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L'UPM et les humeurs du cantonnier

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  • L'UPM et les humeurs du cantonnier

    L’UPM, humeurs et rumeurs

    par Ali Ibrahimi

    La concrétisation du projet de l’Union pour la Méditerranée serait, d’après ses concepteurs et vulgarisateurs, l’oeuvre du siècle aux multiples impacts bénéfiques pour l’ensemble des pays des deux rives de Mare Nostra.

    L’idée initiale, le processus de Barcelone tout de suite bloqué pour des raisons connues, a été reprise par celle du président français la formulant en Union méditerranéenne - UM -. Cette dernière a fait l’objet de débats controversés, durant une année, à l’échelle européenne et n’a été avalisée, acceptée dans la forme pour ainsi dire, que tout dernièrement, et le tout est devenu Union pour la Méditerranée, UPM. En d’autres termes, tous pour l’Union de la Méditerranée ! Une conception renforcée, selon de nouvelles convenances, par certains pays européens, dont principalement l’Allemagne.

    Ceux du côté sud se sont concertés d’une manière manifestement non approfondie, encore moins structurée, sur l’idée initiale du président français, car certains de leurs dirigeants respectifs n’avaient pas de visibilité claire sur les contours et les objectifs de ce projet aux concepts se succédant dare-dare, et ce d’après les déclarations non coordonnées des uns et des autres qui, en revanche, ont émis nettement des réserves ciblées sur certains conflits empoisonnant l’ambiance géopolitique de Mare Nostra. Malgré tout, et d’après quelques signaux de ça et là, beaucoup d’entre eux sont, a priori, intéressés par la proposition en question et chacun s’apprête, selon son propre entrain et... ses intérêts, à en savoir plus.

    En attendant, il est toujours instructif de se rappeler les petites histoires populaires du passé, car beaucoup d’entre elles contiennent du bon sens et des éléments utiles pour la compréhension des anciens et nouveaux événements, aussi bien internes qu’externes liés aux caractères des gens d’ici et d’ailleurs.

    Ci-après, une représentation pertinente telle que rapportée par des témoins septuagénaires ayant enduré les humeurs du... cantonnier de mon village des années cinquante. Régulièrement, à chaque quinzaine du mois, il les interpellait en fin de journée de travail en ces termes: « Ecoutez, mes enfants, ces temps-ci sont durs pour tout le monde, et sachez bien que je vous aime tous comme vous êtes, mais je suis obligé de procéder au renvoi de certains d’entre vous et de faire le tri pour designer ceux qui vont avoir les postes clés dans mon chantier, c’est-à-dire les meilleurs parmi vous ». Alors, le soir, discrètement, chaque ouvrier, se sentant concerné par cette sentence, ira plaider au-devant de la maison cantonnière sa cause pour ne pas être renvoyé, ou ambitionne d’être désigné sous-chef. Et ils ont tous dans les mains ou dans les poches un « argument » convaincant aussi bien en nature qu’en argent. Et ainsi de suite.

    Ainsi, d’une « saute » d’humeur naît la rumeur aux visées bien ciblées. Ce stratagème n’était que du niveau d’un simple cantonnier colonial d’un bourg. Et que dire alors de tout un éventail de dirigeants intercontinentaux aux ambitions parfois démesurées ? Evidemment, le bon sens exclut toute comparaison contreproductive, caricaturale avec cette entourloupette cantonnière, du simple fait que les choses ont évolué considérablement, aussi bien dans le temps que dans l’espace, et en principe dans les esprits des gens d’autant plus que cette entreprise est d’une éminence dépassant tous les espoirs des anciennes tentatives. En principe !

    Pourtant, tout récemment, des « rumeurs » font état de l’existence d’une feuille de route répartissant, d’ores et déjà, les rôles pour chaque pays de la rive Sud (?). Et qu’à chaque fois que des ministres français, notamment, font des déplacements, ils ne ratent aucune occasion pour faire des déclarations fracassantes à l’intention des médias du pays visité, louant ce dernier. Comme par exemple: « Votre fantastique pays est l’élément clé pour la réussite dudit projet ». Cela ressemble bel et bien donc à: « Je vous aime tous, tant que vous êtes ».

    Toutefois, leurs dernières professions de foi annoncent que rien n’est encore décidé en la matière, qu’il faut se méfier des rumeurs et que pour savoir de quoi il retourne dans cette affaire, il faudrait attendre la réunion prévue la veille du 14 juillet à Paris et regroupant en principe tous les membres de ladite Union. En tout cas, l’Algérie aurait d’ores et déjà l’intention d’entraîner l’Afrique dans le sillage dudit projet, et la France, d’après toujours sa diplomatie, compte bien faire la même chose avec l’Europe. Un grand carrefour intercontinental ! Il s’agirait donc d’un vaste programme contenant d’innombrables visions et opportunités de coopération rapprochée et durable pour le bien-être de centaines de millions d’individus des deux rives et au-delà.

    A moins que... l’histoire et la géographie ravivent les mauvaises humeurs, du simple fait qu’elles sont relativement différentes d’une rive à l’autre et liées, en plus, à de multiples nouvelles données géopolitiques, économiques et culturelles en évolution prodigieuse, aussi bien dans le temps que dans l’espace. Et dans les esprits !

    Cependant, le grand et déterminant défi pour l’UPM est celui de la place qu’occupera Israël, constamment craintif - une phobie originelle (1) - pour sa sécurité de proximité et régionale ainsi que celle, réelle, de la Palestine tourmentée par son devenir existentiel, au sein de la région d’abord, et ensuite dans l’Union pour la Méditerranée.

    Et qu’il serait irréaliste d’espérer que ce double enjeu de taille s’effriterait de lui-même dans le creuset de l’UPM. Il est tellement blindé par divers « alliages », anciens et nouveaux. Et des quatre points cardinaux.

    Le Quotidien d'Oran

  • #2
    Dans le même registre, l'éditorial du quotidien d'Oran
    Discordances arabes

    par M. Saâdoune

    Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis au Caire pour discuter de l'Union pour la Méditerranée, n'étaient pas tous sur la même longueur d'onde. Le ministre égyptien, en dépit de ses efforts, ne pouvait le masquer. On connaît les objections: aspect encore flou, arrière-pensée de contournement de l'adhésion de la Turquie à l'UE et surtout normalisation gratuite avec Israël. La question ne se pose pas pour ceux qui ont des relations avec Israël, elle se pose pour des pays comme la Syrie, la Libye ou l'Algérie.

    L'offre de paix du sommet de Beyrouth de 2002 reste la ligne: normalisation contre retrait des territoires occupés. On est loin du « front du refus », mais il est souhaitable que cette ligne minimaliste soit réaffirmée. Ce n'est pas un secret que l'UPM est suspectée dans le monde arabe de servir de tremplin à la normalisation. La réorientation de la diplomatie pro-américaine de Nicolas Sarkozy est donc un élément qui renforce les doutes persistants à l'égard de l'UPM.

    L'évaluation est indirectement corroborée par les dernières déclarations d'Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, qui défend de manière particulièrement limpide la nécessité d'établir des canaux de communication avec le Hamas palestinien. Ce discours, frappé au coin du principe de réalité et peut-être coordonné avec le Quai d'Orsay, est-il l'annonce d'un réajustement significatif de la diplomatie française ? En tout cas, il est révélateur du handicap induit par l'alignement français sur la stratégie des ultraconservateurs américains et Israël. La France y a perdu ce qui faisait sa force et son originalité: une certaine indépendance vis-à-vis des Etats-Unis.

    L'alignement est d'autant plus contre-productif qu'il se situe précisément au moment du reflux des thèses bellicistes des faucons de la Maison-Blanche et à la veille, fin de mandat oblige, d'une réévaluation annoncée de la désastreuse politique étrangère de Bush. Hubert Védrine a d'ailleurs énoncé quelques vérités premières. Il reconnaît au Hamas la qualité d'indiscutable émanation démocratique du peuple palestinien. Que l'on apprécie ou non ce fait, il n'en est pas moins avéré. Cette évolution est peut-être énoncée par les contacts officieux avec le Hamas, qui ont d'ailleurs déplu à Washington. Pourtant, il est clair que la question palestinienne - dont le Hamas est un acteur essentiel - restera au coeur de toute démarche visant à créer un espace euroméditerranéen commun.

    Les réserves formulées au Caire, et elles sont encore plus prononcées au sein des opinions publiques, montrent la nécessité d'un rééquilibrage des diplomaties française et européenne. Les propos de Védrine, qui a défendu les contacts avec le Hamas, mettent en débat les éléments fondateurs d'une politique étrangère dont les termes avaient été, on s'en souvient, lyriquement exposés devant les Nations unies par un autre ministre français des Affaires étrangères, De Villepin.

    Aujourd'hui, dans de larges secteurs de l'opinion arabe - et au-delà - l'image du pays des droits de l'homme et des libertés est brouillée. Ce retour à la réalité et aux principes essentiels suggéré par Védrine ne peut qu'être salué. Il reste à le traduire sur le terrain. Et pas seulement avec les Etats. Car si l'Union pour la Méditerranée est peut-être un projet novateur, elle ne peut échapper à la question centrale, celle du peuple palestinien. Et cette question est aussi celle des peuples arabes.

    Commentaire


    • #3
      Merci pour cette revue de la presse algérienne!

      sinon est-ce que tu pourrais nous en ressortir une ou deux idées intéressantes à discuter...façon de structurer un débat!

      autrement il y'a à boire et à manger là dedans, une vraie charmoula!

      car comme son nom l'indique, un éditorial c'est d'abord une opinion de la rédaction et pas beaucoup d'informations!

      alors opinion pour opinion, la mienne est que la presse algérienne et la classe dirigeante algérienne essayent de nous convaincre (et surtout convaincre le peuple algérien : la charmoula est destinée surtout à l'assaisonnement de l'opinion locale), que l'Algérie elle pose des conditions voire refuse la participation d'Israël à l'UPM!

      moi je veux bien encore une fois, mais comme j'ai horreur de la mystification et de l'imposture, je demande à vérifier;

      or si on vérifie, voilà ce qu'on trouve :

      1 - en guise de "condition" ou même de "précaution" claire, franche, officielle et vérifiable sur la question : que dalle!

      càd que la partie algérienne ne nous dit pas exactement quel est l'esprit et si possible la lettre de cette condition (ces conditions?!).

      ce qu'on lit ici et là dans la presse algérienne, la seule et vraie "rumeur" en fait, c'est qu'il y'a pour l'algérie un problème, un souci appelé israël et qu'il ne faudrait pas normaliser... on n'en sait pas plus!

      le problème c'est que tout ça ne fait pas l'ombre d'une "condition" : ça s'appelle au mieux une "position politique", un "statement" comme disent les anglosaxons.
      càd une position de principe, formulée soit souverainement et unilatéralement, dans un communiqué ou une déclaration officielle, soit dans le cadre d'un "dialogue politique" bilatéral ou multilatéral dans lequel on exprime ou on rappelle la position officielle de son gvt ou son organisation...

      a ce propos, la ligue arabe est en train de plancher sur une "position" arabe commune (et non pas une "condition") sur le sujet dans laquelle la situation en Palestine et notamment à Gaza sera évoquée de même que sera évoqué le principe de "pas de normalisation en dehors du cadre de la proposition arabe de Beyrouth")

      donc pour en finir avec cette histoire de "condition" proprement algérienne sur israël ou sur autre chose (et c'est toi qui récidive!), disons que tant qu'elle ne sera pas expressement et officiellement formulée, il s'agira au mieux d'une rumeur et au pire d'une propagande.

      moi je me souviens avoir évoqué dans un post précédent ces prétendues "conditions" et m'être vu opposer l'argument : rien d'officiel que du conditionnel!

      alors soit! mais il ne faut pas revenir nous raconter maintenant le contraire!

      2 - ceci dit, là où je ne peux m'empêcher de dénoncer la démagogie (pour ne pas dire autre chose) de l'algérie officielle, c'est quand je vois toutes ces contorsions diplomatico-politiques au sujet de l'UPM et que j'entends dire que l'algérie refuse de s'assoire à la même table qu'Israël, alors que tout le monde sait (mais peut-être pas les premiers concernés : les algériens eux-mêmes) que l'Algérie est attablée depuis longtemps avec Israël avec lequel elle est partie au même titre (membre de plein droit et à part entière) au Partenariat Euromed (ou Processus de Barcelone), càd un cadre beaucoup plus POLITIQUE que ne l'est l'UPM qui ne sera pas un cadre politique ni même économique mais simplement une mise en commun de projets essentiellement environmentaux : tout le monde sait que les ambitions du projet ont été très sérieusement revues à la baisse par Merkel!!!!!!!!!!

      je répète : l'Algérie a déjà accepté et depuis un moment de faire partie du même cadre politique, de dialogue et de partenariat qu'Israël (le Partenariat Euromed).

      alors encore une fois, soit on veut nous prendre pour des imbéciles, soit c'est tout simplement normal et naturel pour l'algérie officielle de soutenir ce type de position absurde et contradictoire!

      et là dessus toute la revue de presse d'oran ou d'ailleurs ne nous est pas franchement utile.

      sinon, j'ai tout de même relévé dans l'édito quelques perles dont la moins édifiantes n'est pas celle-ci :

      ...l’Algérie aurait d’ores et déjà l’intention d’entraîner l’Afrique dans le sillage dudit projet...
      maintenant l'Algérie comme "entraîneur" de toute l'Afrique : rien que ça!
      Dernière modification par mzouhar, 27 mai 2008, 17h49.

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      • #4
        sinon est-ce que tu pourrais nous en ressortir une ou deux idées intéressantes à discuter...façon de structurer un débat!
        De l'ordre de l'étude de texte.

        N'empêche que comme c'est formulé gentiment et avec délicatesse, disons que cela aborde "l'amorce d'une drôle d'union".

        Drôle pour deux raisons :
        1. Une union dont le principe est négocié et codifié par la partie septentrionale de la méditerranée. Le rôle dévolu à la partie méridionale est .... d'applaudir.

        2. Multi-problématique :
        a) Noyer (en méditerranée) les revendications de la turquie quant à une adhésion à l'UE.
        b) Faire cohabiter (normalisation gratuite - comme énoncé par l'article) Israel avec les pays arabes en général et la syrie, la lybie, l'Algerie en particulier.

        Ceci pour la structuration.

        Le reste mérite décodage.

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        • #5
          Pour les rares fois où je tombe sur un journaliste algérien lisible, Ali Ibrahimi, un nom que je retiendrai...

          L'UPM de l'UMP de Sarko sera bien obligée de lever ses jupons un jour...
          Je ne suis pas certain que ce jour, tous copntinueront à saliver...
          Mais bon, pour certains, il suffit d'être invitée par la belle maman pour jouir...

          Commentaire


          • #6
            jawzia : De l'ordre de l'étude de texte.
            si tu veux et si c'est tout que tu peux pourvoir!
            et puis si tu continues de poster des textes flous, faudra bien les étudier un peu!

            jawzia : comme c'est formulé gentiment et avec délicatesse

            pourquoi? tu doutais donc tant de ma gentillesse et de ma délicatesse?!!!!!


            plus sérieusement :

            jawzia : 1. Une union dont le principe est négocié et codifié par la partie septentrionale de la méditerranée. Le rôle dévolu à la partie méridionale est .... d'applaudir.
            je ne te le fais pas dire, mais là rien de nouveau!

            en effet, l'UPM comme le Partenariat Euromed auparavant et comme la Politique Européenne de Voisinage plus tard, sont bien et encore une fois des initiatives unilatérales septentrionales (française pour l'UPM).

            le problème n'est pas là, car l'Europe est bien une réalité collective et unie qui continuera à vouloir dicter unilatéralement le type de rapports qu'elle veut avec son voisinage notamment Sud.

            le problème est que le Sud de la Méditerranée ne parvient pas (pas encore!) à se placer et à parler d'une seule voix en tant que partenaire audible et crédible!

            le problème réel c'est bien la primauté du bilatéral dans les rapports de nos pays respectifs avec l'UE et avec le reste du monde d'ailleurs.
            et dans le bilatéral, l'intérêt national prime!

            or, je ne vois pas personnellement comment on peut à court terme changer grand chose à cette réalité : les équations nationales politiques et économiques, les priorités stratégiques de développement sont divergentes d'un pays à l'autre du Maghreb ou dumoins d'un type d'économie à un autre : pays pétroliers (algérie + Lybie) et pays non pétroliers (maroc + tunisie).

            les pays non pétroliers (maroc + tunisie) poussent vers une intégration rapide et poussée de leur éconmie avec l'UE, d'autant plus que les rapports politiques de ces pays à l'UE sont positifs ou consensuels!

            les pays pétroliers, surtout dans les conditions actuelles (flambée du prix des hydrocarbures), semblent vouloir jouer la carte de fournisseur d'nrj à l'UE et négocier grâce à cette carte des relations plus avantageuses ou plus rentables.

            et tu vois bien que je n'ai même pas intégré la dimension de conflictualité Sud - Sud (maroc - algérie) qui semble ici secondaire par rapport à la dimension stratégique du partenariat Nord - sud!

            encore une fois, sans une conscience historique de l'intérêt de la construction maghrébine et sans une volonté de dépassement de la vision nationale et nationaliste, nous continuerons tous et chacun à applaudir depuis le Sud aux initiatives du nord!

            moi mon idée, c'est que cette histoire de flambée du prix des hydrocarbures est à court terme une bénédiction certaine pour certains pays du maghreb (bien que l'épuisement de la ressource est inéluctable et que l'après-pétrole est déjà en marche), mais en même temps et à long terme une malédiction certaine pour l'unité maghrébine!
            Dernière modification par mzouhar, 28 mai 2008, 00h07.

            Commentaire


            • #7
              Trop confus. Rappelons quelques faits avérés avant de reprendre (dans le message qui suivra) quelques énonciations par trop confuse lorsque pas « trop légères » :

              1. A l’annonce de la version 1.0 de cette union méditerranéenne, l’ensemble des pays (de la rive Sud) ont accueillit plus ou moins favorablement l’initiative française.

              2. Le moment de l’annonce passé, tout le monde (ou presque) réalise que bâtir une union exige, au-delà des déclarations d’intentions, des préalables : Avec qui ? Autour de Quoi ? Selon quels mécanismes ? Et ce fut le début des couacs.
              • Du coté de l’UE, elle-même. Merkel au nom des non-méditerranéens de L’UE opposa un diplomatique « Veto » à l’idée « française » de l’UPM. La version 1.0 connut son premier BUG.
              • Merkel parvint à faire arrimer à l’UPM les 27 de l’UE et la ramenant au processus de Barcelone. Version 1.1 de l’UPM.
              • Elle (Merkel) obtint que les textes régissant cette UPM soient discutés et avalisés par la commission des affaires étrangères de l’UE. Ce qui fut fait le 20 Mai 2008 (la date à son importance). Le package est alors près pour le lancement officiel de juillet, il s'agit de lancer la campagne de promotion.


              3. Un silence, disant long mais pas pour les mêmes raisons que celui de certaines capitales arabes, caractérise la position de la Turquie sur cette UPM.

              4. Entretemps du coté des pays du Sud de la mer, qui ne disposaient même pas d’une version Bêta de cette UPM, les positions étaient partagées entre attentisme et plébiscite béat allant jusqu’à annoncer la co-présidence, pour les uns, et le secrétariat général pour d’autres. L’UPM ramenée à une question de « Koursi ».
              Dernière modification par jawzia, 27 mai 2008, 22h05.

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              • #8
                Sur les conditions algeriennes

                Envoyé par Mzouhar
                moi je me souviens avoir évoqué dans un post précédent ces prétendues "conditions" et m'être vu opposer l'argument : rien d'officiel que du conditionnel!
                Mzouhar qui répond à Mzouhar :
                Envoyé par Mzouhar
                si on vérifie, voilà ce qu'on trouve :

                1 - en guise de "condition" ou même de "précaution" claire, franche, officielle et vérifiable sur la question : que dalle!

                càd que la partie algérienne ne nous dit pas exactement quel est l'esprit et si possible la lettre de cette condition (ces conditions?!).

                Commentaire


                • #9
                  Mzouhar qui répond à Mzouhar :
                  ....................
                  « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                  Commentaire


                  • #10
                    Sur la position arabe (si tant est qu'il en ait une)

                    a ce propos, la ligue arabe est en train de plancher sur une "position" arabe commune (et non pas une "condition") sur le sujet
                    Au vu des positions "pas du tout commune", on recherchera forcément une intersection, à partir des positions des uns et des autres, qui conduira forcément à un nivellement par le bas.
                    Algérie, Libye et Syrie boudent. Turquie et Chypre traînent les pieds. Liban, Jordanie, Tunisie, Maroc se détermineront en fonction de la situation en Palestine. Pour ne pas s'afficher aux côtés du Premier ministre israélien si la bande de Gaza est à feu et à sang. Quant à ce dernier, interrogé actuellement par la justice, il n'est même pas sûr d'être encore en fonction en juillet.

                    Commentaire


                    • #11
                      Sur le Processus de Barcelone

                      je ne peux m'empêcher de dénoncer la démagogie (pour ne pas dire autre chose) de l'algérie officielle, c'est quand je vois toutes ces contorsions diplomatico-politiques au sujet de l'UPM et que j'entends dire que l'algérie refuse de s'assoire à la même table qu'Israël, alors que tout le monde sait (mais peut-être pas les premiers concernés : les algériens eux-mêmes) que l'Algérie est attablée depuis longtemps avec Israël avec lequel elle est partie au même titre (membre de plein droit et à part entière) au Partenariat Euromed (ou Processus de Barcelone),
                      Sans dénoncer la malhonneteté de quiconque, il serait utile de rappeler que le processus de Barcelone initié en 1995, intervenait près d'un an après les accords d'Oslo (1993) et ceux de Jericho (1994). Tout le monde pensait que le conflit Israelo-palestinien allait enfin connaitre son épilogue. La déclaration de Barcelone s'engageait d'ailleurs
                      - soulignant que cette initiative euro-méditerranéenne n'a pas vocation à se substituer aux autres actions et initiatives entreprises en faveur de la paix, de la stabilité et du développement de la région, mais qu'elle contribuera à favoriser leur succès. Les participants appuient la réalisation d'un règlement de paix juste, global et durable au Moyen-Orient, basé sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et les principes mentionnés dans la lettre d'invitation à la Conférence de Madrid sur la paix au Moyen-Orient ;
                      càd un cadre beaucoup plus POLITIQUE que ne l'est l'UPM qui ne sera pas un cadre politique ni même économique mais simplement une mise en commun de projets essentiellement environmentaux
                      Au contraire.

                      Le processus de Barcelone est un cadre de coopération essentiellement economique, le plus souvent bilatéral entre l'UE et chacun des riverains Sud au travers du programme MEDA (entre autre).

                      L'UPM, qui est une UNION, est infiniment plus politique. Pour preuve, elle sera dotée :
                      • D'une présidence et d'une co-présidence
                      • d'un secrétariat général
                      • d'une assemblée prlementaire euro-méditérranéenne - APEM.
                      • réunion bi-annuelles des ministres des AE
                      • chaque réunion devra adopter une déclaration politique de l'union ....
                      Dernière modification par jawzia, 27 mai 2008, 23h04.

                      Commentaire


                      • #12
                        Sur l'UPM et l'Afrique

                        sinon, j'ai tout de même relévé dans l'édito quelques perles dont la moins édifiantes n'est pas celle-ci :
                        ...l’Algérie aurait d’ores et déjà l’intention d’entraîner l’Afrique dans le sillage dudit projet...
                        maintenant l'Algérie comme "entraîneur" de toute l'Afrique : rien que ça!
                        Pourquoi, une perle ??? Je trouve que si Merkel a arrimé les 27 de l'UE à l'UPM, pourquoi les sudistes n'arrimeraient pas les africains du NEPAD ?

                        D'ailleurs les européens ne trouvent pas l'idée farfelue (Voici un extrait des textes de Le processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée)
                        18. Il viendra compléter les relations bilatérales que l'UE entretient avec ces pays, qui continueront d'exister dans leurs cadres d'action actuels, comme la politique européenne de voisinage et, dans le cas de la Mauritanie, le groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Il complétera aussi la dimension régionale de la politique d'élargissement de l'UE, qui englobe les négociations d'adhésion et le processus de préadhésion. Sa cohérence et sa complémentarité avec la stratégie UE-Afrique sera, en outre, assurée.
                        Dernière modification par jawzia, 28 mai 2008, 01h05.

                        Commentaire


                        • #13
                          jawzia

                          bon ça serait trop long de reprendre sur chaque point, d'autant plus que je n'ai pas trop le temps!

                          et d'autant plus encore que tu choisis de répondre sur des aspects secondaires de mon argumentation : les réceptions différenciées du projet au Sud, et non pas les raisons de ces réceptions différenciées (les réalités économiques et politiques distinctes, les stratégies divergentes, le pétrole...)!!!

                          mais je vais réagir sur qlq trucs tout de même!

                          jawzia : Trop confus
                          si tu le dis!
                          j'ai pourtant le sentiment d'avoir été plus que raisonné et didactique!
                          à chacun ses capacités d'entendement!

                          ce qui est confus par contre c'est bien toutes les contorsions du côté d'alger pour nous faire communiquer la vraie-fausse position spécifiquement algérienne!


                          jawzia : 2. Le moment de l’annonce passé, tout le monde (ou presque) réalise que bâtir une union exige, au-delà des déclarations d’intentions, des préalables : Avec qui ? Autour de Quoi ? Selon quels mécanismes ? Et ce fut le début des couacs.
                          d'accord, mais le problème c'est que vous semblez vouloir participer à ce débat et vous exprimer sur tous ces préalables SEULEMENT MAINTENANT : autrement dit un peu et même bcp trop tard!

                          cela fait près d'un an que le débat est posé, depuis la campagne présidentielle et l'annonce du projet.
                          et vous vous réveillez juste maintenant à quelques jours de l'officialisation du projet, quant tout est ficelé ou presque!

                          et de grâce soit sérieux, ne me parles pas du 20 mai : date où fort justement l'UE a définitivement défini et communiqué sa position et sa vision.
                          mieux encore : elle a même défini les cinq projets qu'elle souhaite voir lancer dans le cadre de l'UPM!!!!!

                          autrement dit : il n'ya plus grand chose à influencer ou à conditionner, si ce n'est justement les honneurs et les "koursi" comme tu dis!

                          car sur tes trois questions : Avec qui ? Autour de Quoi ? Selon quels mécanismes ?, les réponses sont déjà connues et depuis un moment!!!!!!

                          cela faisait en effet des mois que le débat faisait rage partout autour de la méditerranée : elle était où l'algérie tout ce temps là!

                          quant au maroc si tu veux je peux te faire une revue des discussions, des débats et des études qui se sont tenues sur le sujet depuis un an.
                          rien de plus simple car il se trouve que le sujet n'est pas sans rapport avec mon job!

                          sinon saches que pour le maroc ce projet n'est pas ce qui l'intéresse le plus : le maroc est plus intéressé par le développement de ses relations bilatérales avec l'UE (statut avancé).

                          la réaction positive du maroc traduit plutôt son esprit consensuel et sa volonté de maintenir un cadre multilatéral de coopération et de concertation euromed!

                          jawzia : Mzouhar qui répond à Mzouhar
                          plutôt mzouhar qui cite jawzia, ou est-ce que jawzia se dérobe déjà et s'auto-désavoue!

                          jawzia : Sans dénoncer la malhonneteté de quiconque, il serait utile de rappeler que le processus de Barcelone initié en 1995, intervenait près d'un an après les accords d'Oslo (1993) et ceux de Jericho (1994). Tout le monde pensait que le conflit Israelo-palestinien allait enfin connaitre son épilogue.
                          encore une fois soit!
                          c'est moi le malhônnete!
                          mais à toi de montrer que tu es bien honnête : tout le monde sait dans quel contexte a été lancé le processus de barcelone; ce n'est pas là le sujet!

                          le sujet porte sur la cohérence POLITIQUE ou l'HONNETETE politique pour reprendre ton mot (le discours rapporté aux actes) :
                          si le conflit israélo-arabe n'a pas connu d'épilogue
                          et si l'algérie en faisait la condition sine qua none de sa participation au processus de barcelone,
                          alors l'HONNETETE politique aurait exigé un RETRAIT de l'algérie du processus!

                          or continuer de faire comme tout lemonde, pour faire croire qu'on ne fait rien comme tout le monde c'est franchemlent MALHONNETE et très peu conséquent!!!!

                          de même qu'il n'est pas du tout conséquent ni encore moins hônnete de dire ou de laisser entendre (plus vicieux et bcp moins honnête) qu'on refuse de s'assoire avec israël à la même table alors qu'on le fait ET CONTINUE DE LE FAIRE depuis des années et dans un cadre autrement plus "compromettant" car plus politique!!!

                          jawzia : Au contraire.

                          Le processus de Barcelone est un cadre de coopération essentiellement economique, le plus souvent bilatéral entre l'UE et chacun des riverains Sud au travers du programme MEDA (entre autre).

                          L'UPM, qui est une UNION, est infiniment plus politique.
                          bon là inutile même que je te réponde sur ce point tellement c'est "infiniment" faux et "infiniment" aberrant !

                          si ce n'est pas de l'incompétence et de l'ignorance (auquel cas c'est juste une erreur), c'est assurément du mensonge, de la tromperie et de la mauvaise foi!

                          je préfère te laisser te corriger toi-même : je sais que tu en es capable!
                          cela dit tu sais que je me ferais une joie de te contredire si tu insistes : la déclaration de barcelone commence par le volet politique d'abord en parlant de "paix et de sécurité commune en méditerranée"!!!
                          alors que l'UPM a été vidée de sa substance politique!!!!

                          mais peut-être que tu "confonds" le sens du mot politique!

                          jawzia : Pourquoi, une perle ??? Je trouve que si Merkel a arrimé les 27 de l'UE à l'UPM, pourquoi les sudistes n'arrimeraient pas les africains du NEPAD ?
                          là encore : ou tu ne saisis pas vraiment ou tu fais exprès de confondre!

                          à la fin on comprend pourquoi tu tiens à qualifier mon post de "confus"!

                          pourtant c'est clair : la "perle" pour moi c'est simplement la prétention d'alger de parler au nom de "l'afrique" et d'entraîner "l'afrique" derrière elle comme si elle en était le chef ou le leader!!!

                          ah la tête quand elle enfle!!!
                          Dernière modification par mzouhar, 28 mai 2008, 12h59.

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                          • #14
                            bon là inutile même que je te réponde sur ce point tellement c'est faux et aberrant !

                            si ce n'est pas de l'incompétence et de l'ignorance (auquel cas c'est juste une erreur), c'est assurément du mensonge, de la tromperie et de la mauvaise foi!
                            Tu penses que l'UPM tel que les textes la définisse est moins politique que l'euromed ??

                            Présidence, co-présidence, secrétariat général, assemblée de parlementaires euro-méditérannéens, déclarations politiques sanctionnant tout sommet, réunion semestrielle des ministres des AE...

                            Pas politique, tu dis ?? Allons, un peu de sérieux.

                            Le reste lorsque tu auras du temps !!!

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                            • #15
                              En attendant

                              Méditerranée, ton Union déjà plombée
                              Dimanche 25 Mai 2008
                              Par Gilles DELAFON
                              Le Journal du Dimanche

                              A sept semaines de son inauguration, prévue le 13 juillet prochain à Paris, l'Union pour la Méditerranée semble déjà plombée. Voulu par le candidat Nicolas Sarkozy, cet ambitieux projet de coopération entre pays du Mare nostrum ne mobilise guère. A tel point que l'Elysée a même du mal à dresser la liste des présents.

                              Algérie, Libye et Syrie boudent. Turquie et Chypre traînent les pieds. Liban, Jordanie, Tunisie, Maroc se détermineront en fonction de la situation en Palestine. Pour ne pas s'afficher aux côtés du Premier ministre israélien si la bande de Gaza est à feu et à sang. Quant à ce dernier, interrogé actuellement par la justice, il n'est même pas sûr d'être encore en fonction en juillet.

                              Les Européens, eux, y voient depuis le début un projet mal ficelé. Lancé par l'Elysée, celui-ci faisait fi des structures de coopération existantes. Tel le "5 + 5", un format dont Nicolas Sarkozy avait pourtant pu juger de l'efficacité lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, puisqu'il y rencontrait utilement ses homologues du Maghreb. Le projet français marginalisait surtout l'Union européenne, déclenchant la colère d'Angela Merkel qui refusait de financer les ambitions de l'Elysée.

                              Bruxelles a, depuis, sérieusement repris la main. Ses ambitions limitées, l'Union pour la Méditerranée sera finalement accolée à l'actuel Processus de Barcelone. Sans vrai budget. Mieux, au terme de contorsions diplomatiques qui constituent un défi à la géographie, un pays comme la Lettonie en fera partie, alors que la France rejoindra, elle, le Conseil des pays riverains de la Baltique. Enfin, la présidence pourrait même échapper à Nicolas Sarkozy pour être confiée au futur président de l'Europe.

                              Du coup, pour réussir son lancement, l'Union de la Méditerranée devrait éviter les sujets difficiles, comme la Palestine ou les droits de l'homme, pour se limiter, notamment, à l'environnement. Ce qui, en soi, ne constitue pas le moindre des défis pour une usine à gaz.

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