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A Aïn El Hammam les handicapés en quête de reconnaissance

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  • A Aïn El Hammam les handicapés en quête de reconnaissance

    Les handicapés de la commune d’Aïn El Hammam se trouvent sans le sou depuis le mois de décembre passé. Certains parmi eux, nous ont joints pour nous informer qu’ils attendent depuis cinq mois, que l’APC leur verse l’allocation forfaitaire qu’ils perçoivent dans le cadre de la solidarité. Celle-ci, d’une valeur de trois mille dinars, bien que dérisoire, leur permet de faire face à de menus dépenses et doit leur être versée mensuellement.

    “A chaque réclamation que nous adressons à la mairie, on nous répond que l’argent, n’est pas encore disponible”. L’opération d’aide à cette frange de démunis n’étant pas nouvelle, il est inconcevable que ces retards se répètent, surtout que la plupart des bénéficiaires n’ont aucune autre ressource : ils sont marginalisés par tous. Nous en voulons pour preuve, leur absence parmi les invités des cérémonies officielles ou même d’une simple fête où on leur réservait des places leur permettant d’assister au spectacle, dans de bonnes conditions. Ils ne peuvent accéder ni à la mairie ni à la daïra et encore moins à la poste où les marches d’escaliers, infranchissables, se dressent devant eux. Ceux qui ont conçu ces édifices ont oublié que ces derniers sont fréquentés aussi par de nombreux handicapés physiques. Nous les remarquons souvent devant la poste, attendant de retirer un courrier ou à l’entrée de la mairie, en quête d’un bienfaiteur qui daignerait leur faire délivrer des pièces d’état civil.

    Cloués sur leurs fauteuils, ils attendent dehors, quel que soit le temps qu’il fait. Même s’ils pouvaient accéder aux halls, ils se rendraient vite compte que les guichets trop hauts ne sont pas faits pour eux. L’ancienne association qui les défendait est mise en veilleuse depuis bien longtemps. Ils n’ont que leurs proches, lorsque le temps le leur permet, pour les assister.

    Certains amis pensent, parfois, à eux mais ce n’est pas assez vu les exigences de leur état. “Nous sommes des Algériens à part entière et en cette qualité nous demandons aux responsables de penser que de petits gestes , en notre direction, peuvent atténuer nos souffrances”, nous confie A., un handicapé qui “hante” la grande rue, du matin au soir, car ne pouvant rentrer dans le réduit où il réside chez ses parents. “Il n’y a même pas suffisamment de place pour le fauteuil roulant”. Le ministre de la Solidarité, vient de déclarer que l’allocution de 3 000 dinars serait bientôt portée à 6 000 dinars. Ce n’est pas le gros lot mais cela leur permettra de mettre un peu de “beurre dans leurs épinards”, comme on dit.

    Par La Dépêche de Kabylie
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