrats que nous perdons, nous sommes moins fiers » , affirme un industriel. « Son chiffre d'affaires en Europe est comparable à celui de notre filiale Alcatel Shanghai Bell en Chine », explique un porte-parole d'Alcatel-Lucent. En retenant le groupe chinois, les « opérateurs occidentaux ont fait entrer le loup dans la bergerie. Ils font ensuite pression sur nos prix », reconnaît un dirigeant européen.

    Créé par le mystérieux et très discret Ren Zheng Fei, un ancien officier de l'armée populaire de libération qui n'a jamais accordé un entretien à un journal occidental , le groupe chinois a naturellement accompli ses premiers pas sur son marché national. Son premier client était China Mobile, devenu le premier opérateur de téléphonie mobile au monde par le nombre de ses abonnés.

    33 000 chercheurs

    Aujourd'hui, Huawei se donne les moyens de s'imposer comme le numéro un mondial des équipementiers en télécoms. L'entreprise a de solides atouts : ses prix bas et sa technologie innovante. Après s'être attaqué au marché des infrastructures de téléphonie fixe, il s'intéresse à celui des mobiles. Encore loin des premiers fabricants mondiaux de portables (Nokia, Samsung, Motorola, LG, SonyEricsson), Huawei a vendu, en 2007, 40 millions de terminaux commercialisés sous la marque de ses clients. Le groupe a écoulé 8 millions de clés USB et modems pour l'Internet sans fil, depuis qu'il a débroussaillé ce secteur, dès 2005, notamment avec SFR et Vodafone. Mieux : au premier trimestre 2008, il a remporté 17 contrats pour des réseaux WiMax (connexion vidéo sans fil à longue portée).

    Après 25 000 salariés embauchés en deux ans, le groupe chinois emploie au total 68 939 personnes, presque autant qu'Alcatel-Lucent et Ericsson. Mais la moyenne d'âge est jeune : 29 ans. Enfin, l'entreprise suit les méthodes de travail de groupes internationaux. Huawei a abandonné 100 % de l'assemblage final de ses produits pour se consacrer aux tests, à la logistique et surtout à la conception. Le chinois a donc adopté la stratégie du « sans usine » défendue il y a quelques années par Serge Tchuruk, le président du conseil d'administration d'Alcatel-Lucent. À l'époque, ce choix avait été vivement reproché au dirigeant français.

    Pour s'imposer, Huawei mise sur l'innovation. « 10 % du chiffre d'affaires est réinvesti dans la recherche qui occupe 48 % des effectifs » , assurent ses responsables. Soit une équipe de 33 000 chercheurs ! Le groupe chinois revendique un nombre impressionnant d'inventions. Les accusations de pillage portées au début des années 2000 par l'américain Cisco, qui le soupçonnait d'avoir violé plusieurs de ses brevets, semblent loin. La plainte a de plus été abandonnée.

    Grâce à son armée de chercheurs, Huawei revendique 26 880 brevets actifs. Il a été classé au quatrième rang mondial des dépositaires de nouveaux brevets en 2007, selon l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. L'an dernier, l'industriel chinois a gagné neuf places dans ce classement, en protégeant un plus grand nombre d'inventions que des géants comme Toyota, Microsoft, Nokia, Intel, IBM et Samsung. Huawei ne copie plus… Il innove.


    Par Marc Cherki à Longgang.
    Sources : lefigaro.fr.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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