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Emeutes En Algerie – Gestion Superficielle D’une Crise Profonde

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  • Emeutes En Algerie – Gestion Superficielle D’une Crise Profonde

    En un laps de temps très court, 03 régions du pays ont connu des manifestations extrêmement violentes spontanées qui ont pris la forme d’émeutes avec des conséquences graves sur la sécurité des biens autant publics que privés et des personnes.

    A Chlef, l’interpellation d’un citoyen sous le motif de tenue de propos diffamatoires à l’égard du Wali a constitué le prétexte à une émeute. A Berriane, ce serait une altercation entre 02 habitants de la localité qui a déclenché les violences. A Oran, c’est la relégation d’une équipe de football en division inférieure qui a mis le feu aux poudres.

    Nos enfants sont-ils devenus fous ? Se détestent-ils à ce point ? Sont-ils instrumentés par des organisations fascistes servant des intérêts étrangers ? Sont-ils manipulés par des organisations locales pour des intérêts politiques dont l’empêchement de cette « OUHDA THALITHA » ? Rien de tout cela. Il s’agit plutôt d’un problème de gouvernance. Grace à une bonne communication, le Président BOUTEFLIKA avait réussi à faire accepter la concorde et la réconciliation nationale après une décennie de terreur ayant causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes. A cette époque, les Algériens croyaient en lui. Ce n’est plus le cas maintenant, ses collaborateurs (Conseillers, Ministres et Walis) ayant usé le capital confiance dont il jouissait

    Comment expliquer que lors de la décennie écoulée et malgré la terreur, le rééchelonnement et le tarissement des ressources, 90% des Algériens gardaient toujours leur optimisme alors qu’actuellement et malgré les dizaines de milliards de dollars que le pays engrange annuellement, la majorité écrasante considère que le pays se trouve dans une impasse qui ouvre la voie à toutes les dérives (détournements, corruption, trafics multiples, banditisme…).

    Isolés dans leurs bureaux climatisés, dans les hôtels de luxe et leurs résidences somptueuses dont les charges coutent les yeux de la tête aux contribuables ou occupés à amasser des fortunes colossales, nos hauts responsables à tous les niveaux à commencer par le Président de la République se déchargent de leurs fonctions au profit de courtisans qui leur présentent les situations à travers un prisme déformant où « MEDH EL EMIR » remplace de plus en plus l’analyse critique.
    C’est ainsi que :
    Pour faire face aux « Harraga », la seule solution a consisté en un redéploiement des Gardes - Côte et de la Gendarmerie Nationale

    Pour faire face au mécontentement de la population à Chlef et Berriane, on a eu recours à la Police et à des tentatives de désinformation visant à désigner le RCD comme auteur de la manipulation

    Pour faire face aux émeutes d’Oran et de Gdyel auparavant, on a eu recours à la police appuyée par un discours très approximatif et d’une extrême myopie faisant ressortir comme motif des émeutes la relégation du MCO et un comportement d’un policier à l’encontre d’un marchand ambulant. Les Députés d’Oran eux-mêmes ont été impliqués dans cette grossière manipulation et ils ont pris attache avec le Ministre de la Jeunesse et des Sports pour un recours permettant d’éviter la relégation du MCO défiant ainsi toute l’éthique sportive alors qu’ils auraient dû interpeller le Ministre de l’Intérieur au sujet de ce qui se passe réellement dans la ville qu’ils sont sensés représenter.

    Non Messieurs, nous ne sommes plus en 1980 lorsque les revendications sociales légitimes mises en avant par les insurgés Kabyles ont pu être noyées par un recours mesquin et haineux aux différences entre Kabyles et Arabes, ni en 2000 lorsqu’on avait tenté de nous faire croire que le défunt GUERMAH Massinissa était un voyou et un repris de justice.

    Contrairement à leurs dirigeants, les Algériens ont évolué. Ils savent exploiter l’internet et les téléphones portables. La désinformation traditionnelle par l’ENTV, la Radio et la presse ne trouvent plus d’écho auprès des nouvelles générations. Seul un discours porteur appuyé par des actes quotidiens de bonne gouvernance et un accès aux hautes fonctions ouvert aux compétences reconnues en évitant les différentes formes de parrainage peuvent nous sortir de cette impasse.
    Dernière modification par mohamed1492, 31 mai 2008, 12h50.

  • #2
    en algerie il n ya que le corp de la gendarmerie qui est debout et saint. n'importe quelle solution ne pourrait passer qu'a travers l'intervention de ce corp pour au moins 10 années avenir. n'importe qui fait n'importe quoi l'algerie tient sur un cheveux

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