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Les navires-prisons secrets des Etats-Unis

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  • Les navires-prisons secrets des Etats-Unis

    Une ONG britannique accuse Washington de détenir dans des "prisons flottantes" des suspects arrêtés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le Royaume-Uni est également impliqué pour avoir permis le stationnement de ces navires dans ses eaux territoriales.

    L'existence des navires-prisons avait déjà été révélée par diverses sources, allant des déclarations de militaires américains au Conseil de l'Europe, en passant par les commissions parlementaires et les témoignages d'anciens prisonniers. Le président Bush avait annoncé en 2006 la fin de cette pratique. Or, selon le rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme Reprieve [ONG britannique qui offre une représentation légale aux prisonniers dont les droits sont ignorés. Les avocats de Reprieve sont particulièrement actifs aux Etats-Unis], depuis la fin 2006, plus de 200 prisonniers auraient été transférés vers des pays peu regardants en matière de droits de l'homme.

    Les Etats-Unis auraient utilisé 17 navires comme "prisons flottantes" depuis 2001, affirme Reprieve. Les prisonniers seraient interrogés à bord, avant d'être conduits dans d'autres lieux de détention, généralement secrets, affirme l'organisation.

    L'"USS Bataan" et l'"USS Peleliu" auraient servi de prisons navales et quinze autres bateaux sont soupçonnés d'avoir opéré au large du territoire britannique de Diego Garcia, dans l'océan Indien, qui sert de base militaire aux armées britanniques et américaines.

    Reprieve s'interroge notamment sur les activités de l'"USS Ashland", début 2007, au large de la Somalie. Le navire aurait mené des opérations de sécurité maritime destinées à capturer des terroristes d'Al-Qaida. A cette époque, les forces somaliennes, kenyanes et éthiopiennes avaient procédé à de nombreuses arrestations, dans le cadre d'une opération systématique comprenant des interrogatoires réguliers par des individus dont on pense qu'ils appartenaient au FBI et à la CIA. Ainsi, pas moins d'une centaine de personnes auraient "disparu" dans des prisons, notamment au Kenya, en Somalie, en Ethiopie, à Djibouti et dans la baie de Guantanamo.

    L'étude de Reprieve contient le récit d'un prisonnier libéré de Guantanamo auquel un codétenu a raconté son séjour en détention dans un porte-hélicoptères d'assaut. "Ils ont choisi des bateaux pour que leurs agissements se passent le plus loin possible des regards indiscrets des médias et des avocats, affirme Clive Stafford Smith, directeur juridique de Reprieve. Nous finirons par rétablir ces prisonniers fantômes dans leurs droits."

    Les autorités américaines reconnaissent qu'elles détiennent au moins 26 000 personnes dans des prisons secrètes, et, d'après certaines informations, près de 80 000 individus seraient passés "par ce système" depuis 2001. Mais selon les déclarations faites au Guardian par le porte-parole de la marine américaine, le commandant Jeffrey Gordon, "il n'y a pas de centres de détention dans les bateaux de la marine américaine". Toutefois, a-t-il ajouté, il est notoire que certains individus ont été embarqués dans des bateaux pendant les premiers jours de leur détention. Il s'est refusé à tout commentaire sur les informations selon lesquelles des vaisseaux de la marine américaine, stationnés non loin de Diego Garcia ou dans l'archipel même, auraient servi de "bateaux-prisons".

    Le ministère des Affaires étrangères britannique a de son côté rappelé la déclaration faite par son ministre, David Miliband, devant les députés en février dernier. Le chef du Foreign Office avait alors reconnu que, malgré les démentis antérieurs, des avions américains auraient atterri à Diego Garcia pour y effectuer des "transferts exceptionnels". Il aurait, affirme-t-il, demandé à son personnel de lui dresser une liste de tous les vols sur lesquels de tels transferts auraient été réalisés. La CIA aurait également possédé des lieux de détention secrets en Thaïlande, en Afghanistan, en Pologne et en Roumanie.

    En outre, de nombreux prisonniers ont été "exceptionnellement transférés" à des alliés des Etats-Unis et auraient été torturés dans des prisons secrètes, dans des pays comme la Syrie, la Jordanie, le Maroc et l'Egypte.

    - Courier International

  • #2
    S'il s'agit de terroristes de tout acabit et de bandits, suis pas contre qu'ils soient en pleine mer. Comme ça, ils risquent moins de s'évader. Je trouve que le monde actuel est très sensible au sort des criminels. Beaucoup moins du sort de leurs victimes.

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