Des dizaines de personnes se recueillent sur la tombe d'Henri Maillot "[Aps 5/6/08] ALGER - Des dizaines de personnes se sont recueillies jeudi à Alger sur la tombe d'Henri Maillot pour commémorer le 52ème anniversaire de la mort, au maquis, du militant de la cause nationale. Henri Maillot a été tué le 5 juin 1956 dans une embuscade tendue par les supplétifs (harkis) de l'armée française, menés par le Bachagha Boualem, dans la région d'El Karimia (Chlef). A bord d'un camion chargé d'armes et de munitions, l'aspirant Maillot avait déserté, quelques mois plus tôt, l'armée française pour rejoindre les rangs de l'ALN (Armée de libération nationale) dans la wilaya IV.
Comme chaque année, depuis le transfert en 1963 des ses cendres au cimetière chrétien de Diar es-Saâda, près de son quartier natal (Clos Salembier-El Madania), d'anciens maquisards, d'anciens condamnés à mort de citoyens et habitants du quartier, se sont rassemblées autour de Mme Yvette Maillot, sa s£ur, pour rendre hommage à "l'enfant du Clos (Salembier)", mort les armes à la main pour que vive l'Algérie indépendante.
Parmi les présents, Mustapha Saâdoune, ex-officier de l'ALN et dernier rescapé en vie du groupe Maillot, accroché en 1956 dans le maquis de la wilaya
IV.
Le vieux militant a tenu, à cette occasion, à associer au souvenir de Maillot celui de ces compagnons d'armes tombés avec lui au champ d'honneur,
Zernat, Moussaoui, Hanoune, mais aussi Maurice Laban : "Nous nous devons honorer tous nos chouhada sans distinction", a-t-il dit, ajoutant qu'"il est honteux de faire de ces noms (les Algériens d'origine européenne ayant adhéré à la cause de l'indépendance) un tabou après la conquête de la souveraineté nationale".
Pour sa part, le commandant Hassani de la wilaya IV historique a rappelé à l'assistance que "Mostefa Ben Boulaïd avait pour ami et adjoint le même
Maurice Laban", avant de s'indigner des "tentatives d'occultation" de leurs sacrifices.
Un habitant du quartier a préféré lire à l'assistance la lettre d'Henri Maillot adressée à la presse coloniale qu'il l'avait qualifié d'"aspirant félon" après sa désertion de l'armée française: "Je suis Algérien et comme tous les enfants de ce pays, j'ai répondu à l'appel de la mère patrie", avait-il répliqué, ajoutant : "J'ai conscience en donnant des armes à mes compatriotes que j'agis dans l'intérêt de mon peuple et de mon pays".
"Par cette lettre qui a valeur de "testament", Henri Maillot a rejeté dans un même élan l'ordre colonial, tout en clamant son algérianité", a commenté un des voisins proches des Maillot pour qui "le sacrifice suprême d'Henri se passe de toute polémique"."/FIN.
Comme chaque année, depuis le transfert en 1963 des ses cendres au cimetière chrétien de Diar es-Saâda, près de son quartier natal (Clos Salembier-El Madania), d'anciens maquisards, d'anciens condamnés à mort de citoyens et habitants du quartier, se sont rassemblées autour de Mme Yvette Maillot, sa s£ur, pour rendre hommage à "l'enfant du Clos (Salembier)", mort les armes à la main pour que vive l'Algérie indépendante.
Parmi les présents, Mustapha Saâdoune, ex-officier de l'ALN et dernier rescapé en vie du groupe Maillot, accroché en 1956 dans le maquis de la wilaya
IV.
Le vieux militant a tenu, à cette occasion, à associer au souvenir de Maillot celui de ces compagnons d'armes tombés avec lui au champ d'honneur,
Zernat, Moussaoui, Hanoune, mais aussi Maurice Laban : "Nous nous devons honorer tous nos chouhada sans distinction", a-t-il dit, ajoutant qu'"il est honteux de faire de ces noms (les Algériens d'origine européenne ayant adhéré à la cause de l'indépendance) un tabou après la conquête de la souveraineté nationale".
Pour sa part, le commandant Hassani de la wilaya IV historique a rappelé à l'assistance que "Mostefa Ben Boulaïd avait pour ami et adjoint le même
Maurice Laban", avant de s'indigner des "tentatives d'occultation" de leurs sacrifices.
Un habitant du quartier a préféré lire à l'assistance la lettre d'Henri Maillot adressée à la presse coloniale qu'il l'avait qualifié d'"aspirant félon" après sa désertion de l'armée française: "Je suis Algérien et comme tous les enfants de ce pays, j'ai répondu à l'appel de la mère patrie", avait-il répliqué, ajoutant : "J'ai conscience en donnant des armes à mes compatriotes que j'agis dans l'intérêt de mon peuple et de mon pays".
"Par cette lettre qui a valeur de "testament", Henri Maillot a rejeté dans un même élan l'ordre colonial, tout en clamant son algérianité", a commenté un des voisins proches des Maillot pour qui "le sacrifice suprême d'Henri se passe de toute polémique"."/FIN.
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