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Ne pas avoir peur de la fin du pétrole.

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  • Ne pas avoir peur de la fin du pétrole.

    Pour les hydrocarbures, c’est le début de la fin ! Ce que les experts appellent le « peak-oil », c’est-à-dire le moment où l’humanité aura consommé plus de la moitié des réserves connues de pétrole et de gaz, s’approche à grands pas. Et il est même sans doute derrière nous, car pays producteurs et compagnies nous mentent allégrement sur leurs réserves : c’est pour eux une façon d’améliorer leur bilan financier… En tout cas, d’ores et déjà, les nouvelles découvertes sont moindres que la production annuelle d’équivalent pétrole. Les stocks sous terre se réduisent d’année en année.

    Cette affirmation – qu’on pourra évidemment contester, car l’évaluation des découvertes qui n’ont pas encore été faites est un peu difficile… – est la principale information du dernier ouvrage d’Hubert de Beaufort :
    « Le grand défi du siècle, la fin du pétrole. Quand et pourquoi ? ».
    Nous la partageons.

    Vivre sans pétrole, ou avec moins de pétrole, va nous amener à changer radicalement notre mode de vie et la plupart des procédés industriels en usage. C’est certain. Dans quel délai ? Très vite, si les prix continuent à monter comme ils l’ont fait depuis un an. Moins vite si la fièvre spéculative retombe. Or, il est toujours très hasardeux de faire des prévisions sur les prix. Aujourd’hui, ils sont à la hausse. Mais une récession sérieuse les ferait baisser. On peut même parier que l’annonce d’une relance généralisée des programmes de nucléaire civil aurait un impact immédiat à la baisse sur les prix du pétrole. Une telle annonce serait logique si les États et les compagnies productrices n’étaient pas les otages du politiquement correct du soi-disant écologisme doctrinaire ambiant.

    De toutes les manières, le troisième choc pétrolier, en cours, sera rude. Faut-il s’en inquiéter, sera-ce une forme d’apocalypse ?
    Nous ne le pensons pas.

    Pour des raisons qui tiennent en premier lieu à la nature humaine. L’homme est doté d’une capacité sans limite à supporter les chocs. Il sait s’adapter à toutes les situations. Il saura vivre sans pétrole, comme il a su vivre avec. Il y a déjà des alternatives à presque tous les usages des hydrocarbures. Les dernières gouttes de l’or noir seront peut-être réservées à la chimie fine, à l’industrie pharmaceutique, mais même ces usages-là trouveront des alternatives, végétales ou de synthèse.
    N’ayons pas peur !

    Regardons en face les conséquences du pétrole rare. Rare ne veut pas dire plus cher. Et quand bien même, pour un temps, rareté rimerait avec cherté, nous nous adapterons.

    Prenons l’exemple de la pêche industrielle. Elle n’existait pour ainsi dire pas voici 80 ans. Le prix du gazole entre pour plus de 50 % dans le prix de revient du poisson débarqué à quai. Dans ces conditions, on épuise une ressource naturelle autrement plus importante pour la biodiversité que celle du pétrole. Moins de pêche industrielle sera un bienfait pour la préservation de la nature et du milieu marin.

    Prenons les exemples du chauffage, des habitations, de l’éclairage des villes ou de l’énergie dont nos usines ont besoin. Tous peuvent se passer du pétrole. Au moins dans la proportion de 80 % de ce qu’ils consomment aujourd’hui.

    La question n’est donc pas d’ordre physique. Toutes les solutions techniques existent et ne feront que se développer. Elle se situe, comme toujours, en termes de marché et de prix.

    Les bonnes politiques à mettre en œuvre se nomment innovation et liberté d’entreprendre. Les pouvoirs publics ont un rôle à jouer : en favorisant les nécessaires mutations, en évitant de les décourager.

    Ils disposent, de fait, principalement de l’arme de la fiscalité. Jusqu’à présent, ils ont cru judicieux de surtaxer l’énergie. Non pas pour l’économiser, mais pour remplir leurs caisses. C’est si vrai qu’ils envisagent de la détaxer, quand il faudrait faire le contraire, pour l’économiser, quand routiers, agriculteurs et pêcheurs se coalisent pour exiger qu’on les subventionne !

    La super-taxation du pétrole n’était supportable qu’aussi longtemps que les hydrocarbures bénéficiaient d’un monopole énergétique de fait. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et cela ne doit plus l’être. Il faut revenir à une neutralité de la fiscalité énergétique. C’est la condition du développement de toutes les alternatives aux énergies fossiles. De la même manière que les subventions à l’agriculture font mourir de faim les paysans d’Afrique, la taxation des produits pétroliers bride le développement des énergies alternatives.

    Vivre sans pétrole, ou avec moins de pétrole, poserait moins de problèmes si l’État n’était pas le principal obstacle à une mutation nécessaire et sans doute salutaire.


    Par Dumait Alain.
    Sources : les4vérités.com



    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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