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La révolte des étudiants violemment réprimée,au Maroc(1).

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  • La révolte des étudiants violemment réprimée,au Maroc(1).

    Depuis plus d'un mois, l'université de Marrakech est le théâtre d'affrontements entre police et étudiants en colère.

    Barricades contre bombes lacrymogènes, jets de pierres contre boucliers, cocktails molotovs contre balles en caoutchouc. Depuis plus d'un mois, l'Université Cadi-Ayyad de Marrakech (UCAM) connaît des troubles particulièrement violents. A plusieurs reprises, des étudiants y ont affronté les forces de l'ordre et, des deux côtés, les blessés sont nombreux. Les lieux, eux, portent encore les stigmates des combats: vitres brisées, bureaux détériorés, équipements brûlés. Le président de l'UCAM, Mohammed Marzak, résume en trois mots la situation: "tout a été détruit".
    Tout commence le soir du 25 avril. Une vingtaine d'étudiants est victime d'une intoxication alimentaire au restaurant de la cité universitaire de Marrakech. C'est l'étincelle qui met le feu aux poudres pour des jeunes ulcérés par leur "situation sociale critique". Histoire de montrer leur solidarité avec les intoxiqués, près de 3000 jeunes, sur les 28 000 que compte l'université, marchent vers l'hôpital Ibn Toufail.

    (Voir la vidéo, filmée avant l'arrivée des forces de l'ordre) :


    Vite cernés par la police, ils décident alors de revenir à la cité U, suivis de près par les forces de l'ordre. Mohammed (les prénoms des témoins cités dans l'article ont été changés), étudiant d'économie de 20 ans, raconte:
    "Plusieurs manifestants se sont organisés pour se protéger et se défendre des policiers. Ils ont élevé des barricades, ramassé des cailloux et préparé des cocktails molotovs."
    Vers 23 heures, les premières pierres sont jetées sur les policiers, qui répliquent. Très violents, les combats durent presque toute la nuit. Ce n'est qu'à 4 heures du matin que la police quittera la cité universitaire, une trentaine de manifestants dans ses filets. Des deux côtés, le bilan est lourd: de nombreux blessés, plus ou moins graves, et presque quarante fourgonnettes carbonisées. Le lendemain, plus de la moitié des jeunes interpellés sont relâchés. Les autres devront attendre leur passage devant le tribunal le 9 mai pour obtenir une liberté provisoire.

    Siège à la cité universitaire

    Il n'en fallait pas plus pour que les manifestants y voient une victoire. Bien décidés à fêter la chose, les voilà de nouveau réunis le 12 mai. A l'appel d'une poignée d'entre eux, issue des courants marxiste-léninistes comme la "Voie démocratique basiste" ou "Annahj Addimocrati", les étudiants se mettent d'accord pour "poursuivre la lutte" afin de faire entendre leurs revendications.
    Cela fait plusieurs mois qu'ils réclament la revalorisation des bourses, l'amélioration des conditions de logement, la gratuité des repas et du transport pour certaines catégories d'étudiants, mais aussi le respect de la liberté syndicale et surtout le renvoi du doyen de la faculté de Droit. Il faut savoir que, sur les douze facultés de l'UCAM, l'immense majorité des manifestants est issue de celles de Droit et de Lettres.
    Selon Mohamed Zainabi, du Reporter, "le président de l’université Cadi Ayyad qualifie d’irréalistes les revendications des protestataires, parce qu’elles sont, d’après lui, irréalisables puisque dépassant largement les compétences de l’université." Pas de réponse de la part du ministre marocain de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Ahmed Akhchichen, qui affirme ne pas avoir "reçu de revendications à proprement parler.[...] On n’a aucun document écrit à ce sujet."
    Rendez-vous est donc pris pour le 14 mai. Selon les témoignages, entre 1000 et 2000 étudiants marchent vers le rectorat, pour contraindre les responsables de l'université à entamer le dialogue sur les revendications. Le scénario est quasi identique à celui du 25 avril: encerclés par les forces de l'ordre, les manifestants se replient vers la cité universitaire.
    Sauf que, cette fois, les policiers sont en surnombre. Avec de vieux lits, des poubelles, les étudiants tentent de leur barrer l'entrée de la cité U. Ils leur jettent des pierres, certains des cocktails molotovs, d'autres encore mettent le feu aux barricades. La police riposte: bombes lacrymogènes et balles en caoutchouc pleuvent sur le bâtiment.

    "Torture au commissariat"

    Au bout de trois heures de combats acharnés, les forces de l'ordre parviennent enfin à pénétrer dans la cité U. Youssef, étudiant de 22 ans, témoigne de la violence des policiers:
    "Ils ont forcé les portes de nombreuses chambres et ont tout cassé à l'intérieur. Des recherches universitaires ont été perdues, des affaires personnelles et précieuses ont disparu."
    Ce que confirme Amine, membre de l'Union nationale des étudiants marocains (UNEM), un des deux syndicats universitaires du Maroc:
    "De l'argent, des ordinateurs portables ont été volés, des bureaux détruits, des vitres brisées, des télés cassées."
    Une partie des locaux de l'administration de la cité universitaire a aussi été incendiée. Les étudiants accusent les policiers, l'université rejette la faute sur les manifestants. Un café, jouxtant les lieux, a lui aussi été saccagé. Dans les deux camps, les blessés sont nombreux. Un policier, assailli par cinq ou six étudiants cagoulés et armés de barres de fer, n'a eu la vie sauve que parce qu'il a tiré en l'air avec son arme à feu. Selon notre confrère du Reporter, "certains responsables [des forces de l'ordre] affirment que l’intervention policière visait essentiellement la protection des riverains de tout acte de sabotage. D’ailleurs, notent-ils, des actes de vandalisme ont été enregistrés aux alentours du lieu des manifestations."
    Pour Omar Arbib, le rapport de force était vraiment déséquilibré. Ce membre de l'association marocaine des droits humains (AMDH) dresse un bilan sombre de cette journée de combats:
    "En tout, près de trois cents étudiants ont été blessés par la police, dont quarante grièvement. Certains doivent leur blessures aux affrontements avec les policiers, mais d'autres ont été torturés pendant leur séjour au commissariat. La rumeur parlait même d'un mort côté étudiant. Pendant les incidents, l'un d'entre eux est tombé -ou a été poussé- du troisième étage de la cité universitaire. En fait, il est vivant mais sa moelle épinière a été touchée. Il se trouve toujours à l'hôpital aujourd'hui."
    Ce militant des droits humains s'inquiète aussi de l'état de santé de nombreux étudiants:
    "Beaucoup souffrent de fractures en tout genre, mais ils restent chez eux, refusent d'aller à l'hôpital, de peur d'être interpellés par la police."
    Dernière modification par arayzon, 01 juin 2008, 14h51.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    La révolte des étudiants violemment réprimée,au Maroc(fin).

    "Une année mouvementée" à venir


    En tout, près de trois cents jeunes ont été arrêtés le 14 mai, plusieurs autres le lendemain. La plupart d'entre eux a été relâchée. Aujourd'hui, dix-huit restent encore en prison. Un premier groupe de sept sera jugé le 2 juin, les onze autres attendent encore la date de leur jugement.
    Ces derniers seront poursuivis "pour crimes graves", accusés de "destruction de biens publics, d'outrage et de violence à l'encontre des forces de l'ordre". En guise de preuves, le président de l'université, Mohammed Marzak, a montré aux journalistes marocains des photos d'armes blanches, de cocktails molotovs et même des bombonnes de gaz piégées. Chez les étudiants, personne n'a confirmé l'existence de ces dernières.
    Un comité de soutien aux jeunes emprisonnés a été créé et leurs familles ont organisé un sitting devant le tribunal de première instance où ils doivent être jugés. Ils ont entamé une grève de la faim afin d'être considérés comme des détenus politiques. Des étudiants d'Agadir ont aussi manifesté leur soutien à leur camarades marrakchis.
    Aujourd'hui, à la cité U, le calme règne tandis qu'à l'université, les cours ont repris. Prévus début juin, les examens ont été reportés à la mi-juillet et les rattrapages en septembre. Reste qu'aucune des revendications des étudiants n'a abouti. Amine, membre de l'UNEM, prédit donc une "année mouvementée" aux responsables universitaires à partir de septembre prochain:
    "Nos revendications sont à la fois politiques, syndicales, pédagogiques et matérielles. La situation sociale de nombreux étudiants est critique, nos droits sont bafoués. Tant que l'État ne réformera pas le système universitaire, les étudiants ne lâcheront rien."

    Making of.

    Les sources sont rares sur ces événements. Quelques blogs, reprenant un communiqué de l'UNEM, clairement orienté, les ont évoqués, très peu de médias marocains les ont vraiment couverts. Ces informations se basent donc principalement sur des témoignages d'étudiants, recoupés avec quelques articles sur le sujet. Plusieurs d'entre eux nous ont dit "avoir peur d'être arrêtés" pour avoir simplement "parlé au téléphone". Depuis plusieurs jours, Rue89 tente aussi d'obtenir les versions officielles de ces événements. En vain. Malgré de nombreuses relances auprès de l'université, tant par téléphone que par mails, les communiqués promis ne sont jamais arrivés.
    La situation est même parfois comique, comme avec la préfecture, ou "wilaya", de Marrakech. "Seul Monsieur X peut vous parler", nous dit-on le premier jour. Manque de pot, M. X n'est pas là. "Mais il pourra vous répondre à 17 heures." A l'heure dite et avec un autre standardiste: "Ah non! Vous ne pouvez pas avoir rendez-vous avec lui à 17 heures: il est en ce moment à un congrès à l'autre bout du Maroc." Passons donc. Nombreuses nouvelles tentatives le lendemain, toutes vaines. Idem le surlendemain, jusqu'à cette phrase, lâchée par un troisième standardiste: "M. X n'est pas habilité à parler. Seul Monsieur Y peut le faire." Sauf que, bien sûr, M. Y est lui aussi absent. Et lorsque, le jour suivant, M. Y est enfin au bout du fil, c'est pour déclarer: "Seul Monsieur Z peut vous parler…"

    Par Gaël Chavance.
    Sources : rue89.com.
    Dernière modification par arayzon, 01 juin 2008, 14h51.
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    • #3
      Je pene que rue89.com doit faire une formation intensive et acceleree de rechrche sur Google avant de pondre des enormites, ca m'a pris 30 secondes top chrono pour trouver tout ce que je voulais sur ces manifs, alors please les amis marxistes de rue89, faites un effort, ne prenez pas les gens pour des nazs... les manifestations de Marrakech ont ete largement couvert dans la presse, on connait tout dans les details, le pourquoi, le comment et ce qu'il en est suivi. Trs rigolo la maniere avec laquelle ils s'efforcent de depeindre le Maroc en Chine ou aucune information ne filtrerait

      Quant aux etudiants (courant annahj), ceux la, ils ne leur manquent qu'a demander qu'on leur octroie le diplome sur simple inscription en 1ere annee. Ils ont des revendications valables, mais a force de trop demander, ils tombent dans l'absurde, on ne demande pas a ce que la presence aux cours ne devienne plus obligatoire! Pour le reste de leurs revendications, je pense que le gouvernement s'y attellera, ne serait-ce que parce que c'est la gauche et qu'il y va de leur image (UNEM est gauchiste aussi...)

      Pour les represailles de la police, c'est tres simple, quand certains etudiants attaquent la police, detruisent des biens publics, y compris des recherches universitaires et autre materiel, ils ne peuvent pas se plaindre apres. Il y a une difference entre manifester et saccager. La police est la pour defendre le citoyen et arreter ces actions. Si elle ne le fait pas, elle faillira a son devoir de protection du citoyen et de ses biens.

      Université : A Marrakech, après les troubles, les explications
      Publié le 26.05.2008 | 11h38

      La paix est-elle revenue pour de bon dans la cité universitaire de l’université Cadi Ayyad à Marrakech ou n’est-ce qu’une trêve ? Les prochains jours le diront. En attendant, comme à l’issue d’une vraie guerre, l’heure est au bilan. Le constat est effrayant.
      Des blessés parmi les forces de l’ordre. D’autres dans les rangs des manifestants parmi les étudiants. Des bureaux saccagés. Des vitres cassées. Des équipements brûlés. Des pierres partout. C’est là une petite partie du triste constat établi à l’issue des troubles qu’a connus la cité universitaire de l’université Cadi Ayyad à Marrakech les 14 et 15 mai. « Tout a été détruit », résume le président de cette université. Comment en est-on arrivé là ?

      Le 12 mai, des étudiants du courant basiste d’Annahj Addimocrati de la faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales ainsi que de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines, fêtaient la libération d’un groupe d’étudiants qui ont été poursuivis et incarcérés après d’autres troubles qu’a connus la cité universitaire le 25 avril dernier. Troubles qui ont été déclenchés en signe de protestation contre l’intoxication alimentaire dont ont été victimes plus d’une vingtaine d’étudiantes et d’étudiants dans la même cité. Déjà en ce vendredi 25 avril, alors qu’ils ont été empêchés d’effectuer une marche de protestation collective vers l’hôpital Ibn Toufail pour marquer leur solidarité avec les étudiants intoxiqués, les étudiants en colère se sont affrontés aux forces de l’ordre.

      Ce jour-là, aux gourdins des policiers, les manifestants ont opposé jets de pierre et cocktails Molotov. Là encore, de nombreuses blessures ont été enregistrées et bien sûr il y a eu de la casse aussi. D’où de multiples interpellations. S’en est suivie l’audition d’une quarantaine d’étudiants par la police judiciaire dont la moitié sera aussitôt relâchée. L’autre le sera le 9 mai, après comparution devant la justice, mais demeurera poursuivie en liberté provisoire. Ce qui a été perçu par les étudiants comme une victoire qu’ils voulaient donc fêter le 12 mai. Dans l’enthousiasme de la fête, des étudiants du courant basiste d’Annahj Addimocrati ont estimé qu’il était nécessaire de « poursuivre la lutte ». Ils ont donc convaincu leurs camarades d’effectuer une marche de protestation vers la présidence de l’université Cadi Ayyad. Le but avancé était de continuer à défendre les revendications des étudiants (lire encadré). Mais la situation tournera au vinaire.

      Journées noires
      Le mercredi 14 mai et le jeudi 15 mai sont des journées à marquer d’une pierre noire par les étudiants résidant dans la cité universitaire de l’université Cadi Ayyad à Marrakech. En ce lieu désormais connu par des révoltes répétées depuis plus de six mois, les étudiants qui voulaient effectuer une marche de protestation ont été contraints de se retrancher dans la cité. Ils ont été rapidement encerclés par les forces de l’ordre venues en grand nombre empêcher la manifestation estudiantine. Mais les manifestants dont certains étaient cagoulés selon différents témoignages concordants, n’ont pas baissé les bras pour autant. Certains parmi les protestataires ont réagi en lançant des pierres et des cocktails Molotov. Les forces de l’ordre ont alors donné l’assaut en utilisant, selon certains témoins, bombes lacrymogènes et balles en caoutchouc. Ce qui a transformé la cité universitaire en un véritable champ de bataille. Bilan : des dégâts matériels importants et plusieurs blessés dont certains sont dans un état grave. C’est le cas d’un policier que des protestataires ont assommé en utilisant une barre de fer. Ce policier n’a pu sauver sa peau qu’après l’usage de son arme qui a effrayé ses assaillants. Quelques manifestants ont été également grièvement blessés.
      Précisions

      Le parquet de Marrakech a démenti le décès d’un étudiant lors des troubles estudiantins des 14 et 15 mai à Marrakech. Cette mise au point est intervenue après que certaines informations rapportées par des étudiants aient fait état de la mort de l’un des manifestants. Selon certains témoignages, ce dernier aurait perdu la vie après avoir été jeté par des éléments des forces de l’ordre du troisième étage de la cité universitaire de l’université Cadi Ayyad. Ce qui s’avère aujourd’hui faux, même de l’avis de certains étudiants ayant assisté aux manifestations. Par ailleurs, du côté des forces de l’ordre, certains responsables affirment que l’intervention policière visait essentiellement la protection des riverains de tout acte de sabotage. D’ailleurs, notent-ils, des actes de vandalisme ont été enregistrés aux alentours du lieu des manifestations. Dans ce cadre, les protestataires eux-mêmes ne récusent pas le fait qu’ils aient attaqué le café Taloujte. « Nous voulions depuis longtemps voir ce lieu de débauche avoisinant notre cité et la faculté du droit, fermé. Mais rien n’a été fait », confirme un communiqué du courant basiste d’Annahj Addimocrati. Le document porte entête de l’Union nationale des étudiants du Maroc.

      Explications du président de l’université Cadi Ayyad
      Dans une conférence de presse donnée au lendemain des troubles des 14 et 15 mai, le président de l’université Cadi-Ayyad, Ahmed Merzak a montré aux journalistes des photos montrant des armes blanches, des cocktails Molotov et des bonbonnes de gaz utilisées par les étudiants lors de leurs affrontements avec les forces de l’ordre. « Ce qui fait peser un climat de peur dans l’enceinte universitaire et même en dehors », précise le président au Reporter. Comme il l’avait soutenu dans la conférence de presse, Ahmed Merzak a confirmé que les étudiants meneurs de troubles ont incendié les locaux de l’administration de la cité universitaire, tout en détruisant les fenêtres, les portails et l’ensemble des documents et des archives. Ils ont pillé également, déplore-t-il, l’ensemble des équipements des bureaux (fax, ordinateurs, téléphones, photocopieuses...). Et d’ajouter : « les protestataires ont saccagé également les médicaments et le matériel de l’infirmerie, ainsi que les ouvrages et les manuels de la bibliothèque de la cité universitaire. Ils ont également détruit les équipements du restaurant universitaire et incendié près de 200 matelas ». Le président de l’université Cadi Ayyad qualifie d’irréalistes les revendications des protestataires, parce qu’elles sont, d’après lui, irréalisables puisque dépassant largement les compétences de l’université. Le même responsable a tenu à préciser que les fauteurs de troubles ne sont qu’une minorité. Ils sont, selon lui, parmi les étudiants qui ont été déjà licenciés et éloignés de l’université pour des raisons pédagogiques ou éthiques. D’ailleurs, précise-t-il, à chaque fois que la possibilité d’ouvrir le dialogue avec eux est offerte, ils refusent même de décliner leur identité.

      Par ailleurs, Ahmed Merzak a estimé que l’intervention des forces de l’ordre a été le dernier recours. Pour lui, elle était nécessaire surtout après l’échec du dialogue avec les protestataires. Ces derniers, note-t-il, représentent un véritable danger pour l’intégrité physique et morale de l’ensemble des étudiants, des professeurs et des cadres administratifs des deux facultés et de la cité universitaire. Ils contraignent, selon lui, par la force de nombreux étudiants à ne pas suivre normalement leurs cours.

      Pas d’année blanche
      « Il n’y aura pas d’année blanche », insiste le président de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech. Ahmed Merzak se dit déterminé à sauver l’année universitaire en cours et garantir le déroulement des cours et des examens dans les meilleures conditions possibles. Le Conseil de l’université Cadi Ayyad, ceux de la faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales ainsi que de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Marrakech ont tenu, dans ce sens, des réunions successives au cours desquelles une série de mesures a été prises pour que les cours reprennent normalement. Ce qui est le cas aujourd’hui, affirment les responsables des facultés concernées et le président de l’université Cadi Ayyad.
      Dernière modification par ayoub7, 01 juin 2008, 15h13.

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      • #4
        (suite-------)


        L’avis du ministre de l’Enseignement
        Le ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique ne cache pas son agacement des troubles à répétition survenus à Marrakech. De l’avis d’Ahmed Akhchichen, « ce sont des éventements déplorables. J’aurais souhaité, personnellement, que l’on n’en arrive pas à des solutions telles que celle qui a été utilisée pour régler cette crise ». Le ministre ajoute : « il faut savoir que depuis plusieurs semaines, un petit groupe d’étudiants, pour des raisons qui sont, à mon avis, d’abord politiques avant d’être véritablement revendicatives, ont empêché la liberté des cours et leur déroulement dans des conditions normales. Il était tout à fait normal, devant les risques encourus de prendre les mesures de sécurité qui s’imposent ». Concernant les revendications défendues par les protestatires, le ministre est catégorique : « d’abord on n’a pas reçu de revendications à proprement parler, pour être clair. On n’a aucun document écrit à ce sujet. Mais d’après les échos qui me sont parvenus, il y a par exemple une revendication pour porter les bourses à 1500 Dh. Une autre revendication pour avoir la gratuité du transport urbain et une autre pour que les coûts de transport des étudiants de Ouarzazate et de Tata soient remboursés...Il y a bien d’autres revendications de ce genre ». Et à la question d’ouvrir le dialogue justement pour clarifier ces revendications, le ministre a répondu : « jusqu’à aujourd’hui, il n’y a aucun cadre pour pouvoir en discuter ».

        Revendications
        Les protestataires parmi les étudiants demandant la revalorisation de la bourse estudiantine à 1.500,00 dirhams par mois. Ils réclament également la gratuité des repas et du transport pour certaines catégories d’étudiants, la suppression de la note éliminatoire et la suppression de la mesure instituant la présence obligatoire des étudiants aux cours. Ils revendiquent aussi le respect de la liberté syndicale et surtout le renvoi du doyen de la Faculté de droit. Ils accusent ce responsable d’être à l’origine de tous leurs maux. Autres revendications mises en avant : l’amélioration des conditions de logement des étudiants, la réintégration des étudiants expulsés et le desserrement de l’étau policier aux facultés dites à problèmes. Les revendications exprimées comportent aussi un point relatif à la création d’une commission de délégués des étudiants qui devra avoir pour mission d’assister les professeurs lors de la correction des copies d’examen.

        Accalmie
        La vie reprend son cours normal dans la faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales ainsi que dans celle des Lettres et des Sciences Humaines. D’après la présidence de l’université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM), la reprise des cours par de nombreux étudiantes et étudiants a été enregistrée depuis hier. Le retour à la normale s’effectue rapidement, assure la même source. Les absences enregistrées se justifient, d’après le président de l’UCAM, par le retour des étudiants habitant dans certaines localités chez eux, puisqu’ils ont été momentanément contraints de quitter leur logement dans la cité universitaire à cause des troubles. Les responsables concernés soulignent que la plupart des étudiants et leurs familles sont contre la violence prônée par un groupuscule de provocateurs qui ont d’autres visées que de poursuivre normalement leurs études. A l’heure où nous mettions sous presse, la reprise des cours dans les facultés des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales ainsi que dans celle des Lettres et des Sciences Humaines sont toujours placées sous la surveillance des forces de l’ordre. Il en va de même de la cité universitaire de l’université Cadi Ayyad. « Après ce qui est arrivé, c’est normal que la vigilance reste de mise », argumente Ahmed Merzak. Rappelons-le, à l’issue des troubles survenus les 14 et 15 mai, dix-huit protestataires parmi les étudiants ont été écroués. Onze auraient été relâchés et sept maintenus en détention. Ces derniers seraient considérés par la justice comme étant les principaux meneurs, commente une source policière. Ils risquent de payer cher pour tout ce qui s’est passé.

        Carences
        « Le coût de la vie pour les étudiants, qui ne bénéficient pas de logement dans la cité universitaire, pose un sérieux problème que le manque de moyens de l’université ne permet pas de résoudre », la déclaration est celle du président de l’UCAM lui-même. Ce dernier a admis également lors de la conférence qu’il a donnée au lendemain de la première journée des troubles, que la situation de la cité universitaire exige des mesures rapides dans un proche avenir, appelant le conseil communal de Marrakech à se pencher sur la question et à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour construire une nouvelle cité.

        La gauche soutient les protestataires
        Réagissant aux événements survenus dans la cité universitaire de l’université Cadi Ayyad, plusieurs partis de la gauche et quelques syndicats sectoriels affiliés à la CDT ont marqué leur soutien au mouvement estudiantin. Dans un communiqué qu’ils viennent de rendre public, ils appellent à la libération des étudiants maintenus en détentions et à la satisfaction de leurs revendications. Parmi les signataires de ce document, le Parti Socialiste Unifié (PSU), Annahj Addimocrati, le parti de l’avant garde démocratique et socialiste (PADS) ainsi que le parti du congrès national ittihadi (CNI). En outre, les organisations syndicales signataires sont le syndicat national de l’enseignement (SNI), le syndicat national des postes et le syndicat national des fonctionnaires et des agents de l’enseignement supérieur. Elles sont toutes affiliées à la CDT. Il y a également des syndicats affiliés à l’UMT. En l’occurrence, les fédérations nationales de l’agriculture et de l’enseignement.

        Mohamed Zainabi
        Source: Le Reporter

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        • #5
          Entre autres revendications de ce courant figurent le licenciement du doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, la réintégration de l'ensemble des étudiants exclus, le gel de la disposition ayant permis ces exclusions, la création d'un comité estudiantin chargé, aux côtés des enseignants, de la correction des copies des examens, l'annulation de la présence obligatoire et des notes éliminatoires., l'augmentation des bourses à 1500 DH par mois, la disponibilité des cartes d'abonnement au transport pour les étudiants en provenance de Zagora, Tata et Ouarzazate, l'abandon des examens initiés à l'improviste et la démolition du mur mitoyen séparant les facultés des lettres et de droit.
          Rien que ca! Zavez qu'a demander un serveur de the dans l'amphi tant que vous y etes. Si certains courants estudiantins n'existaient pas, il aurait fallu les creer, qu'est-ce qu'on s'ennuirait sans sinon.

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          • #6
            les manifestations de Marrakech ont ete largement couvert dans la presse, on connait tout dans les details

            -C est bizarre ? la pie absente ?? , la bavarde use farouche radio algérienne Médi 1 , n a rien vu , n a rien entendu ..Alors là c est le comble .. !! on muselle tout, rien ne filtre ...


            ayoub 7
            Nenni , Medi 1 radio toujours branché dans ma voiture : Bouche cousue ?
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

            Commentaire


            • #7
              houari c'est des manifs d'il y a deja quelque semaine, meme el marraqchi a envoyer une lettre a l'onu pour la protection des sahraouis dans cette universite. .

              Commentaire


              • #8
                auscasa

                -je parle des médias marocains / Bouches cousues .? Merci pour l info tu m as donné indice/ cause , c est à dire qu il y a sahraouis parmi les manifestants ..?
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                Commentaire


                • #9
                  personelemet j'ai vue sa sur deux M. c'est normal des qu'il y a probleme iil y a couverture, mais tous sa c'est passer dans une journe "les manifs violentent". et sa fait deja presque un mois.
                  pour les manifs qu'on a vue sur la video, il y ena chaque semaine une pour le palistine, une contre contre la fermeture d'un jardin.....

                  Commentaire


                  • #10
                    Hbibna ayoub7 bonjour.

                    Ya akhi tu me rappelles cette devinette:
                    "De quelle couleur est le cheval blanc d'Henry IV ?"

                    Je sais que tu as un QI d'excellence, on se comprend n'est-ce pas?


                    A+.
                    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
                    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
                    .
                    Merci.
                    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

                    Commentaire


                    • #11
                      Berriane et Oran c'est plus recent et d'une ampleur qui n'a rien à voir avec les manifestations de quelques communistes attardés avec des revendications estudiantines absurdes et irréalisables .

                      CES MANIFESTATIONS ONT ETE LARGEMENT COUVERTES DANS LES MEDIA MAROCAINS ET AUSSITOT OUBLIEES APRES QUE LES MAROCAINS AIENT PRIS CONNAISSANCES DES REVENDICATIONS FARFELUES DE LA POIGNEE DE MANIFESTANTS.

                      VOIR PLUS HAUT CES "REVENDICATIONS" POSTEES PAR AYOUB.

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                      • #12
                        posté par chicha 51
                        VOIR PLUS HAUT CES "REVENDICATIONS" POSTEES PAR AYOUB.
                        chicha 51
                        Et pourquoi pas voir plus haut , le post de auscasa qui a bien dit une vérité .!
                        posté par auscasa

                        houari c'est des manifs d'il y a deja quelque semaine, meme el marraqchi a envoyer une lettre a l'onu pour la protection des sahraouis dans cette universite.
                        -No comment chicha 51 .
                        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                        • #13
                          Les petits réactionnaires de ce forum peuvent diffamer, insulter, rabaisser le mouvement éstudiantin, mais pour l'instant, ça reste le seul mouvement au Maroc capable de rassembler autant de gens, et plus représentatif que n'importequel parti ou syndicat.

                          Je pari que Mrs Ayoub et Chicha n'ont jamais posé leurs pieds dans une fac au Maroc, et ne connaissent pas la réalité précaire des étudiants, les plus défavorisés surtout, l'aliénation matérielle et financière qui induit à l'aliénation mentale, l'étudiant étant devenu un produit devant produire une plus value, et l'université une institution devant être productive.

                          Le développement ne sera pas sur le dos de l'éducation nationale, c'est le pillier de tout développement socio-économique, et tant que l'on entendera pas les syndicats étudiants, tant qu'on ne fera pas en sorte d'installer une université critique plutôt qu'une université off-shore, on ne pourra devenir qu'une simple royauté bananière, sorte de paradis néo-libéral.

                          CES MANIFESTATIONS ONT ETE LARGEMENT COUVERTES DANS LES MEDIA MAROCAINS ET AUSSITOT OUBLIEES APRES QUE LES MAROCAINS AIENT PRIS CONNAISSANCES DES REVENDICATIONS FARFELUES DE LA POIGNEE DE MANIFESTANTS.
                          Tu as tout dit, les médias marocains ! Tu parles de cette intox soporifique qui passe dans nos chaînes nationales ? Je ne pense pas qu'elle puisse nous donner la portée exacte de cet évènement, mais étant membre du mouvement étudiant d'Attac, je peux dire qu'il ya un vrai mouvement social qui se prépare, pas forcément violent, mais qui sera assez radical pour qu'on se fasse entendre, une fois pour toute !
                          Dernière modification par marok1, 01 juin 2008, 19h58.
                          Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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                          • #14
                            Je paris que Mrs Ayoub et Chicha n'ont jamais posé leurs pieds dans une fac au Maroc,
                            Marock 1

                            ..........................

                            J'y ai été avant meme que tu sois né du temps ou l'UNEM faisait la pluie et le beau temps et que la répression hassanienne était à son apogée.

                            Ceux que j'ai côtoyé et qui etaient des gauchistes extrémistes ont vite changé de chemises après avoir participé (en jouant des bras avec le tortionnaires qui nous servait de roi) à figer le pays par des guegueres steriles du pouvoir qui ont conduit aux années de plomb.

                            C'est parce que j'ai assez de recul que je sais que ces rigolos de gauchistes "revolutionnaires"nous auraient imposé une dictature stalinienne ou les répressions n'auraient rien à envier à celle de Hassan II.

                            Quand tu auras assez mûri et dépassé ton adolescence politique EN PESANT LE POUR ET LE CONTRE ,viens donner des leçons aux autres.

                            En attendant , continuer à rêvasser et à construire des châteaux en Espagne.

                            IL FAUT BIEN QUE JEUNESSE PASSE.
                            Dernière modification par chicha51, 01 juin 2008, 20h12.

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                            • #15
                              La gens de la génération de mes parents ont trahi leurs idéaux en s'alliant au pouvoir et en reniant leur origine idéologique et leurs principes. Je n'ai aucune admiration pour ces gens, par contre j'en ai beaucoup pour leur combat d'antant et du respect pour la repression qu'ils ont subie.

                              La question n'est pas de savoir si c'est les méchants staliniens ou les gentils makhzeniens qui sont les plus dictatoriaux, mais quels sont ceux qui sont le plus aptes à réduire les inégalités criantes de notre société ? Je te laisse le bénéfice du doute.
                              Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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