Les contribuables vont se frotter les yeux
Devant l’information suivante: notre gouvernement programme une nouvelle mission de ministres et de hauts fonctionnaires en Amérique latine pour se renseigner sur le ciblage des aides en remplacement des subventions sur la farine et le sucre.
En effet, personne ne voit exactement à quoi va bien pouvoir servir une nouvelle et onéreuse mission d’études, et ce d’autant plus que le problème n’est plus dans la farine et dans le sucre. Les subventions alimentaires ne pèsent pas grand-chose face aux dizaines de milliards de DH qui vont aux produits pétroliers. La question des subventions n’est pas technique: on sait tout sur les effets désastreux qu’elles ont sur le tissu productif, sur les finances publiques… et l’on sait tout sur la difficulté qu’il y a à changer de système, car la question est politique. Ce n’est pas une énième mission, ce n’est pas une énième étude qui changeront quoi que ce soit à cette donnée.
Et pourtant, dans le même temps, ce même gouvernement a fait passer par pertes et profits son projet d’organiser des assises sur la compensation. C’est bien regrettable car, en l’absence de partis politiques courageux, c’était la seule chance de poser en termes politiques cette question qui n’est que politique. Quel que soit le bout par lequel on prend la question, on arrive toujours à la même conclusion: à plus de 100 millions de DH par jour, aïd et dimanches compris, il est évident que le gouvernement se moque des citoyens quand il dit que ses réformes de l’enseignement, que la construction d’infrastructures rurales… seront maintenues telles qu’elles étaient prévues.
Plus embarrassant encore: il est évident que si le gouvernement fait fi de la logique et de l’intelligence des gens en proférant de telles contrevérités, c’est qu’il ne cherche qu’à gagner du temps pour cacher son incapacité à poser les vrais problèmes politiques de la répartition des ressources.
Nadia SALAH l'economiste
Devant l’information suivante: notre gouvernement programme une nouvelle mission de ministres et de hauts fonctionnaires en Amérique latine pour se renseigner sur le ciblage des aides en remplacement des subventions sur la farine et le sucre.
En effet, personne ne voit exactement à quoi va bien pouvoir servir une nouvelle et onéreuse mission d’études, et ce d’autant plus que le problème n’est plus dans la farine et dans le sucre. Les subventions alimentaires ne pèsent pas grand-chose face aux dizaines de milliards de DH qui vont aux produits pétroliers. La question des subventions n’est pas technique: on sait tout sur les effets désastreux qu’elles ont sur le tissu productif, sur les finances publiques… et l’on sait tout sur la difficulté qu’il y a à changer de système, car la question est politique. Ce n’est pas une énième mission, ce n’est pas une énième étude qui changeront quoi que ce soit à cette donnée.
Et pourtant, dans le même temps, ce même gouvernement a fait passer par pertes et profits son projet d’organiser des assises sur la compensation. C’est bien regrettable car, en l’absence de partis politiques courageux, c’était la seule chance de poser en termes politiques cette question qui n’est que politique. Quel que soit le bout par lequel on prend la question, on arrive toujours à la même conclusion: à plus de 100 millions de DH par jour, aïd et dimanches compris, il est évident que le gouvernement se moque des citoyens quand il dit que ses réformes de l’enseignement, que la construction d’infrastructures rurales… seront maintenues telles qu’elles étaient prévues.
Plus embarrassant encore: il est évident que si le gouvernement fait fi de la logique et de l’intelligence des gens en proférant de telles contrevérités, c’est qu’il ne cherche qu’à gagner du temps pour cacher son incapacité à poser les vrais problèmes politiques de la répartition des ressources.
Nadia SALAH l'economiste
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