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Béjaia rate le lancement de la saison estivale 2008

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  • Béjaia rate le lancement de la saison estivale 2008

    Le traditionnel lancement officiel de la saison estivale n’a pas eu lieu hier à Béjaïa. C’est la première fois que cela arrive. Jadis le premier jour de chaque mois de juin était marqué par une cérémonie d’ouverture qui mobilisait toutes les autorités. Une occasion de faire le point et de s’enquérir de la situation de préparation de la saison. Cette année, pas un mot sur le sujet. Hormis les dotations de l’APW allant de 1 à 2 millions de dinars pour les communes côtières, rien n’indique que l’on se prépare pour un quelconque événement estival. Elles sont au total huit communes à bénéficier de cette dotation: Melbou, Béjaïa, Souk El Tenine, Boukhlifa, Beni Ksila, Aokas, Tichy et Toudja. Mais le temps que mettront ces dotations pour atterrir dans les caisses des communes, risque de compromettre ce pourquoi elles sont destinées, notamment le nettoyage des plages. Une virée dans la commune de Tichy nous a permis de constater de visu le retard énorme accusé en matière de nettoyage des plages. Pis encore, la ville est toujours en chantier. Son artère principale est en chantier.

    A Tichy, les années se suivent et se ressemblent. A l’approche de chaque saison estivale, depuis le début des travaux lancés fin 2005, la colère citoyenne reprend de plus belle. On voit déjà venir le problème des encombrements que provoque le chantier de dédoublement de voie de la RN9 sur 4km, et traversant le centre-ville. On appréhende la poussière dégagée par les véhicules. En effet, le chantier semble s’éterniser. Dès l’entrée de l’agglomération, les travaux sur la chaussée, des balises de chantier, des engins de travaux publics, des talus de gravats et des façades de locaux démolis vous accueillent comme pour vous dire que l’été ne sera pas trop différent de ses précédents. Les commerçants, dont les boutiques longent le tronçon, sont les plus inquiets. Tous se montrent «scandalisés», par ces travaux qui s’éternisent. Le projet étant sectoriel, les prérogatives du P/APC restent limitées. la multiplicité des intervenants, à savoir l’Algérienne des eaux (ADE), la direction des travaux publics (DTP), l’Office national de l’assainissement (ONA), et le service de télécommunications, Djezzy, qui installe la fibre optique, la Sonelgaz créent un véritable cafouillage qui n’est pas sans induire des retards. Le même constat de désolation est à relever sur les plages.

    Aucune initiative n’a été prise pour le ramassage des débris de verre et autres détritus qui jonchent le sable, y compris face aux hôtels de la côte. Sur place, aucune envie de se baigner ne vous prend tant la saleté est partout. Il faut être prudent en s’aventurant pour une promenade quelconque sur les plages. Drôle de façon d’accueillir les estisants devrions-nous conclure. Entre le chantier de dédoublement qui défigure la beauté de la ville et l’absence d’entretien et de nettoyage des plages, la saison estivale est partie pour être compromise à l’image de ses précédentes. Et ce ne sont pas les riverains qui vont nous contredire, eux qui endurent cette situation depuis 2005. «Trois ans pour dédoubler 4km de route», s’indigne un riverain. Une sentence tout à fait légitime quant on sait que sous d’autres cieux cela pouvait se faire en peu de temps. «Quelque chose ne va pas» soutient un autre citoyen comme pour dire qu’on fait tout pour maintenir un statu quo qui ne profite à personne d’ailleurs.

    Arezki SLIMANI - L'Expression
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