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« L’Algérie a une position sur ce qui se passe dans le monde et il faut l’écouter »
Ian Lesser, conseiller de l’ancien président américain, Bill Clinton, aux affaires de la Méditerranée, a déclaré que l’Algérie occupe une place centrale dans la région, et il est nécessaire d’exploiter les opportunités offertes, afin de développer les relations entre les deux pays. Dans un entretien accordé à El Khabar, il a nié l’existence d’une quelconque compétitivité ou d’un conflit entre l’Amérique et les Etats-Unis concernant la région de la Méditerranée.
El Khabar : Que représente la région de la Méditerranée pour vous et pour la politique américaine en général ?
Ian Lesser : Les Etats-Unis entretiennent des relations traditionnelles étroites avec les Etats du bassin méditerranéen et elle est présente d’une manière importante dans la région, qu’il s’agisse du commerce, de l’énergie ou de la présence diplomatique, en plus des relations culturelles. Nos relations sont riches et remontent à 200 ans, mais nous n’avons pas en revanche de stratégie spécifique à la région de la Méditerranée, et nous nous demandons quelle sera notre stratégie dans le futur et sur quels domaines va-t-elle se baser.
El Khabar : Peut-on dire que depuis le 11 septembre, les Américains ont pris conscience de l’importance de jouer un rôle dans la région du bassin méditerranéen ?
Ian Lesser : Je pense que les évènements du 11 septembre ont modifié la politique des Etats-Unis et sa stratégie sous plusieurs formes et aspects. Nous avons dû nous concentrer sur certaines questions, et bien sûr la menace terroriste est à présent au cœur de nos préoccupations, et il y a un intérêt croissant pour le Nord de l’Afrique.
El Khabar : Qu’en est-il de l’Algérie, est-elle un pays important pour la politique des Etats-Unis ?
Ian Lesser : Bien sûr, l’Algérie est un pays important dans la politique américaine dans la région, et l’on peut dire que nous avons perdu des décennies où nous n’avions pas de relations normales avec l’Algérie, que ce soit à cause de la guerre froide ou de la décennie noire et de la vague de violence qu’a connue l’Algérie. Je pense qu’aujourd’hui la situation a beaucoup changé. J’ai déjà visité deux fois l’Algérie avant cette visite, la première fois en 1992, et la seconde en 1998, et j’ai perçu un changement. Je pense qu’il y a une position algérienne sur ce qui ce passe dans le monde et il est nécessaire de l’écouter. Il y a beaucoup d’opportunités et de capacités afin de développer les relations Algéro-américaines, car l’Algérie occupe une place centrale dans la région du fait de sa position géographique et de ses capacités humaines, en plus de son capital historique et de ses ressources énergétiques.
El Khabar : Partagez-vous l’opinion selon laquelle le but du projet de l’union pour la Méditerranée est de couper l’herbe sous le pied de l’Amérique qui commence à s’intéresser davantage à la région méditerranéenne ?
Ian Lesser : Je ne pense pas que cette vision existe aux Etats-Unis, et cela n’est pas non plus mon point de vue. Il n’y a pas de compétition ou de conflit entre les Etats-Unis et l’Europe. Nous partageons plutôt les mêmes préoccupations, qu’il s’agisse de l’énergie, de l’environnement ou de l’immigration.
El Khabar : Que pensez-vous du projet Africom que l’Amérique n’a pas réussi à faire passer, d’autant plus que beaucoup d’Etats africains dont l’Algérie ont refusé ou ont émis des réserves sur le projet ?
Ian Lesser : Nos structures militaires principales se trouvent en Europe, puis au Moyen-Orient. Comme je l’ai dit, nous n’avons pas de politique spécifique au bassin de la Méditerranée, c’est pourquoi j’exclue qu’il y ait une présence militaire en Afrique et surtout dans le nord de l’Afrique, car il est difficile à l’opinion publique de ces Etats d’accepter une telle mesure.
El Khabar : Pensez-vous, comme certains, que les politiques américaines sont responsables de certains foyers de tension comme la Palestine et l’Irak, en donnant aux groupes terroristes un prétexte afin de perpétrer des crimes au nom de la lutte contre l’ennemi américain ?
Ian Lesser : On peut dire qu’une partie du terrorisme dans le monde est motivée par des objectifs, des motifs et des conflits politiques, et je pense que les Etats-Unis réalisent qu’une partie du terrorisme provient du fait que ses politiques ne sont pas acceptées, mais nous ne pouvons pas changer notre politiquer au motif que le terrorisme trouve un prétexte afin de perpétrer ses crimes.
Ian Lesser, conseiller de l’ancien président américain, Bill Clinton, aux affaires de la Méditerranée, a déclaré que l’Algérie occupe une place centrale dans la région, et il est nécessaire d’exploiter les opportunités offertes, afin de développer les relations entre les deux pays. Dans un entretien accordé à El Khabar, il a nié l’existence d’une quelconque compétitivité ou d’un conflit entre l’Amérique et les Etats-Unis concernant la région de la Méditerranée.
El Khabar : Que représente la région de la Méditerranée pour vous et pour la politique américaine en général ?
Ian Lesser : Les Etats-Unis entretiennent des relations traditionnelles étroites avec les Etats du bassin méditerranéen et elle est présente d’une manière importante dans la région, qu’il s’agisse du commerce, de l’énergie ou de la présence diplomatique, en plus des relations culturelles. Nos relations sont riches et remontent à 200 ans, mais nous n’avons pas en revanche de stratégie spécifique à la région de la Méditerranée, et nous nous demandons quelle sera notre stratégie dans le futur et sur quels domaines va-t-elle se baser.
El Khabar : Peut-on dire que depuis le 11 septembre, les Américains ont pris conscience de l’importance de jouer un rôle dans la région du bassin méditerranéen ?
Ian Lesser : Je pense que les évènements du 11 septembre ont modifié la politique des Etats-Unis et sa stratégie sous plusieurs formes et aspects. Nous avons dû nous concentrer sur certaines questions, et bien sûr la menace terroriste est à présent au cœur de nos préoccupations, et il y a un intérêt croissant pour le Nord de l’Afrique.
El Khabar : Qu’en est-il de l’Algérie, est-elle un pays important pour la politique des Etats-Unis ?
Ian Lesser : Bien sûr, l’Algérie est un pays important dans la politique américaine dans la région, et l’on peut dire que nous avons perdu des décennies où nous n’avions pas de relations normales avec l’Algérie, que ce soit à cause de la guerre froide ou de la décennie noire et de la vague de violence qu’a connue l’Algérie. Je pense qu’aujourd’hui la situation a beaucoup changé. J’ai déjà visité deux fois l’Algérie avant cette visite, la première fois en 1992, et la seconde en 1998, et j’ai perçu un changement. Je pense qu’il y a une position algérienne sur ce qui ce passe dans le monde et il est nécessaire de l’écouter. Il y a beaucoup d’opportunités et de capacités afin de développer les relations Algéro-américaines, car l’Algérie occupe une place centrale dans la région du fait de sa position géographique et de ses capacités humaines, en plus de son capital historique et de ses ressources énergétiques.
El Khabar : Partagez-vous l’opinion selon laquelle le but du projet de l’union pour la Méditerranée est de couper l’herbe sous le pied de l’Amérique qui commence à s’intéresser davantage à la région méditerranéenne ?
Ian Lesser : Je ne pense pas que cette vision existe aux Etats-Unis, et cela n’est pas non plus mon point de vue. Il n’y a pas de compétition ou de conflit entre les Etats-Unis et l’Europe. Nous partageons plutôt les mêmes préoccupations, qu’il s’agisse de l’énergie, de l’environnement ou de l’immigration.
El Khabar : Que pensez-vous du projet Africom que l’Amérique n’a pas réussi à faire passer, d’autant plus que beaucoup d’Etats africains dont l’Algérie ont refusé ou ont émis des réserves sur le projet ?
Ian Lesser : Nos structures militaires principales se trouvent en Europe, puis au Moyen-Orient. Comme je l’ai dit, nous n’avons pas de politique spécifique au bassin de la Méditerranée, c’est pourquoi j’exclue qu’il y ait une présence militaire en Afrique et surtout dans le nord de l’Afrique, car il est difficile à l’opinion publique de ces Etats d’accepter une telle mesure.
El Khabar : Pensez-vous, comme certains, que les politiques américaines sont responsables de certains foyers de tension comme la Palestine et l’Irak, en donnant aux groupes terroristes un prétexte afin de perpétrer des crimes au nom de la lutte contre l’ennemi américain ?
Ian Lesser : On peut dire qu’une partie du terrorisme dans le monde est motivée par des objectifs, des motifs et des conflits politiques, et je pense que les Etats-Unis réalisent qu’une partie du terrorisme provient du fait que ses politiques ne sont pas acceptées, mais nous ne pouvons pas changer notre politiquer au motif que le terrorisme trouve un prétexte afin de perpétrer ses crimes.
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