Les villageois du versant nord de Beni-Yenni, jusqu’à Yatafen, et ceux du versant sud de Larbaâ-Nath-Irathen, jusqu’au territoire de la commune d’Aït-Aggouacha, ont été réveillés en sursaut, ce samedi 7 juin à 5h du matin, par d’intenses bombardements terrestres.
Des bombardements venant du campement de l’armée installé au-dessus de la RN15 menant de Tizi-Ouzou vers Aïn-El-Hammam, et à partir de trois hélicoptères venus à la rescousse, durant plusieurs heures, entre 5h et 8h30, avant le début des épreuves du bac qui se déroulaient dans les lycées proches du théâtre des opérations.
Agissant sur des informations récurrentes indiquant la présence quasi permanente de terroristes dans un vaste triangle géographique situé entre Larbaâ-Nath-Irathen, au nord, Beni- Yenni, au sud, et Aïn-El-Hammam, à l’est, les forces de sécurité se sont déployées au cours de la nuit de vendredi à samedi pour boucler ce secteur sur une dizaine de kilomètres à la ronde, de part et d’autre de l’oued Berekmouche, avant d’entamer le pilonnage terrestre et aérien des lieux où l’on a signalé la présence et les fréquents mouvements terroristes.
Les bombardements, qui ont cessé peu avant 9h du matin à cause des examens du bac, ont repris pour une durée d’une heure, entre 13h et 14h, tandis que des militaires, déposés par des dizaines de camions au cours de la nuit, à Yatafen, et aux alentours de Larbaâ-Nath- Irathen, surveillaient toutes les issues des alentours avant de se lancer à la poursuite des sbires du GSPC affilié à l’organisation criminelle internationale de Ben Laden.
Avant l’offensive terrestre que l’on attendait encore à 14h, lors de notre virée à Beni-Yenni et à Yatafen, des sources non confirmées, sous toute réserve, faisaient état de plusieurs terroristes éliminés. D’autres sources plus proches du terrain des opérations, récusant dans l’immédiat toute espèce de bilan, situent l’opération dans un cadre visant à faire avorter un important rassemblement ayant pour objet soit la préparation d’attentats soit le redéploiement des forces criminelles afin de desserrer l’étau de l’armée et des autres forces de sécurité.
Les criminels d’Al Qaïda au Maghreb islamique ne cessent pas, en effet, de déplacer, sous la pression des forces de l’ordre, leur centre de regroupement de Sidi Ali Bouneb à Mizrana, de ce dernier massif forestier successivement vers ceux de Amjoudh, Beni Ksila, Tamgout, l’Akfadou pour se réfugier, en tout dernier lieu, à Berekmouche, très vaste entendue aux multiples issues et possibilités de fuite en cas d’une opération militaire visant leur écrasement définitif.
De Takhout, point d’aboutissement de l’oued Berekmouche à Aïn-El- Hammam, point de départ de l’oued, où l’on a tué le mois dernier un terroriste originaire d’Aflou, dans la wilaya de Laghouat, et un autre, natif de Draâ- Ben-Khedda, 11 km à l’ouest de Tizi- Ouzou, les abris et les possibilités d’échapper aux tenailles des forces de sécurité ne manquent pas.
C’est une région fortement boisée regorgeant, notamment en cette période de l’année, de moyens de survie à travers d’innombrables sources d’eau et d’arbres fruitiers abandonnés par leurs propriétaires pour cause d’insécurité, et, par-dessus tout, loin de toute surveillance sécuritaire. Entre l’oued, d’une part, les routes nationales, les chemins de wilaya et les agglomérations, il y a des distances et des obstacles qui profitent largement aux criminels d’Al Qaïda au Maghreb islamique tel que baptisé par les acolytes de Ben Laden.
Ce n’est donc pas par pur hasard que les actes criminels, dont le dernier en date, l’assassinat de deux citoyens, le père et le fils, gérants d’un bar aux Ouacifs, qui refusaient de se laisser racketter par un important groupe terroriste, remonte à une dizaine de jours, se multiplient de façon aussi inquiétante. L’opération, a-t-on appris en fin de journée de sources crédibles, se serait soldée par l’encerclement du groupe auteur de l’assassinat, il y a une dizaine de jours, de deux citoyens d’Aït-Toudert, daïra des Ouacifs.
B. T. (Le Soir d'Algérie)
Des bombardements venant du campement de l’armée installé au-dessus de la RN15 menant de Tizi-Ouzou vers Aïn-El-Hammam, et à partir de trois hélicoptères venus à la rescousse, durant plusieurs heures, entre 5h et 8h30, avant le début des épreuves du bac qui se déroulaient dans les lycées proches du théâtre des opérations.
Agissant sur des informations récurrentes indiquant la présence quasi permanente de terroristes dans un vaste triangle géographique situé entre Larbaâ-Nath-Irathen, au nord, Beni- Yenni, au sud, et Aïn-El-Hammam, à l’est, les forces de sécurité se sont déployées au cours de la nuit de vendredi à samedi pour boucler ce secteur sur une dizaine de kilomètres à la ronde, de part et d’autre de l’oued Berekmouche, avant d’entamer le pilonnage terrestre et aérien des lieux où l’on a signalé la présence et les fréquents mouvements terroristes.
Les bombardements, qui ont cessé peu avant 9h du matin à cause des examens du bac, ont repris pour une durée d’une heure, entre 13h et 14h, tandis que des militaires, déposés par des dizaines de camions au cours de la nuit, à Yatafen, et aux alentours de Larbaâ-Nath- Irathen, surveillaient toutes les issues des alentours avant de se lancer à la poursuite des sbires du GSPC affilié à l’organisation criminelle internationale de Ben Laden.
Avant l’offensive terrestre que l’on attendait encore à 14h, lors de notre virée à Beni-Yenni et à Yatafen, des sources non confirmées, sous toute réserve, faisaient état de plusieurs terroristes éliminés. D’autres sources plus proches du terrain des opérations, récusant dans l’immédiat toute espèce de bilan, situent l’opération dans un cadre visant à faire avorter un important rassemblement ayant pour objet soit la préparation d’attentats soit le redéploiement des forces criminelles afin de desserrer l’étau de l’armée et des autres forces de sécurité.
Les criminels d’Al Qaïda au Maghreb islamique ne cessent pas, en effet, de déplacer, sous la pression des forces de l’ordre, leur centre de regroupement de Sidi Ali Bouneb à Mizrana, de ce dernier massif forestier successivement vers ceux de Amjoudh, Beni Ksila, Tamgout, l’Akfadou pour se réfugier, en tout dernier lieu, à Berekmouche, très vaste entendue aux multiples issues et possibilités de fuite en cas d’une opération militaire visant leur écrasement définitif.
De Takhout, point d’aboutissement de l’oued Berekmouche à Aïn-El- Hammam, point de départ de l’oued, où l’on a tué le mois dernier un terroriste originaire d’Aflou, dans la wilaya de Laghouat, et un autre, natif de Draâ- Ben-Khedda, 11 km à l’ouest de Tizi- Ouzou, les abris et les possibilités d’échapper aux tenailles des forces de sécurité ne manquent pas.
C’est une région fortement boisée regorgeant, notamment en cette période de l’année, de moyens de survie à travers d’innombrables sources d’eau et d’arbres fruitiers abandonnés par leurs propriétaires pour cause d’insécurité, et, par-dessus tout, loin de toute surveillance sécuritaire. Entre l’oued, d’une part, les routes nationales, les chemins de wilaya et les agglomérations, il y a des distances et des obstacles qui profitent largement aux criminels d’Al Qaïda au Maghreb islamique tel que baptisé par les acolytes de Ben Laden.
Ce n’est donc pas par pur hasard que les actes criminels, dont le dernier en date, l’assassinat de deux citoyens, le père et le fils, gérants d’un bar aux Ouacifs, qui refusaient de se laisser racketter par un important groupe terroriste, remonte à une dizaine de jours, se multiplient de façon aussi inquiétante. L’opération, a-t-on appris en fin de journée de sources crédibles, se serait soldée par l’encerclement du groupe auteur de l’assassinat, il y a une dizaine de jours, de deux citoyens d’Aït-Toudert, daïra des Ouacifs.
B. T. (Le Soir d'Algérie)
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