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    Trinquons
    par El-Guellil

    Primus tempus. Le printemps. La lune est rousse. Il fait chaud quelque part. Un vent souffle. Il remue les tours. Tour à tour, de grosses légumes chutent en vrille. Juin, au ministère de la Justice, milléffate et mille « haffatte », des dossiers font la chaîne. Juin, le vent se déchaîne, sa main arrache les chênes du sein des monts de la magouille, où ils vieillissent depuis des dizaines de juin. Juin, la farce a trop duré. Juin, la farce trop sucrée du gâteau a gâté les gâteux et provoqué l’hyperglycémie chez les âmes gangrenées.
    Juin, faut-il amputer pour qu’éclosent les bourgeons du printemps démocratique?
    Juin, l’importequoition étouffe les ports, la corruption fermente, on ne sait pas ce qui se fomente.
    Juin, que ceux qui se sont servis, ceux qui ont envahi mon songe, ton songe de mensonges, doivent rembourser le beurre, et demander pardon à la crémière.
    Ce juin n’est pas le mois des fleurs. Aucune fleur ne leur sera faite. Aucune fleur ne sera de la fête. Juin l’enfant est né embêté, on lui parle déjà de troisième mandat lui, dont le père attend le seul mandat, sa pension de retraite. Juin le 19 est historique mais muet car sans témoignages vrais.
    Juin ne sera juin que lorsque l’histoire, la vraie, sera écrite. Juin ne sera juin que lorsque le peuple redeviendra patron de ce pays transformé en société de « joints » qui arrivent par tonnes grâce à un pays frère qui nous adore sans frontières. En attendant un meilleur Juin, ce juin nous annonce une bonne nouvelle. Le conservatoire d’Oran va rouvrir ses portes et, pour une fois, c’est un vrai musicien, un grand artiste maestro de la modestie qui sera à sa tête. Alors joins ton verre au mien et chantons en choeur, de tout coeur la poésie de l’espoir. Do comme Dodds, clarinettiste américain pionnier du Jazz en Nouvelle Orléans. Ré comme réforme, celle qui aboutit. Mi comme Mimouni, afin que le fleuve ne soit plus détourné. Fa comme « faqou » la médiocrité n’a plus sa place. Sol que fouleront des enfants dignes, la tête haute. La comme Laribi seul algérien membre du Congrès international des accordeurs de piano. La comme notre « la » dialectal qui refuse la compromission. Si ne sera plus conditionnel. Il remplacera Oui, mais pas béni «ouioui».
    Quotidien d'Oran.
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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