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Les enfants de Zinedine Zidane

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  • Les enfants de Zinedine Zidane

    Le football français peut-il survivre ? Oui, répondent... ses enfants, qui sont légion. Ribéry, Benzema, et Nasri sont en Suisse pour le prouver

    Sans aller jusqu'à prétendre que le sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech, un brin nostalgique en ce quarantième anniversaire de Mai 68, a souhaité faire du passé table rase, force est de reconnaître que cela y ressemble fort. En deux ans, entre la Coupe du monde disputée en Allemagne et achevée par les douloureux tirs aux buts en finale contre l'Italie et l'Eurofoot qui débute aujourd'hui, organisé conjointement par la Suisse et l'Autriche, c'est près de la moitié de l'effectif de 2006 qu'il a renouvelé. Très exactement 11 (de quoi monter une équipe entière) joueurs nouveaux. Plus qu'une transition, une rupture.

    Partis, les derniers cadres qui tenaient la maison France depuis la campagne victorieuse inoubliable de 1998. Arrêt désormais définitif pour Fabien Barthez et Vikash Dhorasoo. Mise à l'écart des Landreau, Wiltord, Trezeguet, Silvestre, Givet et autres Saha. Mais, bien sûr, le plus grand vide laissé sur le terrain, vertigineux, abyssal, sidéral, a été créé par l'annonce de la retraite de Zinédine Zidane. Même si son dernier geste sous le maillot bleu, antimatérazzien au possible, a momentanément terni son image, l'ensemble de l'Suvre du génial stratège reste comme sans doute la plus belle contribution au monument du football mondial, juste derrière le dieu vivant Pelé.

    On croyait l'équipe de France orpheline de son prodige ? On la pensait condamnée à refaire ses gammes au début ? Et appelée, tel Sisyphe, à escalader à nouveau la montagne de la hiérarchie mondiale ? Bref, à vivre ce à quoi toute équipe parvenue à l'apogée de son art est contrainte : une inéluctable et plus ou moins longue traversée du désert.

    C'était sans compter avec les enfants de Zidane. Scénario improbable, le football français s'est découvert des talents tout aussi prometteurs que le gamin de Marseille l'était dans les années 90. Porteurs ou non du fameux numéro 10 comme lui, mais aussi comme Platini hier et Kopa avant-hier, ils sont même légion. A différents titres, ils seront trois, retenus par Domenech, à suivre de très près lors de cet Euro 2008. Le confirmé Franck Ribéry, la révélation de l'année Karim Benzema et le petit prodige de demain Samir Nasri.

    Franck Ribéry - Le lutin magique

    Une gueule de corsaire de retour de rudes campagnes, comme l'atteste sa large balafre à la Scarface, toujours prêt à dégainer son sourire aussi franc que désarmant ou à jouer un bon tour, c'est le boute-en-train du football français. Présent par épisodes lors de la Coupe du monde en Allemagne il y a deux ans, Franck Ribéry s'est imposé comme l'incontournable meneur de jeu des Bleus. Une véritable tour de contrôle sur la pelouse des schémas tactiques étudiés au tableau noir.

    Toute construction transite par ses deux pieds magiques. Toute accélération du jeu naît de ce lutin dont on croit à tout moment qu'il va se perdre dans des dribbles impossibles entre trois adversaires, mais dont il ressort invariablement victorieux, la balle comme arrimée à ses crampons.

    Franck n'est sans doute pas un monstre d'esthétisme sur un terrain, dans ses mouvements et déplacements. En revanche, l'efficacité de ses passements de jambes déroutants et de ses dribbles plus dégingandés que chaloupés font des ravages dans toutes les défenses appelées à se frotter à lui. Ses adversaires l'ont longtemps craint. C'est aujourd'hui du respect qu'ils lui témoignent, signe du chemin parcouru. Son transfert de l'OM au légendaire Bayern de Munich, l'an dernier, est encore plus éloquent. Quittant la cour des grands pour celle des très grands, Ribéry n'a mis ni une saison, ni un mois, ni même un match pour s'adapter à son nouveau club, à son style de jeu et à un championnat allemand bien plus exigeant que celui de France. En neuf mois, Franck s'est mis dans la poche un titre de champion, une Coupe d'Allemagne et le public de Munich et du pays tout entier. Une incroyable Ribérymania qui lui a valu d'être rebaptisé comme le nouveau Kaiser Franck (empereur) en hommage et référence au Kaiser Franz (Beckenbauer), inamovible dieu vivant du ballon rond outre-Rhin.

    Adoubé par un Zinédine Zidane protecteur en 2006 ce qui n'est sans doute pas étranger à sa conversion à l'islam et à l'adoption de « Bilal » comme second prénom , Franck Ribéry a parfaitement revêtu l'habit de lumière du maestro. Il a tout l'Euro devant lui pour exécuter sa partition.

    Karim Benzema - Le cocktail parfait



    Par son gabarit athlétique impressionnant (1,83 m), Karim est, des trois, celui qui ressemble le plus à Zidane. Mais aussi parce qu'ils partagent les mêmes origines kabyles (l'Algérie se fera d'ailleurs devancer par Domenech pour une première sélection nationale).

    En revanche, sur le terrain, Karim Benzema évolue dans un registre différent. On serait même tenté de dire que le gamin, qui a fait toutes ses classes dès l'âge de 9 ans à l'Olympique Lyonnais, est Zidane... plus un petit quelque chose. Ou un Platini avec... Ou encore qu'il y a du Thierry Henry mais que... En fait, Karim est la synthèse vivante de ces trois joueurs et possède à la fois la vision du jeu exemplaire que possédait Michel Platini, la technique sans faille, irréprochable, de Zinédine Zidane et le sens du but, la vitesse et la force de percussion du buteur Thierry Henry. C'est dire les promesses entretenues par ce garçon qui n'a pas encore fêté ses 21 printemps.

    Benzema a littéralement explosé cette saison à Lyon, étant pour beaucoup dans le septième titre de champion de France décroché d'affilée par Lyon et le doublé Coupe-championnat de cette saison. Tout comme son match référence contre les Rangers de Glasgow (3-0), en décembre dernier, avait permis à Lyon de poursuivre son aventure en Ligue des champions.

    Un parcours qui, renforcé par ses prestations lors des matchs de préparations pour cet Euro, vient de le propulser du banc des remplaçants à une place de moins en moins discutable de titulaire du 11 de départ. Son entente et sa complicité sur le terrain avec Franck Ribéry n'ont échappé à personne. Et sans doute pas à un Domenech tout heureux de cet apport dans le domaine de la force de frappe tricolore. Pour cet attaquant complet, sacré meilleur buteur du championnat et élu meilleur joueur de la saison, l'Euro tombe à pic. L'heure est venue. La moindre des choses... au pays de l'horlogerie.



    Samir Nasri - Le Petit Prince



    C'est l'invité de dernière minute. On attendait Hatem Ben Arfa dans le rôle de Grouchy, Nasri est arrivé comme Blücher. La sélection du Marseillais aux dépens du Lyonnais est sans doute moins historique mais elle cerne parfaitement les exigences du football moderne. Appelés à se départager lors du match de préparation contre l'Equateur à Grenoble (0-0), les deux étoiles montantes (ce n'est que partie remise pour Ben Arfa) ont rendu des copies assez proches, à cette petite différence près : là où Nasri s'est mis au service du collectif, de l'équipe, Ben Arfa a étalé aux yeux de tous les facettes de son talent d'artiste indiscutable, indiscuté... mais improductif au-delà du plaisir procuré à l'Sil. Ben Arfa, Benzema, Ribéry, Samir les connaît parfaitement. Pour avoir fréquenté les deux premiers en équipe de France des moins de 17 ans (ils seront champions d'Europe en 2005) et côtoyé le troisième à l'OM, avant son départ du Stade Vélodrome pour le Bayern de Munich.

    Samir Nasri, le moins médiatique, mais cependant peut-être le plus talentueux de tous, n'a d'ailleurs pas attendu ses 20 ans pour faire sa première apparition en équipe de France A (28 mars 2007, France-Autriche en amical). Mieux : il marque son premier but lors de son deuxième match officiel, disputé contre la Géorgie. En 2007, à guère plus de 20 ans, il fête déjà son 100e match en Ligue 1. Une année de feu qui le voit recevoir le trophée du meilleur espoir, des mains et c'est tout un symbole d'un autre illustre Marseillais, Zinédine Zidane. Cette année, la vision du jeu du « Petit Prince », comme on le surnomme au Vélodrome, et son apport comme milieu de terrain offensif ont largement contribué à la troisième place finale décrochée en championnat par l'OM.

    Pour Samir Nasri, l'Euro 2008 devrait davantage servir de temps d'apprentissage que de tremplin.

    Pour lui comme pour Ribéry, Benzema, l'inattendu Gomis et tous les Ben Arfa qui sonnent à la porte du club France, les grandes manSuvres auront lieu lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. En attendant, cet Euro 2008 arrive à point pour admirer, dans leurs premiers pas sans lui, les enfants de Zidane.

    Le Figaro Pierre Fliecx
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo

  • #2
    Adoubé par un Zinédine Zidane protecteur en 2006 ce qui n'est sans doute pas étranger à sa conversion à l'islam et à l'adoption de « Bilal »

    Encore un exemple de "journalisme français" dans toute sa splendeur, Ribery s'est converti en 2005, source wikipedia, soit avant sa rencontre avec Zidane.
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo

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    • #3
      Adoubé par un Zinédine Zidane protecteur en 2006 ce qui n'est sans doute pas étranger à sa conversion à l'islam et à l'adoption de « Bilal » comme second prénom
      Tres subtile

      Sauf que sa conversion s'est faite apres avoir rencontrer Wahiba et son mariage avec celle-ci quand il jouait au fin fond du championnat national a Brest
      ?

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      • #4
        ses enfants ont beaucoup de chance d etre l enfant de quelqu un comme zidane il en a trois c est bien ca
        Chaque pétales de cette rose correspond à tout l'amour qui nous unit depuis le premier jour . Donc il ne pourra à jamais se fâner.

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        • #5
          Adoubé par un Zinédine Zidane protecteur en 2006 ce qui n'est sans doute pas étranger à sa conversion à l'islam et à l'adoption de « Bilal » comme second prénom
          Même remarque : commentaire pitoyable du journaliste du Figaro !

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