Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Russie veut une réforme des accords de sécurité en Europe

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Russie veut une réforme des accords de sécurité en Europe

    Le président russe Dmitri Medvedev a proposé jeudi à Berlin un nouveau pacte de sécurité en Europe, pour remplacer les structures existantes, et d'associer les Européens à la gestion des pipelines qui les approvisionnent depuis la Russie.

    Jusque-là resté dans l'ombre de son prédécesseur Vladimir Poutine, M. Medvedev, qui faisait sa première visite en Occident depuis sa prise de fonction le 7 mai, a esquissé de nouvelles propositions diplomatiques, sans les détailler.

    Après s'être inquiété du manque de compréhension et de prévisibilité dans les relations entre la Russie et l'Occident sur les questions de défense, il a proposé dans un discours de politique étrangère "un accord juridiquement contraignant sur la sécurité européenne".

    Objectifs: mettre de côté les "réflexions de blocs" héritées de la guerre froide, réduire "les problèmes de contrôle sur les armements en Europe" et les dépenses militaires, pour se concentrer sur des "défis" comme "l'immigration illégale, le changement climatique et la pauvreté".

    "L'atlantisme comme seul principe historique est révolu", a-t-il déclaré dans un discours de politique étrangère prononcé devant un millier de membres de la société civile.

    Il avait auparavant énuméré devant la presse les sujets de désaccords entre Moscou et l'Occident: bouclier antimissile américain, traité sur les forces conventionnelles en Europe, élargissement de l'Otan.

    Dans son discours, il a averti qu'un élargissement de l'Otan vers l'Est "saperait" les relations de Moscou avec les autres pays européens, "de manière radicale" et "pour longtemps".

    Au cours de sa conférence de presse avec la chancelière Angela Merkel, M. Medvedev, qui a recueilli des assurances allemandes de soutien et de renforcement des relations bilatérales, en particulier économiques, était tout sourire.

    Sur le volet économique, M. Medvedev a proposé la création de "consortiums internationaux" chargés des "pipelines de transit" en Europe, auxquels participeraient des sociétés de Russie, de l'Union européenne et des pays de transit.

    Cette proposition ancrerait la "dépendance mutuelle dont on parle en Europe et dans le monde", a-t-il souligné, alors que l'Europe s'inquiète de son extrême dépendance aux hydrocarbures russes, qui sont transportés par des pipelines en grande partie contrôlés par la Russie.

    Sur le plan des droits de l'homme et des libertés, des sujets abordés par Mme Merkel, il s'est en revanche montré très ferme, en rejetant les critiques et en affichant la souveraineté russe.

    Il a repoussé les démarches diplomatiques allemandes pour faciliter la libération de l'ancien PDG du groupe pétrolier Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, emprisonné en Sibérie pour fraude fiscale.

    Mme Merkel avait abordé le sujet. "Les questions relatives à l'exécution des peines et les questions de grâce ne doivent pas faire l'objet de négociations interétatiques", a tranché M. Medvedev.

    La chancelière allemande a, elle, usé d'un ton conciliant et optimiste.

    Son gouvernement place beaucoup d'espoirs en Medvedev, après la relation épineuse des dernières années avec Poutine.

    Mme Merkel a plaidé pour que la Russie soit associée au prochain sommet de l'Otan, en 2009 à la frontière franco-allemande.

    Elle a promis de se faire l'avocate du gazoduc sous la Baltique destiné à alimenter l'Europe en gaz naturel russe, "un instrument de coopération" qui est selon elle "dans l'intérêt" de beaucoup de pays.

    Saluant le côté "fiable" du partenaire russe, elle a espéré qu'un accord de partenariat stratégique UE-Russie serait "rapidement" conclu.

    Elle s'est bien gardée "d'évaluer" M. Medvedev: il est en fonction depuis trop peu de temps, a-t-elle dit. Mais il est clair que "nous avons fait un pas en avant".

    source : AFP
Chargement...
X