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Les assurances restent peu développées en Afrique

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  • Les assurances restent peu développées en Afrique

    La deuxième journée de la 35ème conférence de l’Organisation des assurances africaines (OAA) a été consacrée aux interventions des spécialistes et professionnels du secteur des assurances. Lesquels ont abondé dans le même sens. Unanimement, ils ont mis l’accent sur l’importance du rôle des pouvoirs publics dans la sensibilisation des populations sur la nécessité de l’assurance contre les risques environnementaux, notamment les sinistres climatiques et sismiques auxquels le continent africain est exposé. En fait, durant cette session consacrée à la prévention et l’allègement de la détérioration de l’environnement, le professeur à l’université de Rabat (Maroc), M. Lahsen Aït Brahim, a déploré l’inconscience des populations africaines quant à l’importance de s’assurer contre les sinistres environnementaux. Des sinistres, a-t-il indiqué, qui ont coûté à l’Afrique la vie de près de 90 000 personnes en plus de pertes matérielles chiffrées à quelque 220 milliards de dollars en 2005.

    Dans la communication qu’il a présentée sur l’apport des études de vulnérabilité des villes, le professeur marocain a estimé que l’action des pouvoirs publics, et particulièrement des collectivités locales, doit porter sur la sensibilisation des populations sur les risques potentiels de ces aléas (séismes, inondations, cyclones). Dans ce sillage, le conférencier a, par ailleurs, souligné la nécessité d’une autre action qui ne manque pas d’importance. Il s’agit, pour lui, d’imposer le respect des normes parasismiques dans la construction des différentes infrastructures et, d’une manière plus globale, d’établir des plans de gestion fiables des risques environnementaux. De son côté, M. Cliff Warman, un économiste canadien, a axé son intervention sur la responsabilité civile du secteur des assurances dans la prévention des risques environnementaux. Aux yeux de M. Warman, dans certains pays qui n’ont pas de culture d’assurance, les pouvoirs publics doivent intervenir pour réglementer le marché et encourager la diversification du nombre des sociétés opérant dans le secteur des assurances afin de protéger les intérêts des populations et d’assurer un service concurrentiel.

    Confirmant par là le rôle indissociable que peuvent jouer les pouvoirs publics pour inculquer et enraciner la culture d’assurance. Durant les travaux de cette journée, des assureurs européens ont pu aussi proposer aux Africains leurs produits destinés, entre autres, à la prévention contre les risques agricoles et climatiques. La quatrième et dernière session programmée lors de cette édition s’est penchée sur les solutions de l’assurance pour les risques environnementaux. Quant à la réunion d’aujourd’hui, elle sera consacrée à l’assemblée générale de l’OAA. Cette AG devrait étudier les réalisations de cette organisation, notamment en ce qui concerne la situation du Centre africain des risques catastrophiques (CARC) qui est opérationnel depuis 2005.

    source : la Tribune
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