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Dégâts et pillages lors des émeutes: Qui payera la facture ?

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  • Dégâts et pillages lors des émeutes: Qui payera la facture ?

    Qui paiera les dégâts matériels occasionnés lors des journées d'émeutes qu'a connues Oran la semaine dernière ?
    C'est la question que se posent de nombreux commerçants dont les biens ont été saccagés et leurs marchandises pillées.

    Certains vont même jusqu'à affirmer, se basant sur de simples rumeurs, qu'ils seront pris en charge par la collectivité locale. A ce sujet, un élu affirme que cette option n'a jamais été évoquée à l'hôtel de ville et que l'APC d'Oran a du pain sur la planche pour réhabiliter ses propres équipements dégradés.

    A rappeler que pour la réfection des biens publics endommagés, le wali d'Oran a tranché en décidant de dégager une enveloppe financière à partir des financements accordés pour les différents projets inscrits. La réparation des préjudices occasionnés aux particuliers est une autre paire de manches.

    Ainsi, un commerçant sis à l'avenue de Choupot et spécialisé dans la vente de vêtements hommes déclare que son «magasin a été ciblé par une bande de jeunes qui, après avoir défoncé le rideau en lames métalliques, se sont introduits à l'intérieur pour emporter avec eux tout ce qui leur est tombé sous la main». Le magasin a été pillé en quelques minutes et aujourd'hui, ce même commerçant se retrouve dans une situation difficile. Il n'est pas près de reprendre son activité.

    A Maraval, une agence de la Société Générale Algérie (SGA) a subi des dégâts. Selon le sous-directeur régional de cette banque, la fermeture de l'agence durera une dizaine de jours et pour ne pas pénaliser les clients, ces derniers pourront s'orienter vers les autres agences pour accomplir les différentes opérations. Questionné sur l'assurance des biens, notre interlocuteur avance qu'aussi bien la structure que les différents équipements sont totalement assurés et leur indemnisation ne dépend que de l'expertise qui se fera incessamment.

    Une autre entreprise, Mobilink, l'opérateur du réseau Oria de publiphones, qui a également été la cible des actes de violence avec des dizaines d'équipements endommagés qui devront être réparés où dans la plupart des cas remplacés. L'entreprise devra débourser une importante somme d'argent pour les remettre en service en plus du préjudice financier engendré par leur non-fonctionnement. Selon la juriste de cette entreprise activant en collaboration avec Algérie Télécom, tous les équipements sont assurés et son entreprise devra être indemnisée après l'évaluation des dégâts.

    Pour plusieurs commerçants touchés par les actes de vandalisme et de pillage, la question de l'assurance des biens matériels se pose en termes de leur évaluation. Ils sont unanimes pour affirmer qu'ils sont parfois dans l'impossibilité de justifier par des factures la marchandise dont ils disposent du fait que même leurs fournisseurs ne jouent pas toujours franc jeu. Du coup, ils n'ont d'autre alternative que de renforcer les différents accès à leurs magasins et de placer des alarmes de dissuasion.

    Du côté des assureurs publics et privés, on déplore l'absence de la culture d'assurance. Les citoyens ne souscrivant généralement que pour les polices d'assurances couvrant la responsabilité civile (RC). «Cette situation a fait qu'aujourd'hui, la participation du secteur des assurances dans le produit intérieur brut (PIB) ne représente que moins de 1 % en Algérie, alors qu'il atteint en Tunisie 3 et au Maroc près de 5», nous a précisé Salim Aït Mehdi, directeur régional de la compagnie d'assurance et de réassurance Trust Algeria. A titre illustratif, citons l'assurance CAT-NAT (catastrophe naturelle), rendue «obligatoire», après le séisme du 21 mai 2003 qui a ébranlé la région Centre du pays. Aujourd'hui, à l'exception de ceux qui souscrivent à cette assurance pour l'obtention du registre du commerce ou lors d'une transaction immobilière, une majorité ne semble nullement se soucier des risques encourus. L'assurance automobile constitue le gros de l'activité de la majorité des compagnies d'assurances.

    Un responsable d'une compagnie publique relève qu'il faudrait faire de l'assurance des biens, aussi bien en cas de catastrophe naturelle qu'en cas de vol, notamment dans un pays où l'émeute est généralement suivie d'actes de pillage, une obligation.

    - Le Quotidien d'Oran

  • #2
    Moha

    La facture a pour motif gouvernement dehors!!!!! c'est peut être au destinataire de payer.

    Commentaire

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