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L'union europeenne redoute un cauchemar Irlandais.

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  • L'union europeenne redoute un cauchemar Irlandais.

    Le scénario de cauchemar que redoutaient les dirigeants européens est en train de se concrétiser : selon un sondage paru vendredi dans le quotidien Irish Times, le non fait désormais la course en tête en Irlande à moins d’une semaine du référendum sur le traité de Lisbonne. Alors que l’Union croyait être enfin sortie de la crise où l’avait plongé le double non franco-néerlandais de 2005, elle risque d’être à nouveau bloquée par un pays de 4 millions d’habitants, le seul à procéder à la ratification par voie référendaire, ses vingt-six partenaires ayant choisi la voie parlementaire, infiniment moins risquée.


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    Or, il faut que l’ensemble des 27 Etats membres ratifient le traité de Lisbonne pour qu’il puisse entrer en vigueur. Alors que le oui était jusque-là donné gagnant, le non réunit désormais 35 % des voix contre 30 % au oui et 28 % d’indécis. La dynamique semble difficile à enrayer, les indécis basculant majoritairement dans le camp du non. La majorité des partisans irlandais du non justifient leur futur vote par le fait qu’ils ne comprennent pas le traité de Lisbonne et les raisons pour lesquelles ils devraient voter en sa faveur. L’un des slogans le plus souvent employé en Irlande contre ce texte qui remplace la défunte Constitution européenne a donc fait mouche : «If you don’t know,vote no !» (Si vous ne savez pas, votez non!»)
    Le Premier ministre irlandais, Brian Cowen, a accusé le camp du non de mener une «campagne de peur». «Il n’y a rien à craindre dans ce traité», a-t-il affirmé dans un entretien au Irish Independent.
    A Bruxelles, on ne désespère pas d’un retournement de situation. D’autant que le Royaune-Uni doit achever sa procédure de ratification le 11 juin, jour du vote par la Chambre des Lords, soit la veille du référendum irlandais. Les Irlandais y réfléchiront peut-être à deux fois avant de s’isoler. Mais on n’ose pas faire la moindre déclaration de peur de renforcer la dynamique d’un non qu’on comprend d’autant moins que l’Irlande doit la plus grande partie de sa richesse à l’Union.
    A Paris, on croise aussi les doigts : un non bouleverserait l’agenda de la présidence française de l’Union, qui commence le 1er juillet. Au lieu de faire avancer les projets qui lui tiennent à cœur, comme l’immigration, la France devrait colmater les brèches du bateau européen. Même si le signal politique qui sera envoyé en cas de victoire du non est désastreux - un seul peuple consulté et c’est non… -, les Etats semblent déterminés à aller jusqu’au bout de la procédure de ratification. A la fin de l’année, si 26 Etats ont ratifié, la pression sur l’Irlande sera à son maximum. Dublin n’aurait guère d’autre choix que de faire revoter le traité de Lisbonne ou de se mettre en congé de l’Union.

    Source: Liberation
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