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Les Emirats arabes unis veulent s'offrir des avions Rafale

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    Les Emirats arabes unis ont annoncé jeudi soir qu'ils étudiaient "sérieusement" le remplacement à partir de 2013 de leurs 63 Mirage 2000 français par l'avion de combat multirôle de Dassault. Dans un communiqué publié peu après, le président Nicolas Sarkozy a salué "une bonne nouvelle pour la France". "En cas de signature prochaine de contrat, les premiers appareils pourraient être livrés à partir de 2012", a précisé la présidence française, avertissant toutefois qu'il n'y avait "pas de date fixée ni de négociations commerciales entamées à ce stade". "En tout cas, la piste est sérieuse", a estimé une source proche du dossier au ministère français de la Défense, relevant qu'il est de tradition dans cette région du monde que "l'accord politique précède l'accord commercial". "Ceci est l'illustration que la vente d'avions de combat est un sujet très politique et que sans accord politique on ne peut pas réussir", a également observé vendredi le PDG de Dassault Aviation Charles Edelstenne. A Paris, l'action Dassault Aviation s'envolait de 8% vendredi.

    Un premier succès à l'exportation balayerait la malédiction qui semblait s'être abattue sur le fleuron des avions de chasse français. "Il permettrait à Dassault de rentabiliser ses chaînes de production" consacrées jusqu'à présent à l'unique client de l'avionneur pour le Rafale, l'armée française, qui doit en recevoir 294 exemplaires, observe-t-on au ministère de la Défense. A l'exportation, le Rafale avion a connu des échecs à répétition, notamment dans des pays traditionnellement clients des Etats-Unis, comme la Corée du Sud, les Pays-Bas, Singapour, ou encore en Arabie saoudite, qui lui a préféré l'Eurofighter, commandé à son fournisseur britannique traditionnel. Mais le Maroc, pourtant très lié à la France, lui a également préféré en 2007 le F16 américain.

    Depuis quelques mois le vent semblait commencer à tourner. A la mi-décembre, la France et la Libye s'étaient "données six mois pour négocier" sur les détails du contrat de vente de 14 avions Rafale à Tripoli. Dassault Aviation a annoncé fin janvier qu'il répondrait d'ici début mars à l'appel d'offres de 10,2 milliards de dollars que l'Inde a lancé pour acheter 126 avions de combat. Et d'autres "prospects" sont explorés, comme en Suisse, à la recherche d'un successeur pour ses 54 Tigers, ou en Grèce où Nicolas Sarkozy, accompagné du ministre de la Défense Hervé Morin, effectuait vendredi la première visite d'un chef d'Etat français depuis un quart de siècle.

    Un succès aux Emirats devrait également beaucoup à la patiente construction de relations stratégiques étroites avec la France. Outre leurs Mirage, les Emirats arabes unis avait acquis plus de 400 chars Leclerc auprès de Giat Industries. Les navires français y font une trentaine d'escales par an, l'armée de l'air tricolore y organise deux fois l'an un stage pour les pilotes de chasse français et l'armée de terre 25 exercices annuels avec des échanges d'unités et d'officiers. Mais surtout, les Emirats ont accordé en janvier à la France une base militaire "interarmées" (terre, air, mer) permanente, qui devrait compter de 400 à 500 militaires à compter de 2009.

    source : l'Expansion
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