Moral bas au FLN et parmi ses satellites
par Kharroubi Habib
Le moral est au plus bas chez le FLN et au sein des organisations et associations qui, à son exemple, ont appelé à la révision de la Constitution pour permettre à Bouteflika de prétendre à un troisième mandat présidentiel. La raison de ce «blouse» en est le doute qui s'est emparé de ces milieux quant aux intentions du Président en la matière et que renforce l'énigmatique silence que celui-ci observe alors que s'égrènent les mois de son dernier mandat. Etant dans l'ignorance absolue de ce qui «se trame» dans les hautes sphères de décision, ils sont tout comme le reste des citoyens à rechercher l'information qui pourrait éclairer leur lanterne. Mais en fait d'information, il n'y a que des rumeurs, lesquelles, à leur grand dam, propagent l'opinion que le scénario à la mise en oeuvre duquel ils se sont mobilisés aurait été remisé dans les tiroirs. Il n'y a pas pire situation pour ces milieux, dont toute la «science politique» et «l'engagement» consistent à ne pas «rater le coche», que celle où ils sont présentement plongés, faute de savoir avec certitude vers qui faire allégeance. Aussi n'est-il pas étonnant d'entendre les mêmes acteurs, qui récemment chauffaient le tambour dans la campagne en faveur d'un troisième mandat présidentiel, se faire plus circonspects sur la question et admettre qu'il y a des incertitudes quant à la faisabilité de cet objectif électoral. Chez certains, au FLN en particulier, le désarroi, déjà nourri par «l'incompréhensible» mutisme de Bouteflika, s'est amplifié du choc des émeutes à répétition qui secouent le pays et dont ils font la lecture qu'elles sont le produit d'une manipulation politique cherchant à plonger le pays dans une situation à l'identique de celle survenue un certain 5 octobre 1988. Les «FLNistes», traumatisés par les retombées que cet événement a eues pour leur parti, redoutent selon leur grille de lecture qu'il fasse à nouveau les frais d'une répétition du genre. D'aucuns en sont à fustiger le secrétaire général du parti Abdelaziz Belkhadem, coupable à leurs yeux d'avoir engagé le parti dans le «grand jeu» de l'élection présidentielle en totale méconnaissance des rapports de force en présence. Cet état d'esprit traduit leur peur panique de se retrouver dans le mauvais camp. D'où le paradoxe que ce sont des «partisans inconditionnels» d'un troisième mandat présidentiel qui sont devenus les amplificateurs des rumeurs accréditant le renoncement à une telle perspective. Faute de savoir où «va le vent» exactement, ils se mettent ainsi en situation de pouvoir, le moment venu, justifier le revirement que leur imposera l'évolution des événements. Que le pays soit plombé par les incertitudes planant sur son proche avenir n'est pas ce qui les interpelle. Pour eux, tout se résume à être dans le cortège des gagnants.
Quotidien d'Oran
par Kharroubi Habib
Le moral est au plus bas chez le FLN et au sein des organisations et associations qui, à son exemple, ont appelé à la révision de la Constitution pour permettre à Bouteflika de prétendre à un troisième mandat présidentiel. La raison de ce «blouse» en est le doute qui s'est emparé de ces milieux quant aux intentions du Président en la matière et que renforce l'énigmatique silence que celui-ci observe alors que s'égrènent les mois de son dernier mandat. Etant dans l'ignorance absolue de ce qui «se trame» dans les hautes sphères de décision, ils sont tout comme le reste des citoyens à rechercher l'information qui pourrait éclairer leur lanterne. Mais en fait d'information, il n'y a que des rumeurs, lesquelles, à leur grand dam, propagent l'opinion que le scénario à la mise en oeuvre duquel ils se sont mobilisés aurait été remisé dans les tiroirs. Il n'y a pas pire situation pour ces milieux, dont toute la «science politique» et «l'engagement» consistent à ne pas «rater le coche», que celle où ils sont présentement plongés, faute de savoir avec certitude vers qui faire allégeance. Aussi n'est-il pas étonnant d'entendre les mêmes acteurs, qui récemment chauffaient le tambour dans la campagne en faveur d'un troisième mandat présidentiel, se faire plus circonspects sur la question et admettre qu'il y a des incertitudes quant à la faisabilité de cet objectif électoral. Chez certains, au FLN en particulier, le désarroi, déjà nourri par «l'incompréhensible» mutisme de Bouteflika, s'est amplifié du choc des émeutes à répétition qui secouent le pays et dont ils font la lecture qu'elles sont le produit d'une manipulation politique cherchant à plonger le pays dans une situation à l'identique de celle survenue un certain 5 octobre 1988. Les «FLNistes», traumatisés par les retombées que cet événement a eues pour leur parti, redoutent selon leur grille de lecture qu'il fasse à nouveau les frais d'une répétition du genre. D'aucuns en sont à fustiger le secrétaire général du parti Abdelaziz Belkhadem, coupable à leurs yeux d'avoir engagé le parti dans le «grand jeu» de l'élection présidentielle en totale méconnaissance des rapports de force en présence. Cet état d'esprit traduit leur peur panique de se retrouver dans le mauvais camp. D'où le paradoxe que ce sont des «partisans inconditionnels» d'un troisième mandat présidentiel qui sont devenus les amplificateurs des rumeurs accréditant le renoncement à une telle perspective. Faute de savoir où «va le vent» exactement, ils se mettent ainsi en situation de pouvoir, le moment venu, justifier le revirement que leur imposera l'évolution des événements. Que le pays soit plombé par les incertitudes planant sur son proche avenir n'est pas ce qui les interpelle. Pour eux, tout se résume à être dans le cortège des gagnants.
Quotidien d'Oran
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