ANKARA (Reuters) - La Cour constitutionnelle turque a annulé la réforme autorisant le port du foulard islamique dans les universités, infligeant un sérieux revers au Parti pour la justice et le développement (AKP) au pouvoir, déjà menacé de dissolution pour atteinte au principe de laïcité.
Accusé de menées anti-laïques, le parti d'inspiration islamiste du Premier ministre Tayyip Erdogan pourrait disparaître dans les prochains mois, et près de 70 de ses membres pourraient se voir interdire l'accès à des activités politiques pour une durée de cinq ans.
Le rejet par la plus haute instance judiciaire du pays de cette réforme du foulard, par neuf voix contre deux, est donc un nouveau coup porté à l'AKP, dont certains observateurs estiment que l'hypothèse d'une dissolution devient de plus en plus crédible.
"Ceci garantit l'interdiction du parti. Je ne pense pas qu'on puisse parler de quelconque accalmie avant le chaos total", affirme un professeur de sciences politiques à l'université Bahcesehir d'Istanbul, Cengiz Aktar.
La Cour constitutionnelle a jugé que le projet de loi présenté par l'AKP entrait en contradiction avec trois articles de la constitution turque, dont l'un d'entre eux spécifie que la Turquie est une république laïque.
Le désaveu de cette réforme sonne comme une victoire pour l'opposition, qui accuse le parti d'Erdogan de suivre un agenda secret dans le but d'introduire un système de lois islamiques.
L'AKP a toujours réfuté ces allégations, et met en avant son bilan en matière de réformes sociales, ainsi que sa volonté affichée ces dernières années d'adhérer à l'Union européenne.
Le vice-Premier ministre Cemil Cicek a déclaré, selon CNN Türk, qu'il ne ferait pas de commentaire avant d'avoir lu le jugement en détail. "Nous devons connaître les arguments justifiant cette décision", a déclaré Cicek, qui est également le porte-parole du gouvernement.
Le président du groupe parlementaire de l'AKP, Bekir Bozdag, a estimé de son côté que la Cour avait "outrepassé ses pouvoirs", ajoutant que pour lui, cette décision était "contraire à la constitution".
Le camp laïque, avec à sa pointe l'armée, les juges et les recteurs d'université, a salué l'abandon de cette réforme.
"Si la Turquie est un Etat démocratique, laïque, nous devons respecter les décisions (de la Cour constitutionnelle)", a déclaré le général Yasar Buyukanit.
Accusé de menées anti-laïques, le parti d'inspiration islamiste du Premier ministre Tayyip Erdogan pourrait disparaître dans les prochains mois, et près de 70 de ses membres pourraient se voir interdire l'accès à des activités politiques pour une durée de cinq ans.
Le rejet par la plus haute instance judiciaire du pays de cette réforme du foulard, par neuf voix contre deux, est donc un nouveau coup porté à l'AKP, dont certains observateurs estiment que l'hypothèse d'une dissolution devient de plus en plus crédible.
"Ceci garantit l'interdiction du parti. Je ne pense pas qu'on puisse parler de quelconque accalmie avant le chaos total", affirme un professeur de sciences politiques à l'université Bahcesehir d'Istanbul, Cengiz Aktar.
La Cour constitutionnelle a jugé que le projet de loi présenté par l'AKP entrait en contradiction avec trois articles de la constitution turque, dont l'un d'entre eux spécifie que la Turquie est une république laïque.
Le désaveu de cette réforme sonne comme une victoire pour l'opposition, qui accuse le parti d'Erdogan de suivre un agenda secret dans le but d'introduire un système de lois islamiques.
L'AKP a toujours réfuté ces allégations, et met en avant son bilan en matière de réformes sociales, ainsi que sa volonté affichée ces dernières années d'adhérer à l'Union européenne.
Le vice-Premier ministre Cemil Cicek a déclaré, selon CNN Türk, qu'il ne ferait pas de commentaire avant d'avoir lu le jugement en détail. "Nous devons connaître les arguments justifiant cette décision", a déclaré Cicek, qui est également le porte-parole du gouvernement.
Le président du groupe parlementaire de l'AKP, Bekir Bozdag, a estimé de son côté que la Cour avait "outrepassé ses pouvoirs", ajoutant que pour lui, cette décision était "contraire à la constitution".
Le camp laïque, avec à sa pointe l'armée, les juges et les recteurs d'université, a salué l'abandon de cette réforme.
"Si la Turquie est un Etat démocratique, laïque, nous devons respecter les décisions (de la Cour constitutionnelle)", a déclaré le général Yasar Buyukanit.
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