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Taïwan et la Chine vont reprendre le dialogue

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  • Taïwan et la Chine vont reprendre le dialogue

    Au lendemain de la rencontre historique entre Hu Jintao, secrétaire général du Parti communiste chinois et Wu Poh-hsiung, président du Kuomintang (KMT), à Pékin, les relations entre Pékin et Taïpeh marquent un nouveau pas. Jeudi, Taïwan a accepté l'invitation de la Chine à engager rapidement de nouvelles discussions. Un dialogue bilatéral que les deux pays n'avaient plus envisagé depuis 1999.

    Le mois dernier, le président chinois et le vice-président taïwanais élu, Vincent Siew s'étaient déjà rencontré dans le sud de la Chine pour briser la glace. Cette nouvelle invitation, a été lancée dans le cadre de discussions qui se tiendraient à Pékin du 11 au 14 juin et seraient axées sur l'établissement de vols directs entre la Chine communiste et l'île nationaliste, selon l'agence officielle Chine Nouvelle.

    Ces discussions porteraient également sur la possibilité pour les touristes du continent de se rendre à Taïwan. Il n'existe en effet pas de vols directs entre les deux rives du détroit, à l'exception de quelques jours fériés et Taïpeh contrôle désormais strictement le nombre de Chinois autorisés à se rendre sur l'île, évoquant des impératifs de sécurité.

    Rencontre historique

    «Nous espérons que des accords seront conclus le 13 juin entre les responsables des deux associations», a déclaré le chef des négociations taïwanais avec la Chine, Chiang Pin-kun.

    Cette offre de reprise du dialogue intervient neuf jours après l'élection du nouveau président taïwanais, Ma Ying-jeou, favorable à un rapprochement avec la Chine communiste.

    Pékin et Taïpeh avaient déjà engagé en 1993 un dialogue à Singapour mais les Chinois avaient suspendu les pourparlers en 1995 en signe de protestation contre une visite du président taïwanais de l'époque aux Etats-Unis, y voyant une démarche visant à l'indépendance de l'île.

    Depuis que les communistes de Mao Zedong ont remporté la guerre civile et pris le pouvoir à Pékin, en 1949, et que le Kuomintang de Tchang Kaï-chek s'est réfugié dans l'île, la Chine considère toujours que Taïwan fait partie de son territoire, en attendant une éventuelle réunification.

    Positionnant des centaines de missiles face à l'île, la Chine a menacé par le passé de l'envahir au cas où elle déclarerait son indépendance. Elle a aussi fait voter une loi anti-sécession par son parlement. De son côté, Taïwan qualifiait encore il y a deux mois son voisin de «plus grande menace».

    source : Le Figaro
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